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OS - multivers ♥ - Katou


Aiko Deb
Vampire • Sang-Pur
Aiko Deb
Aiko Deb
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 93
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Morphée
Exodial : Nom / Race
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 93
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Morphée
Exodial : Nom / Race
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 93
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Morphée
Exodial : Nom / Race
Lun 20 Nov - 13:17

Aiko - Willelhmina
Two mirror souls; Same but different.


Et si notre monde n’était pas le seul ?
Et si Willelhmina n’avait pas été l’aînée et n’avait pas été donnée comme reine consort ?
Et si les évènements de Boiselune n’étaient pas arrivés, ne faisant ainsi pas d’Aiko une orpheline ?

Que se serait-il passé ? Comment auraient-elles grandi ?

Aiko aurait grandit avec son père et son frère. Elle n’aurait pas rencontré Tescanda.
Willelhmina aurait eu une éducation moins dure, malgré son appartenance à une famille militaire.

Aiko aurait été dame à la cour royale humaine avant de devenir héritière de Boiselune, permettant à Keigo de partir à l’aventure à travers les océans.
Willhelmina aurait été stratège de guerre à la cour Eliraan.

Le temps d’une querelle entre grandes familles eliraans, Will aurait été évacuée chez des alliés, la famille Dragsyl ayant des liens étroits avec le duc Deb.




Aiko se tient droite, quelques pas devant ses serviteurs qui attendent derrière elle. Leurs attitudes sont guindées par le stress. Elle sait qu’elle va héberger une alliée précieuse, réfugiée politique. Avant que son père ne parte définitivement pour la capitale, il s’est longuement entretenu avec elle des liens que Boiselune entretient avec les autres royaumes. Parmis tout ça, la Grande Famille Dragsyl dont Willelhmina est préssenti pour devenir matriarche. Entrer dans ses bonnes grâces est essentiel.

Le carrosse éliraan s’arrête. Les chevaux ronflent des naseaux. Si la guerre ne faisait pas rage à plusieurs centaines de kilomètres de là, on pourrait croire que c’est une visite de courtoisie. Mais non. Les Deb, en hébergeant une eliraan, prennent position politiquement. Un valet se précipite pour ouvrir la porte du carrosse et un des chevalier de l’escorte a déjà mit pied à terre pour aider une dame de compagnie à descendre. Aiko est subjuguée un instant par la beauté de cette première eliraan.  La dame de compagnie s’efface pour laisser descendre une seconde eliraan dont la beauté est à couper le souffle. Le chevalier prend sa main pour l’aider à mettre pied à terre, cette dernière relevant légèrement sa robe pour plus de sécurité. Quand elle relève la tête et que son regard croise celui de la jeune humaine, Aiko se sent intimidée. Elle a conscience de leur différence d’âge et donc de leur degré d’expérience différente. Elle s’arme cependant d’un sourire avant de s’approcher, et de saluer l’eliraan ;

“Bienvenue A Boiselune. Je suis Aiko Deb, l’héritière du duché et votre hôte pour la durée de votre séjour.
-Bonjour, merci pour votre accueil mademoiselle Deb. Enchanté je suis Willelhmina Dragsyl. Merci de me recevoir malgré les circonstances.
- Votre famille et la mienne entretiennent des liens depuis de nombreuses années.  Vous recevoir est un honneur.”


Le sourire de l’eliraan fait rater un battement au coeur d’Aiko. Ses yeux sont d’un rose pâle semblable à l’aurore, sa peau pâle et ses cheveux d’un blond presque blanc lui donne un air enchanteur. L’héritière Deb, avec ses cheveux de jais et ses yeux turquoise très prononcés, tranche physiquement avec son invité. De plus, même si elle a conscience d’être jugée assez belle par ses pairs, elle n’est en rien comparable avec Willelhmina, en tout cas à son goût.

“Avez-vous fait bon voyage ?
-Excellent merci. Votre duché me rappelle mes terres natales, c’est très agréable.
-Ainsi vous n’aurez pas trop le mal du pays.”


