Sur sa dernière lettre elle lui avait dit A bientôt,... elle ne pensais pas alors que ce a bientôt se transformerais si rapidement en réalité... Laïna ouvre les yeux sur le plafond fait de lame de bois alignée les une a coté des autres. Elle reste immobile une petite minute avant de sortir de sous sa cape doucement. La veille, elle avait trouver une petite auberge dans les faubourgs de la capitale, elle avait demandé une chambre, essayant de camoufler son regard et avait obtenue une pièce simple, avec une paillasse et quelque élément de décoration. Elle avait dormis sous sa cape de voyage, comme a son habitude. Une fois debout elle arrangea ses cheveux. Quand enfin elle fut prête, elle souffla un grand coup, poussa la porte de sa chambre et descendit l'escalier qui la séparait de l'entrée de l'auberge ou elle était descendu. Elle rabattu son capuchon sur ses yeux passant devant le maître des lieux sans se faire repérer.Une jeune vampire qui déambule son un capuchon en plein jour, cela n'avais rien d'extra ordinaire dans la Sainte capitale vampirique. Ce qui était plus rare c'était les yeux d'or liquide qui ce cachaient l'ombre. Une fois seule, dans un parc éloignée du centre ville, elle leva enfin les yeux vers le palais, ce palais qui avait était se maison et qui , encore maintenant, abritais son père, le roi Noctis, mais aussi, son cher frère Gabriel. Nouvelle respiration profonde, elle essaye de se donner du courage.Elle continue son voyage dans les rue de sa capitale, incognito, jusqu'à ce qu'elle arrive devant les porte du jardin royal. Deux garde son là, empêchant le petit peuple de pénétrer ce lieu sacrée... alors, avant même que les gardes ne disent un mot, elle rabat sa capuche, et bien sur les gardes ont un choc,... ils voient la reine Aiko. La jeune femme sourit, met un doigt sur sa bouche en signe de silence et avance vers le jardin. Droit sur le mausolée de sa mère, car évidement, bien que la ressemblance avec la reine sa mère soi troublante, les yeux d'or liquide qu'elle tente vainement de cacher son hérité de son père. Elle ralentit devant le cercueil vide de sa mère, s'incline et parle, non pas à elle même mais à un esprit, enfermé dans son livre :
« Alors ShanKo, qui pense-tu voir en premier ? Mon père a qui on aurait dit qu'un fantôme avait été vu  ou mon cher Gaby qui aura fait jouer sa tête avant son cœur ? »
L'esprit ne dit rien, … Pour une fois.

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❝ Far from Home ❞

Silencieux, soucieux, le Prince fronce les sourcils sur Elvendil. Dans ses quartiers, posé devant sa fenêtre, une main posée sur le verre épais, il serre les dents. Son regard devient mauvais un instant, puis se détourne. La fureur de l’Océan et de la Tempête se calme aussi rapidement que la fureur était arrivée. Il soupire observant la flamme de sa lampe d’appoint brillant, vacillant dans une danse dont seul le feu avait le secret. Ses pupilles vairons se posèrent sur son bureau, un solide meuble de bois et de marbre, où trônait encore plusieurs parchemins dont une lettre enfouie derrière tout ce bazar. Une lettre de sa sœur, la dernière des deux encore en vie, ... Laïna.


Il se demandait pourquoi elle était parti si soudainement, si ce voyage en valait la peine et si elle reviendrait seulement un jour au château. Elle le lui promettait pourtant dans cette missive, lui notant qu’ils se verraient bientôt sans jamais donner plus de détail. Cela l'agaçait. Peut-être que Gabriel tenait cela de son père car il n’aimait pas vraiment l’inconnu et l’inconvenu. Entre la mort soudaine de sa mère, les Eliraans qui avaient déclaré la guerre aux Vampires, les dragons qui restaient une menace tapis dans l'ombre, le Roi en deuil, Ariane qu'il ne pouvait pas voir et Laïna qui avait maintenant disparue ; Gabriel n’avait plus une seule minute pour lui, toujours affairé à une quelconque activité lui permettant d’aider l’un, de retrouver l’autre ou encore de protéger le peuple. L’Éclair Souverain ne se le serait jamais avoué mais il était fatigué. Un peu de repos ne lui aurait surement pas fait de mal, un peu de sang frais non plus mais depuis sa rencontre avec la frêle humaine, il devenait difficile pour Gabriel de se repaître sur un Homme. Il souffla sur la mèche de la bougie, pour éteindre machinalement sa lampe de bureau. L’obscurité lui avait toujours mieux sied.


