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These memories will fade to nothing, as was always their fate.


Noctis Tinuviel
Vampire • Sang-Pur
Noctis Tinuviel
Noctis Tinuviel
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 76
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Ici une description de vos pouvoirs.
Exodial : Nom / Race
Image du personnage : These memories will fade to nothing, as was always their fate. Original
Race : Vampire - Sang-Pur
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Dim 16 Juil - 23:22




Silly nightmare.
— ONE SHOT —





I’M FALLING WITH YOU AND I CAN’T LET GO.
BUT HOW LONG CAN WE FALL FOR ?




Les yeux clos, je savourais encore un instant la douceur des draps de soie. J’inspirais un grand coup et soupirais d’aise, profondément. J’avais la désagréable sensation de me réveiller d’un lendemain de beuverie. J’étais fatigué, la tête lourde et le corps courbaturé comme si j’avais dormi par terre. Pourtant la chaleur m’enveloppant et la caresse du textile ne mentaient pas, j’étais bel et bien dans mon lit. J’ouvris les yeux petit à petit, râlant d’une voix encore endormie à la suite de la brulure du soleil sur mes rétines... J’agrippais le drap fin d’une main ferme en le remontant vers mon visage pour bloquer la lumière naissante du soleil. Mon râle se transforma en plainte puis se termina en soupir d’aise alors que l’ombre me recouvrait. Les ténèbres engloutissant mes paupières d’une froideur salvatrice, je me détendis de nouveau. Ironiquement, l’obscurité seyait mieux à un Vampire aujourd’hui.


J’avais mal dormi... Harcelé par un cauchemar bien trop vivace à mon goût. Cela expliquait peut-être la fatigue et mon état physique. Si je traînais au lit encore quelques heures, cela ne changerait rien à ma journée. Non ? Dans le pire des cas, on viendrait me quérir si je tardais trop. Il me fallait bien quelques avantages à être Roi. Je me laissais aller contre mon oreiller, glissant un bras sous celui-ci, relâchant la tension dans mes muscles. Je savourais cet instant et me laissait bercer par la mélodie de la bruine matinale et du vent martelant les hauteurs de Babylon... J’aurais pu me rendormir si la légère pression serpentant autour de ma taille ne m’avait pas sorti de ma nouvelle rêverie. Accompagnée par un gémissement de réveil et la sensation de fines lèvres déposant un baiser délicat sur mon dos, je découvrais que j’avais réveillé mon épouse. Je posais ma main libre contre la sienne, qui s’était glissée contre mon torse. J’agrippais celle-ci un instant pour y déposer un baiser avant de la relâcher, sans pour autant la quitter... Je m’amusais à dessiner du bout du pouce des courbes abstraites sur sa peau lunaire. J’émergeais de ma grotte de soie pour me détourner vers elle et poser mes pupilles iridescentes sur les siennes, lumineuses. Mon phare arboré de trois joyaux incandescents, supportant tempêtes, orages et temps. Je lui offrais une moue à la fois désolée et pleine de tendresse du mieux que mon air endormi le pouvait.



- Déjà réveillé ? Susurra-t-elle d’une petite voix.
- Mes excuses ma Reine. J’aurais bien dormi à tes côtés encore un peu plus mais mon esprit espiègle en a décidé autrement. Expliquais-je avec un timbre fatigué, la voix plus grave.
- Oh.. un cauchemar ? Quelque chose te tracasse ? Quémanda-t-elle, inquiète. Face à mon silence, elle reprit la parole. Raconte-moi..



Je répondis par une moue. Je n’avais pas spécialement envie de lui élaborer le fameux rêve qui consistait en sa disparition soudaine et les cataclysmes psychologiques qui en découlèrent… J’enfouissais ma tête dans la taie en grognant pour toute réponse et me murais dans le silence, comme à mon habitude. Ma misérable tentative de fuite ne convenu pas du tout à Aiko, qui se redressa pour forcer le contact visuel en se penchant au-dessus de moi. J’avais clos mes yeux comme un enfant. Si je ne la voyais pas, elle ne me voyait pas non plus. N’est-ce pas..? Je sentis un doigt se poser sur mon épaule et d’une légère - pour un vampire - pression, elle m’imposait sa volonté de face à face. Je souris en coin en me mordant la lèvre inférieure, cédant sans même me débattre. Je n’en avais de toute façon aucune envie car contrarier ma femme était le pire chemin à prendre. Je suivais donc le mouvement et me plaçait sur le dos, rouvrant mes paupières sur elle, l’une après l’autre, joueur, avec une moue désabusée et amusée. Penchée ainsi au-dessus de moi, elle paraissait encore plus grande et terrifiante. Défait, je soupirais fortement en attrapant sa main, la délogeant de mon épaule pour y caresser sa paume nerveusement.



- J’attends. Accusa-t-elle d’une voix tendre mais autoritaire. Je ris avec légèreté, instinctivement comme pour évacuer l’inconfort.
- Tu sais que j’aime beaucoup te voir si directive…



Lui répondis-je, séducteur. Elle retint un rire en levant les yeux au ciel, pas dupe pour un sou à ma pirouette mais pas neutre pour autant. Je l’avais surprise à glisser son regard sur mon torse nu légèrement contracté par mon bras opposé agrippant sa main. Relâchant celle-ci, je me redressais et me rapprochais d’elle tout sourire pour glisser un bras autour de sa taille, la ramenant contre moi. Elle rit pour de bon et se laissa faire, glissant une jambe par-dessus les miennes pour venir s’assoir sur moi. J’observais sa chevelure en bataille, ses yeux pétillants de vie, la finesse de ses traits, le contraste entre sa peau lunaire et le bleu nuit de sa nuisette. Soudainement, mon sourire se perdit dans sa contemplation... Cette femme.. Elle était le mélange idyllique entre tendresse, impétuosité et puissance. Une déesse que j’avais adorée bien des années. Un joyau que je chérirais pour l’éternité. Une divinité qu’il ne fallait surtout pas contrarier, il fallait ruser pour esquiver le sujet. Et avec pareille gravure face à moi, j’avais bien du mal à trouver quelque chose de subtil. Alors peut-être qu’en jouant de nos faiblesses…