Léger éclat de rire de l’eliraan. La touche d’humour d’Aiko a atteint son but. Un sourire étire ses lèvres.

“Veuillez me suivre s’il vous plait.”

Willelhmina emboîte le pas d’Aiko.

Le regard de l’eliraan se pose un bref instant sur son escorte qui descend de cheval. Les palefreniers humains prennent en charge les montures, et elle reporte vite son attention sur le petit château fort niché au milieu de la forêt. Il jouit d’une position stratégique, suffisamment en hauteur pour ne pas être assailli de tous les côtés mais sans dépasser de la canopée, le rendant presque invisible à des ennemis aériens.
Les serviteurs se décalent pour nous laisser passer, formant une haie d’honneur jusqu’à la double porte d’entrée, dont une herse relevée autorise l’accès.  Je devine des soldats sur les remparts et des vigies qui scrutent le ciel. La sécurité a sûrement été renforcée à mon arrivée. Même exilée aussi loin de chez moi je reste une cible malgré le silence autour de mon départ .

Nous entrons et l’héritière humaine me mène à un salon. Le temps de rejoindre l’endroit, j’ai remarqué que ses mouvements étaient graciles et fluides. Elle a soit été entraînée aux armes, soit elle a des prédispositions évidentes. Je suis habituée à côtoyer des soldats et je suis apte à déceler et juger leurs capacités. Je fais partie des recruteurs de la garde royale. Silencieuse et discrète, je surveille les postulants et détectent les plus à même de répondre aux exigences de la couronne. Puisque je ne suis pas générale ou directement gradée dans l’armée on ne se méfie pas de moi. Pourtant, je suis recruteuse à part entière. Je suis l’oeil extérieur lors des combats organisés pour le concours de la garde.

Dans le salon, des biscuits et du thé nous attendent déjà. La maîtresse de maison me fait signe de m’installer sur un divan à proximité d’une table basse où trônent les en-cas. Nous avons parlé de tout mais surtout de rien durant notre brève balade. Aiko m’a demandé des détails sur mon voyage et je me suis renseignée sur les us et coutumes du duché. Nous partageons beaucoup de points communs comme je m’en doutais.

“Je ne vous retiendrai pas longtemps, vous devez être épuisée après un si long voyage. Je vous propose simplement de vous restaurer quelque peu, le dîner n’aura lieu que dans plusieurs heures. Je m’excuse pour cet accueil assez pauvre, au vu de la discrétion nécessaire je ne peux organiser un banquet de bienvenue.
-Vous faites déjà bien suffisamment, je ne peux vous tenir rigueur d’accéder à ma propre demande. Merci pour tout, je n’oublierai pas votre générosité.”


Une servante humaine vient nous servir deux tasses de thé. Habillée d’un uniforme composé d’une robe confortable aux couleurs du duché et d’un tablier blanc, je note la rigieur du service. Nos serviteurs ont plus de libertés vestimentaires. Les humains sont réputés pour leur constance. Ce n’est pas une race qui vit longtemps, mais ils ont une force militaire considérable et une force de caractère que les autres peuples n’ont pas. Tout est codifié, peut-être même de façon plus rigide que chez les Eliraans.  Je remercie la servante d’un hochement de tête et elle s’empresse de s’éloigner, intimidée.

J’imite l’humaine et attrape la tasse de porcelaine pour siroter brièvement la boisson. Thé à la rose. Valeur sûre, aucune prise de risque. Cela dénote un tempérament calme. Ca me plait. Tandis qu’elle repose sa tasse j’observe ses gestes. Il s’en dégage une certaine grâce et je suis un instant fasciné par ses mains fines aux doigts agiles. Ce ne sont pas des mains de guerrière mais des mains de stratège. Elle manie sûrement mieux la plume que l’épée, tout comme moi. Preuve est faite : elle n’est pas une guerrière mais en possède les prédispositions. Si elle avait été éduquée aux armes, elle serait une élève à l’apprentissage facile et une combattante émérite. Ses yeux se relèvent vers moi et j’esquisse un sourire, toujours quelque peu désarçonnée par l’intensité du bleu.Je relance la conversation sur un sujet simple ;

“Le Seigneur Deb et votre frère ne sont pas ici ?
-Hélas non. Mon père est parti vivre définitivement à la capitale pour être aux côtés du roi à tout moment. Mon frère voyage pour le commerce, mais il reviendra probablement durant votre séjour.
- Je comprends. Je serai honorée de le rencontrer, et j’espère pouvoir remercier votre père de vive voix un jour.
- L’occasion se présentera, j’en suis certaine.”