Un éclair fugace traversa ses iris bicolore alors qu’il activait une partie de son pouvoir. Il avait pris cette habitude, tel un drogué, chaque soir, toujours aux alentours de la même heure, de sonder la ville. Il cherchait, inlassablement la fréquence électrique unique d’Ariane. Même si il savait qu’elle ne mettrait surement pas les pieds à Elvendil de sitôt. Elle qui redoutait tant les vampires… D'un côté, étant en guerre, il était préférable qu'elle reste loin du château. Et comme chaque soir, il ne la retrouva pas parmi le champ de bourdonnement unique à chacun qui foudroyait sa tête. L’un d’entre eux cependant attira son attention et il le suivit avec sérieux. Bien différent des autres vampires, pourtant bien semblable en même temps, il était unique en son genre, en rien identique aux autres races. A bien y réfléchir, il ne pouvait s’agir que d’une seule personne. Laïna. Le regard du vampire se releva, curieux, lumineux. Et il s’éclipsa par sa fenêtre en toute discrétion, escaladant la façade de Babylon, descendant lentement la grande tour centrale du château. Il était impossible pour Gabriel de se téléporter car chaque fois qu’il le faisait la foudre tombait au même endroit. Le temps était clair, il aurait été démasqué sur le champ. Il était plus sage de se faufiler pour ne pas attirer la colère du Roi.


Une fois en bas, il sonda de nouveau son environnent pour retrouver la trace de sa sœur. Celle-ci s’était arrêté sur la tombe de leur mère, Aiko. Une tombe créée il y a seulement quelques jours... Le cœur rempli de chagrin, le Prince s’avança vers la Princesse. Une fois arrivé à sa hauteur, le tout en silence, il se stoppa à sa gauche.


❝

La dernière bataille a été rude. Père est blessé sérieusement. Il s'est jeté dans la mêlée comme un lion après...

❞

Souffla-t-il simplement, sa voix se brisant sur un silence. Ni larmes, ni soupirs, ni paroles. Le petit Prince se mura dans le silence. Gabriel posa une main sur le cercueil d’albâtre qui ne contenait pas le corps meurtri de sa mère, simplement une rose... alors son regard glissa sur le corps endormi de son grand dragon de jais, Tescanda, qui dormait à ses côtés, éternellement, préservé par une ancienne magie… Seul vestige de la Grandeur de la Reine qui l'avait mit au monde. Il ferma les yeux et serra les dents. Le Destin serait-il un jour clément envers sa famille ?...


— Gabriel Tinuviel —

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❝ As Long as You Don’t Forget Me ❞

Elle me sourit, tristement. Et c’est là que je compris à quel point la situation était préoccupante. La lettre était sérieuse et il n’était surement pas question de réussir à changer les plans de ma sœur. Elle ne rentrait pas au bercail. Je serrai les dents et les poings à m’en faire mal lorsque je réalisai que j’allais être abandonné à moi-même à Babylon. Ma sœur, mon bras droit de toujours, partait pour de bon et qui sait pour combien de temps encore. Mon père, un amas de cendre tout au plus face au Phoenix qu’il était, n’était plus en état de régence, rongé par la dépression. Ma sœur ainée, la Princesse Nyx, avait trouvé la mort face aux Ancestraux. Ma mère, Feu la Reine Tinuviel, Aiko, était tombée. Et Alexstrasza, la Reine-Mère était endormie dans un sommeil profond dont on ne savait rien. Il n’allait donc rester que moi et tout le poids de Roncëlyon tomberait sur mes épaules, le temps que Père se remettre de tant de pertes. Et moi dans toute cette histoire ? Quand pourrais-je me remettre de ces de malheurs ? Pas aujourd’hui, ni demain... Un héritier se devait de faire honneur à ses responsabilités, encore plus avec un roi en incapacité de régner. Alors une fois encore, j’allais prendre sur moi pour apaiser les autres.