Une main descendant sur sa cuisse, l’autre repoussant ses cheveux de soie derrière son oreille, je savourais sa présence à mes côtés étrangement plus que d’habitude. Peut-être que ce rêve m’avait perturbé davantage que je ne le pensais. Je détaillais ses pommettes se réchauffant sur mon passage, colorant ses joues d’une teinte rosée particulièrement attirante ; son visage suivant légèrement le mouvement de ma main pour y faire perdurer le contact ; ses cheveux fins glissant en cascade de son épaule dénudée. Je me perdais un instant dans ses yeux océaniques, inquisitrices, tant sur mes intentions que sur ce que je cachais réellement. Elle me dévisageait de toute sa hauteur mais ses paupières voilant une partie de son iris ne mentaient pas sur son état psychique. Charmeur, mon regard s’était maintenant recouvert d’un brouillard inextricable. A la fois séducteur et séduit, j’essayais de ne pas oublier de respirer, même si nous n’en avions pas autant besoin que les autres. Ma dulcinée se laissait doucement prendre au jeu, glissants du bout des doigts contre les sillons de mes muscles. Je savourais la brûlure de ses fines mains contre ma peau, glissant mes doigts de l’arrête de son oreille à l’arrière de sa tête et je marquais un arrêt, enfoui sous sa forêt de jais. Il y avait-il plus belle femme qu’elle sur Exodus ? Tant moralement que physiquement : Improbable. J’étais chanceux. Chanceux qu’elle ait pu vaincre sa torpeur de mes crocs et des miens. Chanceux que sa curiosité et ses sentiments à mon égard furent plus fort que toute la misère que nous avions traversée. Chanceux qu’elle ait survécut à toutes les péripéties et les traques de sa jeunesse. Chanceux qu’elle ait la force de caractère et la soif de savoir nécessaire à endosser son rôle de Reine. Chanceux qu’elle ait accepté de m’offrir sa main alors même que le poids sur ses épaules en serait décuplé. J’étais surement l’homme le plus reconnaissant du monde... Peut-être même le plus épanoui maintenant que nous avions une famille. Alors avec une douceur rare comme si elle était de nouveau faite de porcelaine, je l’embrassais avec des lèvres fébriles. A la base, c’était moi qui devais l’avoir à l’usure mais force est de constater que j’étais en fait mon pire ennemi dans cette situation.


Ma Reine sembla apprécier l’attention. Elle s’agrippa d’abord à mes épaules avant de glisser une main à mon torse, sans oublier de me rendre mon baiser avec tendresse. Chacun de ses doigts graciles laissant un sillon brûlant délicieusement ma peau à leur passage. Je remontais ma prise vers ses hanches et l’embrassait un peu plus fougueusement, me laissant aller petit à petit. Je senti ses cuisses se coller contre moi et l’ambiance changea du tout au tout. Je laissais mes mains courir sur sa peau, me baladant sous sa nuisette de satin. Elle y répondit en un frisson, fermant un bras autour de mon cou et l’autre main agrippant mes cheveux avec délice. Je connaissais son corps par cœur et pourtant je le redécouvrais du bout des doigts à chaque fois. La délicatesse de ses courbes, la douceur de sa peau, la chaleur de sa chair. Je quittais ses lèvres un instant, contemplant sa carnation poudrée qui contrastait si bien avec ses cheveux de jais. Ses longs cils d’ébène encadrant ses iris azuréennes qui me faisait sombrer. Son regard expressif qui vacillait entre désir et sérieux. Et ses lèvres arborant des nuances de roses ; que les Nobles tentaient de reproduire en frottant des pétales contre leurs lèvres... Il ne s’était écoulé que quelques secondes pourtant je sentais déjà mon cœur et mon souffle se perdre dans leurs rythmes instinctifs. Sa Majesté était aussi belle et inatteignable que la Lune. Aussi forte et caractérielle que l’Océan. Je pouvais l’avouer sans rougir, elle représentait à mes yeux mon Idéal. Je me délectais de cette bataille qui faisait rage en son sein. Titillant toujours plus ma belle avec mes mains baladeuses tout en soutenant son regard avec insistance. Ravageant son rythme cardiaque de soubresaut lourd qui obnubilait mes pensées.


Peut-être lisait-elle tous cela dans mes iris enfiévrées car l’océan devint soudainement tumultueux. Impatiente, ma Reine ne me laissa pas profiter davantage de la vue. Elle me vola mes lèvres, gourmande presque agressive dans sa capture. Elle rapprocha nos corps en se collant au plus près, resserrant de plus belle ses cuisses sur moi. Déclenchant une vague de désir qui ne saurait lui échapper. Elle entrouvrait ses lèvres tentatrices et glissa sa langue contre la mienne. Mes doigts se crispèrent contre son corps, enserrant sa chair alors que je répondais à son baiser passionnel en grondant d’impatience. Je glissais une main dans son dos, remontant paume ouverte contre sa peau. Elle se cambrait légèrement, frissonnante et je sentis le satin s’écraser contre mon torse. Nos deux corps brûlant l’un contre l’autre me fit lentement perdre le contrôle. Je ressentais chaque respiration de sa part qui apportait son lot de mouvement qui me faisait perdre la tête. Je quittais ses lèvres presque à court de souffle et me redirigeais vers son cou, haletant, mes lèvres marquant sa peau marmoréenne. Elle était loin désormais, l’époque où nous balbutions à la découverte du corps de l’un l’autre. Pourtant, nous prenions toujours autant plaisir à nous redécouvrir parfois avec tendresse, d’autre avec une fureur dévorante. Je sentis sa poigne dans mes cheveux se faire plus violente alors que je glissais mes crocs sensibilisés contre sa peau laiteuse. Je portais une oreille attentive à son souffle court et aux soupirs que je créais chez elle en chatouillant sa peau. Je profitais un instant de son parfum les yeux clos. Sa transformation n’avait en rien atténué la fragrance unique de son sang et j’y étais toujours autant attiré. Un mélange de rose, de jasmin et de camélia mais aussi des notes sucrées presque fruitées. J’hésitais un instant à la dévorer dans tous les sens du terme. Quitte à tâcher les draps autant les ruiner pour de bon…