J’acquiesce à nouveau. Mes yeux parcourent le salon pour y décrypter la décoration. L’intérieur est sobre mais dénote un goût sûr. Du luxe, mais rien de superficiel. Des fleurs blanches apportent une ambiance rassurante, les tons du mobilier et des tissus restent très neutre. C’est un salon adapté pour recevoir n’importe quel invité. Je devine qu’il doit y avoir d’autres salons adaptés pour des rencontres plus informelles. L’humaine reprend, consciencieuse ;

“Je mettrai à disposition un bureau pour que vous puissiez continuer à travailler. Nous avons un très bon relais d’informations ici à Boiselune et nos bâteaux sont les plus rapides au besoin. Vous aurez également un accès illimité à notre bibliothèque, et si mon emploi du temps le permet, je vous tiendrai compagnie dès que vous le souhaiterai.”

Toujours cette prudence sage. Elle ne m’impose pas sa présence mais pose des limites claires. Cette femme m’intrigue. Elle a beaucoup de charisme, et si elle reste sur la défensive car nous ne nous connaissons pas, elle est accueillante. Je devine qu’elle doit facilement se faire des amis et qu’elle est appréciée par le personnel.

“Je serai ravie de passer du temps avec vous, mademoiselle Deb. Je suis sûre que nous avons beaucoup à apprendre l’une de l’autre.”

Ma phrase fait mouche. Elle détourne brièvement son regard azuré et ses jours de nacre se colorent légèrement. Je réprime un sourire. Les moeurs humaines sont différentes entre eliraans et humains. Là où nous avons une société matriarcale et donc l’amour entre femmes est répandu, dans la société humaine l’architecture de la famille est plutôt femme-homme. Mon célibat me permet de ne pas être trop rigide quant aux carcans des sociétés et je me demande brièvement quel goût auraient ses lèvres. Je balaie la pensée de mon esprit, ce n’est pas le moment d’avoir ce genre d’idées. Mon hôtesse n’a pas encore atteint les trente ans. C’est d’ailleurs étrange qu’elle ne soit pas encore mariée, il me semblait que chez les humains les bals des débutants destinés à trouver des époux commençaient à leurs 20 ans. J’ai l’audace, pour briser la glace, de demander ;

“ La société humaine est patriarcale, à la différence de la mienne. N’avez-vous pas trouvé d’époux ?”

Le visage de l’héritière tourne au cramoisi. Corde sensible touchée.

“Non, je me suis concentrée sur ma carrière et le duché. Il faudrait qu’un prétendant accepte de quitter sa famille pour venir ici, et ça ne court hélas pas les rues, surtout dans la noblesse..”

Aiko se concentre sur ses doigts, gênée. La question n’est pas si personnelle que cela, il est vrai que c’est étonnant qu’une femme de son âge ne soit pas mariée. Elle a refusé des dizaines de demandes en mariage. A chaque fois elle aurait dû partir de Boiselune et laisser le duché à Keigo. Cela n’aurait pas posé problème si elle ignorait son esprit aventurier. Keigo s’épanouit uniquement à travers ses voyages. A chaque fois qu’il revient, il lui conte des épopées dignes de livres et lui ramène des cadeaux. Elle ne souhaite pas le priver de son bonheur, et puis la gestion des terres lui convient bien. Elle se sent à l’aise dans ces responsabilités. Tout laisser et partir administrer d’autres terres ? Non merci ! Et dans la haute noblesse, très peu de fils aînés ou de second fils sont prêts à abandonner leur héritage. Résultat… Elle est seule. Moralité prude et fleur bleue, elle n’a jamais eu d’amants. C’est arrivé qu’elle échange des baisers, mais il n’y a jamais rien eu de plus, même si elle n’ignore pas les mystères de la vie. Cependant, elle sent que qu’elle est faite pour aimer une seule personne dans sa vie et ne souhaite s’ouvrir qu’à elle.
Avoir un amant avant le mariage est toléré pour une femme de sa condition. Cependant, future duchesse, elle ne peut pas s’abaisser à prendre un roturier ou un membre de la petite noblesse. Le choix est donc très restreint. Ou alors.. Alors chercher un époux dans les autres royaumes. Mais peut-elle vraiment prendre le risque de laisser les rênes du duché à quelqu’un qui vivra encore longtemps après sa mort ? Rien n’est éternel, mais l’idée que Boiselune soit mal dirigé et que le peuple soufre la rend malade. Ou alors faire un testament clair qui ne permettra qu’une courte régence de la part de son époux. Cependant le problème reste le même; et si son enfant n’est pas capable de gérer la charge ?