❝

Je suis venue dire adieu à maman...

❞


Susurra-t-elle de sa voix mélodieuse, m’arrachant à mes pensées névrosées, déchirant mon âme de part et d’autres tant par ses propos que par leur sous-entendu. Je me demandais si moi aussi je pourrais partir comme ils le faisaient tous. J’aurais pu tout abandonner, retourner Exodus entière pour retrouver Ariane. J’aurais pu me perdre dans ses bras, enivré par son odeur apaisante et ensorcelante. Elle m’aurait surement aidé le temps que je me trouve un toit et un travail. Aurais-je fais un bon paysan ? Peut-être qu’un mercenaire m’aurait plus convenu. Non trop dangereux. Érudit très peu pour moi mais professeur pourquoi pas. Après tout autant mettre mon éducation à profit. Alors… Pouvais-je vraiment partir comme ils le faisaient tous ? La réponse, évidente, résonna en mon âme et conscience. Non. Bien sûr que non.


Il fallait guider le peuple vers un nouvel horizon, lumineux et plein d’espoir. Un avenir radieux qu’il allait falloir construire, littéralement, en bâtissant par-dessus nos ruines. Il fallait garder la tête du Lion de Roncëlyon au-dessus de l’eau car il se laisserait mourir autrement. Il fallait maintenir l’ordre, l’espoir, le chagrin et la vie. Il n’était pas l’heure de pleurer mais de se relever, tous ensemble. Laïna avait décidé de ne pas faire partie de ce tout. Trop blessée, trop envahie par la souffrance et la perdition. Elle avait ce luxe que je n’avais pas. Elle venait dire adieu à notre mère alors que je n’avais toujours pas eu l’occasion de verser une larme pour la pleurer réellement. Elle venait dire adieu à maman…



❝

Et à toute notre famille.

❞


Soufflais-je d’une voix tremblante. Je ravalais mes émotions et détournait mes yeux durs et sérieux vers l’horizon. Je comprenais son acte, sa motivation, son besoin ; pourtant, je n’arrivais pas à l’accepter réellement. Je la comprenais mais je me sentais si.. abandonné par toute notre famille. Aujourd'hui encore, je devais supporter la vision d'un être cher s'envolant loin de moi, au gré d'un vent qui ne me portait pas.



— Gabriel Tinuviel —
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❝ Bittersweet memories of a forgotten dynasty. ❞

Ce sentiment d’abandon poignant ne me quittait pas. Nyx, grand-mère et enfin maman. Perdre notre mère fut le coup de poignard de trop. Notre père déjà fort prit par son rôle était désormais presque aux abonnés absents tant le deuil était lourd à supporter. La perte de Nyx avait été très dure pour nous tous et il s'était isolé rapidement à l'annonce de sa disparition. Mais la mort de sa reine l'avait pour de bon mit à terre. Il était comme éteint depuis la mort de sa femme. Il avait toujours été si proche d’elle. Leur alchimie avait toujours été… fascinante. Et je n'avais pas eu le choix que d'accepter mon ascension. Voir notre famille déchirée ainsi était le pire poison que n'importe quel ennemi aurait put nous envoyer. Peut-être que tout ceci n’aurait pas été si dur si nous avions été une famille moins proche. La clé était peut-être là. Prendre de la distance. C’était peut-être pour cela que Laïna aujourd’hui, nous quittait. Était-ce un chemin que je devrais prendre aussi ?