Comme si un verrou avait sauté dans son esprit, ma Déesse sembla perdre toute notion de retenue. Elle quitta ma chevelure pour aller dessiner les contours de mes muscles tout en descendant lentement vers mon bas-ventre. Elle créait des vagues de désir et des frissons de plaisir sur son passage et je ne pouvais plus cacher mon état. Le souffle court et chaud contre sa peau, le battement lourd de mon cœur assourdissant nos tympans, les muscles saillant prêt à se jeter sur elle à la première occasion et bien évidemment une virilité au garde-à-vous depuis déjà un moment. Je ne mordis pas encore, mais je mentirais si je disais que sa peau bouillonnante n’était pas la pire tentation à cet instant. Pour autant, la mordre maintenant ne serait peut-être pas bien accueilli. C’était un plaisir rare et légèrement douloureux. Le meilleur moment pour la gouter n’était pas arrivé. Je laissais ma main vagabonder de son dos à son bassin, m’arrêtant uniquement lorsque j’atteignis son fessier. Je m’amusais à l’effleurer tout au long de mon passage, me délectant de chaque muscle se crispant, de chaque cambrure qu’elle ne pouvait contenir. Je pouvais sentir ses cuisses se contracter sous ma petite torture et je ne pus retenir un grand sourire satisfait. J’avais même réussi à stopper sa descendre tant elle semblait perdue dans ses sensations, un mal pour un bien. Ma main gauche, elle, alla continuer sa découverte sous le satin. Rencontrant la naissance de sa poitrine, je m’amusais à la dessiner sans jamais vraiment céder à la tentation. Elle laissa échapper un nouveau soupir des plus évocateurs et sans crier gare, elle stoppa tout en me repoussant et se redressant sur les genoux. Posant un doigt contre mes lèvres pour me clouer le bec alors que je grommelais déjà ma désapprobation. J’avais d’un coup perdu mon sourire et j’affichais surement mon plus beau regard d’incompréhension et de frustration. Elle ne pouvait pas me faire ça, j’étais consterné et insatisfait. Mon cœur s’était déjà emballé plus que de raison et je pouvais entendre le sien chanter à l’unisson. Son visage empourpré, sa respiration hasardeuse et son regard noyé sous le désir ne mentait pas. La frustration n’en était que plus grande en ayant conscience que l’envie était partagée. Cette femme aurait ma mort sur la conscience un jour ou l’autre. Elle tentait de reprendre son souffle en affichant un sourire réhaussant ses pommettes.



- Tu ne crois tout de même pas t’en sortir de cette façon ?



Finit-elle par chanter d’une voix tremblotante et essoufflée mais satisfaite. Touché. Je plissais les lèvres d’une moue désobligée tout en haussant les épaules. Elle me dévisageait la tête haute, attendant clairement une explication. Elle libéra ma bouche de sa prison de chair lentement et m’enlaça de nouveau, passant ses bras autour de mon cou. Devant mon silence, elle se rapprocha légèrement, stratégiquement même, en se mordant la lèvre inférieure. Elle avait ce petit sourire discret mais terriblement moqueur sur les lèvres et je trouvais ça à la fois incroyablement séduisant et terrifiant. Elle ajoutait juste ce qu’il fallait de tension. Le tout en jouant de ses charmes et c’était cruel. J’aurais voulu être capable de me jeter sur elle et de la faire craquer. Douce torture et plaisir intense aurait pu danser à l’unisson pendant de longues minutes. J’aurais adoré la rendre folle et insatiable mais je savais pertinemment que si je cédais à mes envies, elle ne ferait que se rendre élusive en jouant de ses pouvoirs. Le brouillard était bien souvent mon pire ennemi lors de nos chamailleries. Je la connaissais par cœur et je savais pertinemment que je n’obtiendrais pas délivrance de toute la journée tant qu’elle n’aurait pas eu ce qu’elle voulait. Elle aurait été capable de me torturer jusqu’au crépuscule voir même des jours durant. Je n’étais pas convaincu d’être capable de supporter tel martyr. J’étais trop faible la concernant. Elle faisait galoper ses griffes contre ma peau alors que je tentais de réfléchir. Et mes pensées vagabondaient partout sauf sur ce fichu cauchemar. Haa… Qui était le prédateur dans cette suite royale ? Elle et moi savions pertinemment la réponse en cet instant. Je balançais ma tête en arrière un moment en mêlant soupir puis râle et elle relâcha son étreinte pour mieux m’observer lorsque je me redressais.



- J’ai..



Commençais-je avant d’éteindre ma voix. Je fronçais les sourcils et détournais le regard un instant. Je n’avais pas envie de lui parler de ça. Elle allait se demander pourquoi je pensais à ce genre de conneries et je n’en savais foutrement rien ! Nous étions heureux, mariés, parents de superbes enfants. Pourquoi mon esprit me lançait-il des tourments pareils en rêve ? Aiko remarqua mon changement d’humeur soudain et mes traits tirés par l’inquiétude. Soudainement, l’ambiance changea de nouveau et elle se recula légèrement pour mieux m’observer. Après toutes ses années passées ensemble, je savais qu’elle pourrait lire facilement mes silences et mes expressions. Pourtant, elle ne me mit pas de pression supplémentaire, comprenant que c’était quelque chose qui me tenait à cœur. Je pouvais voir dans sa posture qu’elle se crispait, tendue ; voilà que je l’inquiétais à son tour. Je claquais ma langue contre mon palais. Rien de tout ceci n’était nécessaire ce n’était qu’un foutu cauchemar. Elle attrapa avec douceur l’une de mes mains pour me donner du courage. Son regard aimant me fit rapidement comprendre que même si le monde venait à disparaitre demain, elle ne lâcherait jamais ma main. Inspirant un grand coup et soupirant tout aussi violemment, je commençais mon récit alors qu’elle s’était assise en silence, ramenant ses jambes contre elle.



- J’ai fait un cauchemar stupide. Tu.. Je marquais un arrêt, cherchant la tournure la moins violente. Nous avions perdu une guerre contre des Dragons gigantesques et tu avais disparu dans la bataille. Tescanda avait hurlé à la mort en rentrant au château et j’ai eu beau le suivre aussi vite que possible, je suis arrivé trop tard. Il était comme.. endormi et tu n’étais trouvable nulle part. Nous t’avions perdu… Nouvel arrêt. La tête et les yeux baissés, j’hésitais à rajouter ces mots. Je t’avais perdu. Ajoutais-je égoïstement, mes pupilles voilées de mèches s’écarquillant sous le ressentiment. Ça a duré des années qui m’ont semblé une éternité. Ça nous a ébranlé comme jamais. Je n’ai jamais pu..



Ma voix s’était mise à trembler sous le souvenir vivace de ce rêve bien trop réel. Je n’aurais jamais pu m’en remettre. Jamais. Bien sûr. Nous le savions tous deux. Notre amour était digne des plus grands romans à succès. Nous ne faisions qu’un et sans l’autre nous étions voués à dépérir. En mon âme et conscience c’était un fait immuable. Je n’avais pas envie de donner plus de détails. Ni sur les enfants, ni sur moi. Je relevais le regard vers elle avec inquiétude. J’y observa le regard changeant de ma Lumière d’abord se voiler de tristesse puis d’incompréhension. Des expressions que je ne supportais pas de voir sur son visage. Pourquoi ce rêve, pourquoi maintenant ? Je relevais une main pour glisser mes doigts contre sa joue, capturant ses iris inquiètes dans les miennes mêlant sérieux et horreur. Je soutins son regard, ma voix s’élevant d’un timbre grave et résolu, teinté d’un espoir qui contrastait avec la panique naissant en l’ambre.