Aiko se sait anxieuse. Elle cache ça sous une tonne d’optimisme forcé mais à l’intérieur elle n’est pas dupe. Beaucoup trop empathique, elle veut le bonheur de tout le monde avant le sien. Elle protège ses amis et sa famille à son propre détriment parfois. Courage suicidaire ou bonté excessive ? On l’a souvent comparée à une panthère ou une lionne ; on ne touche pas à ceux qu’elle aime. Et depuis qu’elle est devenue héritière, son cercle s’est considérablement agrandi. Elle visite souvent ses terres, rencontre fréquemment son peuple. Elle aime cette sensation. Vivre avec le coeur de Boiselune : ses habitants. Elle ne se cache pas, ouvre son coeur à tout ceux qui le souhaite. Elle aide, fait de son mieux pour que tout le monde soit heureux sans sacrifier personne d’autre qu’elle-même. C’est une charge mentale bien lourde, mais la récompense est à la hauteur. Ce n’est pas rare que des enfants viennent au château afin de lui apporter des bouquets de fleurs des champs. Au marché, on la salue. Elle a même été invité à manger chez les petites gens, dans leur foyer. L’héritière est connu pour être simple à vivre, on ne la craint pas même si on la respecte.

“Si vous ne trouvez personne dans votre royaume, pourquoi ne pas tenter ailleurs ?”

La question de l’eliraan fait échos aux pensées de l’humaine. Aiko relève timidement le regard vers le visage élégant de son invitée.

“J’envisage l’idée de plus en plus.
-Nos hommes sont habitués à quitter leur famille biologique pour rejoindre la famille de l’épouse. Nous avons certains bons partis qui pourraient vous intéresser. Une fois que tout ceci sera terminé, pourquoi ne pas venir prendre des vacances dans mon foyer et rencontrer des prétendants ?”


Willelhmina est directe, Aiko ne peut le nier. Cela l’incite à lui faire confiance car elle semble avoir l’esprit pragmatique. Pourtant, elle n’accepte pas tout de suite ;

“Je ne peux pas laisser le duché longtemps sans personne à sa tête. Nous en reparlerons quand mon frère sera rentré si vous le voulez-bien.”

Ce n’est pas un refus. Comment refuser quand on lui propose une solution ? Mais elle a besoin de temps pour y réfléchir, peser le pour et le contre. Et l’excuse de Keigo n’est pas fausse. Il acceptera de rester sur la terre ferme quelques mois si cela permet à sa soeur de trouver un compagnon de vie. Et les eliraans, comme l’a très justement dit Wilhelmina, sont une société matriarcale. Les hommes n’y ont pas une place aussi importante que dans la société humaine.  Il y aura sûrement un homme bien né, facile à vivre et agréable aussi bien physiquement que mentalement prêt à la suivre. On peut rêver n’est-ce pas ? Aiko rêve du prince charmant, mais elle n’a aucune description spécifique en tête. Elle sait  qu’elle le reconnaîtra quand elle le verra. C’est évident. Peut-on parler de coup de foudre ou de connexion d’âmes ?

[a finir ]

©️junne.


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