En cette sombre journée, je me demandais comment se portait l’humaine la plus empathique du monde. J’avais souhaité si fort qu’elle puisse rester à Roncëlyon mais ce n’était pas possible. Maintenant plus que jamais, j’avais ô combien besoin de sentir son étreinte chaleureuse, d’entendre sa douce voix me bercer et me réconforter. Comment prendre de la distance alors que si j’étais si dépendant ? Dans tous les cas, nous ne risquions pas de nous voir de si tôt. La régence me prenait tout mon temps et nous n’avions pas eut d’opportunités depuis le champ de bataille. Le destin avait été à la fois clément et cruel ce jour là où elle m’avait récupéré blessé et affaibli comme jamais je ne le fus de ma vie. Clément, car sa présence fut le plus doux des pansements dans ma régénération ; cruel, car si il y a bien une vision de moi que je n’aurais pas souhaité qu’elle voit, ce fut bien celle là. Je clos les yeux un instant, effaçant ces souvenirs aigre-doux de mon esprit.


La problématique du jour n’était pas celle-ci. Je me reconcentrais donc sur Laïna qui avait plus ou moins mal réagit face à ma franchise. J’avais manqué de tact avec l’émotion. Noté. Le silence s’installa un instant alors qu’elle digérait mes paroles. J’avais peut-être été trop dur avec elle mais il y avait des choses que je ne pouvais plus garder pour moi. J’étais bon, généreux, serviable et patient. Mais avec tout ce poids accumulés ces derniers mois, j’avais juste envie de hurler. Nous avions tous nos limites. Laïna avait atteints les siennes et je me demandais quand viendrais mon tour.



❝

Gaby, jamais je ne vous dirais adieu. J’ai conscience de te laisser bien des tracas à gérer grand frère. Mais je serais toujours disponible pour t’aider, même si je ne suis pas là, je resterais disponible.

❞


M’annonça-t-elle comme une évidence. Et bien sûr que c’en était une — même si je doutais qu’elle rentre du jour au lendemain si je le lui demandais. Je savais tout cela, c’était le genre de phrases qui n’était pas utile entre nous. Le lien de fraternité qui nous unissait tous les deux était si fort que bien des fois, un simple regard ou une mimique suffisait… Ce qui était difficile — en plus du triple deuil — c’était ce manque de communication qui allait s’installer. Alors certes nous avions les lettres. Mais qu’étaient des lettres face à un regard, une moue, un signe de la main, un langage codé créé à notre plus jeune âge, … Qu’en était-il de toute cette complicité une fois les mots posés sur le papier ? Où était sa place ? Ca ne serait plus pareil. Non.. Mais c’était un effort de guerre supplémentaire que je me devais d’accepter.


Il ne restait qu’un seul point qui me tracassait à me rendre nauséeux. Et les souvenirs encore vivide de l’odeur du sang, du fer et du feu ne calmaient en rien mon angoisse persistante. Si j’avais bien une crainte à présent, c’était bien de perdre Laïna comme j'avais perdu Nyx et Mère. Comment garantir de sa sécurité alors qu’elle partait comme une voleuse sans personne pour la protéger à part elle-même. Pouvais-je seulement faire confiance en cet esprit qui l’accompagnait ? Était-il assez fort pour repousser ces enfoirés d’écailleux qui nous avaient déchiquetés sur le champ de bataille ? J’avais terminé en lambeaux et il était hors de question que ma petite sœur finisse dans le même état. J’avais été chanceux. Le serait-elle ?



❝

Oh, je sais bien Laïna ! Je sais.. Mais… Qui me dit que tu ne tomberas pas sur eux ? Comment pouvons-nous te protéger si tu pars à l’autre bout du monde ?

❞


Dis-je d’une voix toujours sensibilisée par l’émotion, mon bras accompagnant mes propos en balayant l’horizon. Un mélange de tendresse et de peur se dessinait sur mon regard. Nous étions liés par le sang, presque par l’esprit. Et cette séparation à durée indéterminée, une première pour nous, ne m’enchantait guère pour trop de raisons valables. J’avais tant de questions et aucunes réponses. J’allais devoir vivre au jour le jour avec la peur au ventre pour qu’elle puisse enfin avancer. Je me retrouvais dans des sables mouvants, sans possibilité de m’en extirper, ni de la laisser me tirer de là. J’allais devoir lâcher prise et la voir s’envoler pour ne pas la ralentir. J’allais devoir user et abuser de ma patience, pour elles, pour lui et pour moi... Les yeux rivés vers le ciel et les pieds plantés dans la merde, attendant un miracle.


— Gabriel Tinuviel —
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