- Ce n’était qu’un rêve mon Amour. Je ne laisserais personne nous faire du mal. Même si ce sont des Dragons-Dieux.



J’étais sérieux. Et je voyais dans son regard qui s’adoucissait qu’elle avait confiance en notre famille, notre force. S’il y avait bien un groupe de personne sur cette foutue terre qui pouvait combattre des Dragons de manière efficace c’était bien notre famille. Tescanda a toujours été le plus agressif des rivaux, le plus loyal des liés et le meilleur des mentors de nos enfants. Roncëlyon était bien gardée là-dessus, je ne m’inquiétais pas de trop. D’autant que pour nous, j’aurais été capable de déchaîner mon don comme jamais je ne l’avais fait encore. Et je n’imaginais pas non plus la puissance cachée qui sommeillait en notre progéniture. Les Sangs-Purs pouvaient être réellement terrifiants.




- Tant que tu restes à mes côtés, je ne redoute pas l’ennemi si grand et puissant soit-il. Ajoutais-je, un brin dramatique mais foncièrement sincère.
- Oh.. N’ai crainte mon Roi. Je te rappelle que j’ai signé pour l’éternité.



Répondit-elle avec légèreté mais à son tour, sincérité. Nous rîmes tous les deux. J’attrapa délicatement sa main et l’attirait contre moi. Allongés côte à côte, nous nous enlaçâmes un moment comme pour ancrer ces certitudes dans nos esprits… Je déposais un baiser sur le front de mon aimée qui resserra son étreinte pour réponse. Les mots n’étaient pas toujours nécessaires entre nous. Et ce moment présent en était la preuve indéniable. Quelques longues minutes passèrent, apaisant nos esprits. Ma femme glissa son minois dans mon cou pour y apposer ses lèvres contre ma peau. Un baiser, puis deux, elle remontait stratégiquement vers l’objet de sa convoitise. Je me laissais aller vers elle, capitulant sans effort à sa demande, laissant sa bouche atteindre la mienne. Elle apposa une main contre l’arc osseux de ma mâchoire, caressant avec tendresse ma joue. Je la sentie sourire alors que tous les muscles de mon corps se détendaient petit à petit. Elle avait ce pouvoir d’absorber chaque crainte, chaque doute, une souffrance quelle qu’elle soit d’un simple baiser. Aiko finit par se relever pour se préparer. Je la laissai glisser entre mes doigts à regret.




- Tu te lèves déjà ?
- Dois-je te rappeler qui dirige Roncëlyon ? Répondit-elle à la fois sérieuse et taquine.
- Et ?



Rétorquais-je un brin sarcastique. Ce n’était clairement pas un câlin qui allait chambouler toute notre journée et nous rajouter des délais insurmontables. Je me redressais dans notre lit, devenu soudainement bien trop grand et vide à mon goût. Aiko hésita un instant, partagée entre ce qu’elle dévorait des yeux depuis son réveil, son envie de nous changer les idées et son côté sérieux et organisé. Et je mentirais si je disais que son désir à mon égard n’avait pas d’effet sur moi. Le combat faisait rage dans ses iris céruléennes qui détaillait avec une attention partagée mes iris incandescentes et mon torse dénudé. J’haussais les sourcils en souriant avec malice, taquin, l’invitant du regard.




- Non. Dit-elle d’un ton strict.
- Hmph. Quelques minutes de plus à peine ! Suppliais-je.
- … Non plus ! Rit-elle. Si je cède à ça, on sait tous les deux comment ça va se finir !
- Donc tu comptes me laisser comme ça ?
- C’est ta punition pour avoir imaginé un instant que je te quitterais.
- Outch.
Dis-je en me laissant tomber sur les oreillers, bras ballants.
- Si tu es sage, je te laisserais peut-être me rejoindre dans mon bain plus tard. Je me redressais d’un mouvement vif alors qu’elle enfilait un déshabillé de soie.
- C’est une invitation ? Quémandais-je, un sourire charmeur étirant mes lèvres.
- Peut-être… Dit-elle en se détournant d’un ton énigmatique, sans réussir à retenir son sourire en coin.



Je ris et elle s’éclipsa dans une des salles adjacentes pour se rejoindre ses dames de compagnie que je pouvais entendre rire avec légèreté quelques minutes après son entrée. Il faut dire que sa démarche aérienne et sa prestance royale ne forçait pas autant le respect que d’habitude avec une bretelle de nuisette tombante, le teint luisant de nos chamailleries et les cheveux bien plus en bataille qu’à l’accoutumée. Nous étions clairement grillés et j’avais pu entendre l’une d’elle ordonner derrière elle qu’on prépare un grand bain sur le champs. J’esquissais un sourire soudainement dans une bien meilleure humeur. Malgré mon planning chargé, cette journée s’annonçait ma foi.. Délicieuse.



— Noctis Tinuviel —
#F8D153


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Noctis Tinuviel
Vampire • Sang-Pur
Noctis Tinuviel
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Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 76
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Ici une description de vos pouvoirs.
Exodial : Nom / Race
Image du personnage : These memories will fade to nothing, as was always their fate. Original
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Dim 16 Juil - 23:31




Nowhere in sight.
— ONE SHOT —





WHEN THE END IS IN SIGHT,
I’M ON THE LAST PAGE WITH YOU.




Je me réveille en sursaut, inspirant de façon chaotique. Une fois redressé, j’observe les alentours. Enaërel est là, un médecin royal également, deux gardes. J’arrache mon poignet des mains du docteur alors qu’il était encore en train d’écouter les battements irréguliers de mon cœur. J’ai le regard hagard, je cherche dans toute la grande pièce sa présence, sans déceler une once de celle-ci. Pas une odeur, pas une vision d’elle, ni de sa brume…




- Où est-elle ? Où est ma femme ?



Demandais-je à Enaërel d’un air inquiet. Il fronce le regard d’incompréhension puis baisse le regard avec un air de compassion. Et je le dévisage en me décomposant alors qu’il secoue la tête en silence. Il savait que les mots m’auraient brisé. Mon regard se perds un peu partout dans la pièce alors que mon esprit tente de comprendre ce qu’il se passe. J’avais rêvé. J’avais tout rêvé. J’étouffais un ricanement. Elle n’était pas là. Elle ne l’avait plus jamais été depuis ce terrible évènement. Je sens que je perds pieds et j’ordonne que l’aile entière soit vidée d’un geste las.




- Mon Roi, je vous en prie, laissez-moi au moins vérif—
- Sa Majesté a donné un ordre. Dehors.




Ordonne Enaërel d’une voix sèche, prenant la suite des choses pour évacuer tout le monde. Il sait que le temps est compté et il a conscience que j’ai besoin d’être seul. J’entends le frottement ses vêtements alors qu’il s’incline surement en silence, puis il quitte la suite royale et en quelques secondes, il n’y a plus un bruit dans toute notre... mon aile. J’ai le regard figé dans le vide et je respire de plus en plus hasardement. Le silence m’engloutis. Je pose mes doigts sur mon alliance et je la fais tourner un instant comme pour vérifier qu’elle était bien réelle. Définissant ses détails sous mon toucher, je serre les dents à la sensation du minerai précieux contre ma peau blafarde. Je remarque même que l’alliance à un peu de jeu. J’avais donc encore perdu du poids. Je déglutis difficilement tant ma gorge était sèche. J’étais dans un état lamentable. Tous ces souvenirs maintenant amers qui faisait surface.. m’engloutissait avec une puissance qui aurait pu briser tous les os de mon corps si elle était réelle. Je n’arrivais presque plus à pleurer. Je n’avais rien avalé depuis des jours. Est-ce que j’allais me laisser mourir ? C’était la question qui se murmurait dans les couloirs du château.


Non. Je n’avais pas le droit de mourir. Pas encore. Je ne comptais pas laisser les enfants avec un Royaume en ruine et des relations instables avec les voisins… D’autant plus qu’ils venaient de perdre leur mère et Tescanda, il y a bientôt deux ans. Je devais au moins tenir quelques années de plus. Des années… Ca me paraissait totalement irréalisable. Je me tournais dans le lit vers son côté. Vide. Fermant les yeux, j’essayais d’imaginer sa présence à mes côtés. La chaleur de son corps, son parfum, ses cheveux chatouillant ma peau, le rythme régulier de son souffle apaisé… L’illusion ne fit pas disparaître la peine pour autant. Il faut dire que la moindre évocation de son prénom suffisait à écraser mon âme sous un océan de chagrin. Finalement, ce genre de subterfuge ne faisait que m’enfoncer plus profondément dans le deuil et la dépression. J’arrivais de moins en moins à me lever le matin pour vaquer à mes obligations. Et je n’avais ni l’envie, ni la force de combattre ces émotions. Je préférais, lâchement, me laisser bercer par les souvenirs. Ainsi, l’épuisement me fit à nouveau tomber dans le sommeil, là où les rêves paraissaient bien plus réels.



— Noctis Tinuviel —
#F8D153


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Noctis Tinuviel
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Lun 17 Juil - 0:11




A lesson to learn.
— ONE SHOT —





I LOST HOPELESSLY TO YOU FROM DAY ONE.
YOUR SPIRIT SO WILD,
WAS TOO MUCH FOR ME TO HANDLE.




La Panthère se tenait fièrement devant moi, défiante. A l’abri des regard, cette chambre d’auberge réservée à la volée était une bénédiction pour nous retrouver. Pour autant, le comble de l’humanité avait une fois de plus rattrapé ma dulcinée. Aiko avait décidé de me faire une scène. A juste titre si on ne prenait pas tout le tableau en compte. Elle voulait plus de proximité. A chaque nouvelle rencontre, elle en demandait toujours plus. Insatiable et irraisonnable, ma belle Humaine ne comprenait pas les risques qu’elle nous faisait courir. Cela faisait déjà cinq ans que nous nous connaissions et seulement trois mois que nous avions avoué nos sentiments partagés. Pourtant déjà, de simples baisers ne lui suffisait plus alors que c’était déjà parfois beaucoup me demander. Elle s’approche pour m’enlacer et je me refuse à elle, me détournant et m’éloignant.



- Non, non. Je suis désolé, je ne peux pas. Je suis terrifié de ce que je pourrais te faire.
- Mais pas moi !



Répondit-elle d’une voix sévère. Aiko attrape mon bras fuyant et se replace face à moi. Elle se rapproche un peu plus à son tour et je détourne la tête, fermant les yeux avec violence pour éviter son regard brillant sous l’émotion. Je retenais ma respiration pour ne pas tenter le démon même si celui-ci était calme, mes mains tremblotaient trahissant ma panique.



- Noctis, je n’ai pas peur. J’ai confiance en toi.



A ces propos, je pose à nouveaux mes iris déchirées par le doute sur les siennes, résolue. Elle agrippe mon visage en coupe et l’attire à mes lèvres lentement. Je force légèrement pour la stopper mais je sens dans ses yeux à quel point elle est sure d’elle, de moi. Je sens l’émotion monter mais je gifle ce qui me sert d’esprit dans une tentative de reprendre raison. J’étais ridicule, si la frêle humaine avait confiance en moi après tous ces rendez-vous et rencontres fortuites, malgré nos quelques frayeurs, c’est bien que son assurance était fondée. Je pouvais le faire, tenir le lion en laisse, je l’avais déjà accompli maintes fois. Être proche d’elle, je l’avais déjà ressenti également. Il me fallait juste supporter la chaleur, le parfum, le tambourinement de son cœur et la proximité de son sang qui appelle inlassablement les crocs de l’animal… Alors mon iris s’habille d’un manteau de courage, enlaçant le doute et la crainte. Et relâchant mes muscles, je la laisse m’attirer à elle. Ses lèvres s’écrasent contre les miennes et je savoure enfin ses lèvres. Je me laisse aller contre elle, sentant sa confiance se nicher en moi et glisse mes bras autour de sa taille.


J’ai chaud, je me sens faible et invincible à la fois. Je sens sa main gauche se glisser contre mon visage pour aller cueillir une larme que je n’ai même pas sentie couler. J’ai peur et l’impatience mêlé à l’excitation me rends curieusement plus émotif. J’ai l’impression d’avoir les sens décuplés alors que je m’attarde sur tous les détails qui m’obsède… Je ressens nos lèvres qui se frôlent et dansent sensuellement. Nos cœurs qui s’emballent et sautent des pas. Nos souffles qui se mêlent dans un tourbillon de soupirs. Je buvais avec avidité tout l’amour et le désir qu’elle m’offrait. C’était une danse fiévreuse, un duo périlleux que nous performions avec brio depuis plusieurs mois. Je maintenais un contrôle olympien malgré l’émotion, ce qui me rendit plus confiant encore. Le risque ne rendait l’acte que plus grisant et c’est surement ça qui fit perdre la tête à ma partenaire. Aiko avança d’un pas, faufila une main hésitante dans mes cheveux et glissa sa langue brûlante entre mes lèvres. Lancé dans cette tempête de sensations, je suivis le mouvement sans réfléchir. D’abord perdu dans la dance des lumières aveuglantes de mon esprit en perdition, tout me revint rapidement quand elle frôla par mégarde l’un de mes crocs qui s’allongèrent instinctivement. Je relevais la tête et me reculais à vitesse vampirique en la relâchant.



- Ha..!



Suppliais-je en même temps dans un souffle, surpris et soudainement instable. J’avais quitté ma belle si abruptement qu’elle se laissa tomber au sol à cause de ses jambes tremblantes. Elle apposa deux doigts contre ses lèvres rosies par la bataille, confuse. Je pouvais sentir mes canines pousser contre ma lèvre inférieure. Aiko releva le regard encore brumeux vers moi, son visage rougit ne pouvait pas être plus clair sur ce qu’elle avait ressenti en cet instant et malheureusement le mien était maintenant abrité par une lueur sauvage. Je détournais alors le regard pour me recentrer sur mes crocs qui me lançaient maintenant avec violence.



- Je..  Je suis désolé. Je ne sais pas ce qu’il m’a pris.



Se justifia-t-elle, penaude. Je pris un moment pour calmer et maîtriser ma respiration. Apposant un doigt contre mon poignet, je tentais de caler les battements de mon cœur affolé sur celle-ci. Chaque souffle frôlant mes crocs attisait mon feu intérieur. Pourtant, petit à petit, au prix de longues minutes de silence, j’apaisais la tension musculaire de mon corps et le flou de mon esprit. Par la même occasion, le picotement présent dans mes crocs, qui se rétractaient avec lenteur, disparu. Je poussais un grand soupir en relâchant ma prise, une main glissant contre mon visage avant de faire de nouveau face à l’Océan qui n’avait pas osé bouger. J’étais plutôt satisfait de la capacité que j’avais de me remettre de cette situation, me remémorant les premiers mois où la moindre blessure ou proximité suffisait à me rendre fou. Si satisfait que je me permis de prendre un peu plus confiance en moi. Après tout elle m’avait juste pris par surprise.


Je me rapprochais d’elle en m’accroupissant au sol à sa hauteur, alors qu’elle me dévisageait avec un regard abattu qui ne lui seyait guère. Son odeur vint flotter à nouveau dans l’air, apaisante plus que tiraillante. Je me mis à genoux à ses côtés, soutenant son regard. J’irradiais de joie, j’avais l’impression d’avoir atteint un cap inatteignable. Plus le temps passait et plus je m’en persuadais, elle était la seule qui pouvait épouser avec perfection le moule ébréché que j’étais. Le fait qu’elle soit humaine n’était plus si dérangeant, nous pouvions nous aimer dans une certaine mesure. Et lorsque le temps viendrait, si vivre sans elle serait trop dur, j’agirais en conséquence. Je lui souris, lumineux. Inconscient de l’avenir tumultueux qu’une telle relation impliquait.



- Ne soit pas affligée par ce moment de faiblesse. Lui déclarais-je attendri. Je ne pensais pas si bien.. contenir ma nature. Je dois juste rester sur mes gardes et tout ira bien.



Ajoutais-je plus sérieux et foncièrement sûr de mes propos. J’attrapais une mèche de ses cheveux soyeux pour y déposer un baiser. Libérant ceux-ci, je posais ma main au sol pour prendre appui et rapprochais mon visage de son épaule. Je fermais les yeux et inspirait une goulée d’air chargé de son parfum en remontant vers son cou. Je le savourais même s’il me ravageait avant de le libérer, mon souffle chaud glissant contre sa peau découverte. Rouvrant mes iris incandescentes, j’observais la belle les lèvres pincées, visiblement affectée par mon comportement. Elle avait agrippé sa robe dans l’espoir d’occuper ses mains. Il me fallait l’avouer, elle était craquante, cela faisait partie de son charme. Oui, j’en était persuadé. Ce brin de femme aurait ma mort d’une manière ou d’une autre. Mais quelle vie allait-elle me faire vivre.. ! Exodus n’avait plus le même goût depuis que je l’avais rencontré. J’avais hâte d’en apprendre plus et de découvrir de nouvelles choses à ses côtés.



- Apprends-moi.. Lui murmurais-je tendrement.
- Pardon ? Répondit-elle dubitative et surprise.



Sa réaction instinctive m’arracha un petit rire chantant et sincère. Vraiment, je crois que la réalisation du jour rendait cette journée la plus belle de toute mon existence. Et dieu sait à quel point j’étais vieux. Je n’avais plus autant de mal à gérer sa proximité. Je supportais ses lèvres contre les miennes et plus encore ! A défaut que la belle se tienne. Oh bien sur son parfum sucré et l’écho de son sang se déplaçant au rythme de ses battements étaient une délicate torture mais… C’était une pénitence que je semblais supporter tant que je prenais mes précautions. J’étais au plus fort de mon contrôle, c’était le meilleur moment pour en profiter. Nous avions peut-être encore une heure ou deux devant nous tout au plus. Autant en tirer le maximum si elle le souhaitait. Je reculais légèrement la tête pour relever mon regard brûlant vers ses iris orageuses. J’étais bien plus proche que de raison. Mais c’était bien là mon intention.



- J’ai besoin d’entraînement pour me maîtriser. Pour ça j’ai besoin d’être mis en situation.. Susurrais-je en posant mes pupilles sur ses lèvres. Apprends-moi, Aiko.



Insistais-je avec un désir non dissimulé. Je clos mes yeux pour mieux savourer le moment et je la laissais venir à moi. Sans surprise, elle ne tarda pas bien au contraire. Je l’entendis, hésitante, se tourner vers moi, le tissu de sa robe frottant le parquet de l’auberge. Elle repoussa du bout des doigts quelques mèches qui cachait mon regard aveugle. J’espionnais le tempo de son rythme cardiaque tambouriner de plus en plus fort dans sa poitrine. Sa main glissa contre l’angle de ma mâchoire, capturant mon visage et un nouveau bal prit possession de mon âme lorsqu’elle mit fin à notre attente. Intimité, rire, confiance et limites à ne pas outrepasser se mélangèrent durant cette heure qui parue bien trop courte. L’idée de devoir la quitter à nouveau me pinçait le cœur. Cependant, c’était là le début d’une nouvelle étape dans notre romance exotique. Ce jour était donc une célébration pour l’avenir. Nous pouvions tous deux continuer vers l’avant alors que j’étais encore persuadé il y a quelques heures que tout ceci nous mènerait à notre perte. Combien avant nous avaient échoués ? A quel point étions-nous chanceux ? Des questions dont je ne souhaitais pas les réponses. Aujourd’hui était un jour de réjouissance et je ne voulais penser à rien d’autre qu’à nous. Quel tableau nous faisions... Deux âmes éperdument amoureuses sur le sol d’une chambre d’auberge à Elvendil.



— Noctis Tinuviel —
#F8D153


© fiche créée par ell





Noctis Tinuviel
Vampire • Sang-Pur
Noctis Tinuviel
Noctis Tinuviel
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 76
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Ici une description de vos pouvoirs.
Exodial : Nom / Race
Image du personnage : These memories will fade to nothing, as was always their fate. Original
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 76
Puissance : 4/5
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Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
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Ven 28 Juil - 16:48




A night on

mountainside.
— PARTIE I —





SHE HAD NO IDEA HOW FIERCE AND BEAUTIFUL SHE WAS.
UNLIKE ALL THE SOULS I HAD ENCOUNTERED & FORGOTTEN.




Il était tard, le soleil était couché depuis plusieurs minutes et elle n’était toujours pas arrivée. Ces rendez-vous cachés aux yeux du monde avaient de moins en moins de sens à mes yeux. La savoir traquée depuis toutes ces années me rendait pessimiste et parfois même paranoïaque. Ses retards me rendaient déraisonnable tant j’imaginais le pire. Elle n’était qu’Humaine quand bien même elle était La Panthère. A chaque rencontre, la séparation qui en découlait après tant de bonheur me déchirait le cœur et l’esprit. Je brûlais toujours plus d’affection, de curiosité et de désir à chaque toucher, chaque inspiration de son parfum, chaque plongeon dans son regard aussi bleu et lumineux que le ciel d’été. J’allais devenir fou et faire les cent pas depuis vingt minutes ne semblait pas me calmer.


Ce soir, j’étais plus nerveux qu’a l’accoutumé. J’avais pourtant chassé hier au zénith, je me sentais fort et stable. Je n’avais donc pas de raison à m’inquiéter concernant mon comportement. Nous avions également usé de plusieurs stratagèmes pour ne pas faire fuiter ce moment de paix que nous avions prévu. Pourtant… Je n’avais qu’une hâte : entendre sa diligence accompagnée du clapotement des sabots de son attelage pour me rassurer. Je soupirais alors que l’impatience me dévorait lentement. Et si ça se passait mal ? Ou alors qu’elle n’aimait pas la maisonnette ? Je l’avais acheté sur un coup de tête il y a des mois, charmé par son isolement sur un flanc de montagne et sa vue plongeante sur le val. J’espérais que la météo serait clémente pour qu’elle puisse profiter de ces flancs fleuris demain. L’endroit n’était qu’à une heure de carrosse de la ville. C’était un bon compromis entre intimité et confort. L’architecture était des plus classiques, mêlant bois et pierre blanche. La structure était robuste et le bois vernit apportait cette touche de chaleur rendant le tout accueillant. Elle possédait aussi un extérieur en L, la plus petite partie accueillant l’entrée, arborant un chemin de pavés entouré d’une pelouse verdoyante et de quelques parterres de fleurs. La plus grande, une large terrasse sur pilotis, aussi accessible par une gigantesque double baie vitrée. Le tout donnait sur le val sauvage... Pas une maison à l’horizon. A mes yeux, cet endroit était un bijou, une cachette idyllique. J’espérais sincèrement que ma belle en penserait de même.


Le temps me paraissait si long. La lune était déjà bien lumineuse dans le ciel. Huit minutes de plus s’étaient écoulées et seulement je perçu au loin le tambourinement caractéristique des chevaux. Instantanément le soulagement secoua mon corps, il n’y avait après tout aucuns doutes à avoir, cette maison était la seule à des kilomètres, ça ne pouvait être qu’elle. Petit à petit le tempo équilibré des sabots se rapprocha en ralentissant, jusqu’à se stopper devant la maison. Je soupirais dans la bâtisse, m’arrêtant près de la porte d’entrée en apposant une main contre le mur, l’oreille tendue...



- Nous y voilà ma petite dame ! Annonça le cochet, en ouvrant la porte grinçante de sa diligence.
- Merci beaucoup et encore navrée de vous faire déplacer si loin et si tard… Se fonda-t-elle en excuses.
- Pour une si belle et gentille demoiselle, il n’y a aucun problème !



Ricana le vieil homme. Je fronçais les sourcils instantanément, affichant un regard mauvais et retenant un sifflement désapprobateur. Non mais pour qui il se prenait ? Quel manque de respect ! Aiko ne releva pas, ce qui m’étonna et me fit d’autant plus payer attention à ce qui se tramait dehors. Le conducteur toussota gravement, comme gêné et j’essayais d’imaginer le regard froid qu’elle venait de lui flanquer. J’esquissais un sourire satisfait. J’aurais souhaité qu’elle le renvoi balader mais cette réponse subtile était ma foi bien pire pour ce pauvre benêt.




- Hrm, je vais m’occuper de vos bagages, laissez-moi vous accompagner à l’intérieur. Je ne vais tout de même pas laisser une dame de votre stature traîner tout ceci des mètres durant.
- Ça ne sera pas nécessaire, déposez les juste sur le pas de la porte je vous prie.
- … Comme il vous siéra ma dame.



Je fulminais. Décidemment ce casse-croute périmé jouait avec ma patience. Il ne voulait pas lui proposer de partager un dîner tant qu’il y était ? J’aurais rêvé ouvrir la porte et lui flanquer une raclée ! Imaginer son regard effaré en voyant mes crocs et mon regard primitif bouillonner de colère était ma foi fort plaisant. Pour autant, je ne pouvais décemment pas sortir de la maison, je ne ferais que créer un gros titre dans les journaux du lendemain. Le cochet le plus lourd de la région porté disparu ! Un cadavre retrouvé sur une diligence à la dérive ! Ou encore si par miracle je le laissais en vie.. Le Roi en vacances avec une mystérieuse femme ?! Bon sang quel bazar, je me pinçais l’arête du nez en grimaçant. J’en avais mal à la tête d’avance. Patience et discrétion donc… Je l’écoutais faire deux allers-retours et je perçu également le feutrement d’un pas plus léger que je connaissais bien. Ma douce se stoppa sur le porche, à la fois si proche et si lointaine et je l’entendis pousser un soupir discret. Je posais une main sur le bois massif de la porte comme pour capter sa présence. La route semblait avoir été éprouvante. La respiration lourde du vieil homme se stoppa à nouveau près de la porte alors qu’il déposait une dernière valisette. Il reprit son souffle un moment avant de saluer Aiko avec peine, ce genre de choses n’était apparemment vraiment plus de son âge. Ce n’est que lorsque la porte de son carrosse se ferma dans un nouveau grincement et qu’il claqua les rênes de son attelage pour disparaître dans la nuit que j’ouvris la porte avec rapidité.


Elle avait le bras levé vers le heurtoir en bronze, prête à l’attraper pour frapper à la porte. Je me jetais alors sur elle, glissant mes bras sous son bassin pour la soulever et la laissant s’agripper autour de mon cou. Sa légèreté me frappa comme à chaque fois et je me laissai aller à tournoyer lentement avec elle sur le porche, enfouissant ma tête dans son cou, humant son parfum sucré. Bien que surprise, elle rit de son timbre chantant si suave à mes oreilles. Un sourire large étira mes lèvres en relevant le regard vers le sien, alors que les pans de sa robe s’enroulaient autour de nous à mon arrêt.



- C’était si long ! J’aurais dû lui dire de les déposer devant le portail. Je n’en pouvais plus.. Se plaignait-t-elle amusée, son regard se plongeant dans le mien.
- Moi non plus. J’ai cru que j’allais ruiner tous nos efforts pour être discret. Il était si irrespectueux ! J’espère qu’il ne t’a pas traité de la sorte tout le long du trajet sinon je..



Elle stoppa ma furibonde jalousie en m’embrassant et c’était comme si colère et force me quittait. Je la laissais glisser contre moi, desserrant l’étau de mes bras pour permettre à ses pieds de rejoindre le sol. Elle laissa ses mains retomber contre mon torse, agrippant ma chemise en lin comme si sa vie en dépendait. Je pouvais sentir sa chaleur corporelle à travers le tissu, électrisant ma peau. Malgré notre petite différence de taille, nos lèvres ne se quittèrent pas durant la manœuvre. Je pris alors son visage en coupe d’une main pour rendre notre échange plus profond, m’enivrant de son souffle entrecoupé. Je glissais ma langue entre ses lèvres capturant la sienne dans une danse exaltante. Un doux gémissement satisfait de la demoiselle glissa à mes oreilles. Pas de sensation de picotement dans les crocs, pas de brûlure insupportable dans la gorge, pas de pulsions sauvages. Pour l’instant.


J’étais ravi de voir que je lui avais manqué autant qu’elle m’avait manqué. Je me reculais d’un pas pour me séparer de ses lèvres, le souffle court. J’avais chaud et j’avais la tête qui tournait tant j’étais dans l’euphorie de la savoir près de moi pour au moins quelques jours. Il semblait en être de même pour elle car Aiko n’avait pas relâché son emprise sur ma chemise. J’agrippai ses poignets avec douceur pour lui faire relâcher sa prise et d’une main dans la sienne, je la guidais vers la maison. Il était tard et la nuit était déjà tombée depuis longtemps. Je me plaçais devant l’encadrement de la porte, entrelaçant nos doigts tout en retenant la lourde porte en bois massif taillé.



- Rentre vite, je ne voudrais pas que tu prennes froid. Elle rit avec légèreté à cette déclaration, tout en suivant le mouvement.
- Nous sommes en été, Noctis. Je ne risque rien. Me répondit-elle d’une voix tendre.
- On ne sait jamais, frêle comme tu es ! Argumentais-je avec ironie.
- Hey ! Je te rappelle que dans l’arène, tu ne me voyais pas si fragile ! S’offusquait-elle.
- Oh, tu parles de La Panthère… Quelle femme cette combattante.., tu devrais peut-être lui demander des conseils ! Ajoutais-je d’un ton détaché.
- Tu me cherches, c’est ça ? Sa voix et son regard avaient changé, un sourire malin étirait mes lèvres.
- Tout à fait.



Répondis-je avec franchise, joueur. Aiko me dépassa, entrant d’un pas léger dans la bâtisse. Puis soudainement, elle me tira vers elle pour donner de l’élan à son attaque sournoise en plus de me déséquilibrer. Un coup de coude bien placé qui aurait pu me couper le souffle si je ne m’étais pas éclipsé dans la seconde pour réapparaitre dans le salon. La lourde porte se referma derrière elle soudainement plus maintenue. Aiko me défiait du regard. J’affichais une moue faussement offusquée, la pointant du doigt et prenant la parole d’un air surjoué.



- Quelle honte ma chère dame, vouloir ainsi battre votre compagnon !
- Reviens ici lâche !



Dit-elle en riant de sa belle voix, tout en se jetant à nouveau sur moi. Je ricanais en attrapant ses mains qui venaient fondre sur moi puis l’enfermais dans l’étau de mes bras. Ni elle, ni moi ne mettions réellement d’effort dans ce combat factice. Et heureusement. Cette pauvre maison n’y survivrait pas et je comptais bien en profiter avant de la voir terminer en ruines.



- Coincée ! Annonçais-je, vainqueur.
- Oh vraiment.. ?



Susurra-t-elle à mon oreille. L’espace d’un instant je senti l’air devenir lourd et mon instinct me poussa à déguerpir. Si j’avais pu analyser son regard, je jurerais que celui-ci était sombre et meurtrier. Elle n’oserait tout de même pas ?! J’effectuais une nouvelle téléportation à trois pas de là, esquivant un coup de genou fort bien placé. Je bénissais mon instinct et mes cristallines présentes ici et là dans la maison. Changement de situation, la belle avait décidé de mettre quelques formes à ses coups. Je m’offusquais. Cette fois-ci à raison.



- Oh, un coup bas. Ça, c’est de la triche !!
- Tu te téléportes et c’est moi qui triche ? Dit-elle en haussant les épaules, un sourire en coin moqueur étirant ses lèvres.
- D’accord, d’accord. Je capitule, tu as gagné !



Annonçais-je en relevant les mains pour me rendre, un sourire dessiné sur le visage. Elle sautilla surplace en exclamant sa joie, visiblement très satisfaite de sa victoire. Elle n’avait en effet jamais rien perdu de sa superbe, je le savais et je n’allais pas risquer de la provoquer davantage. Mais la taquiner à ce sujet était toujours un plaisir coupable. Pendant que madame était occupée à savourer sa réussite, je disparaissais pour réapparaitre dans une gerbe de petit cristaux transparent comme la glace. Derrière ma dulcinée, je glissais un bras derrière ses jambes, l’autre entourant ses épaules et elle décolla du sol. Surprise, elle retint son souffle avant de m’agripper du mieux qu’elle le pouvait. Ma prise bloquait ses avants bras et ses jambes. Je ne pouvais pas passer à côté d’une telle ouverture. Elle était à ma merci.



- J’ai changé d’avis.
- Oh, ce que tu peux être sournois !
- Tout pour arriver à mes fins.



Dis-je en la serrant contre moi. Elle souffla un rire attendri lorsqu’elle réalisa quel était mon plan depuis le début. Je la déposai avec douceur dans le grand canapé, prenant le soin d’ajuster un coussin dans son dos avant de glisser mes bras loin du tissu qui l’habillait. Une fois confortablement assise, je m’accroupi en face d’elle, le regard fuyant vers le sol. J’effleurais sa cheville délicate pour apposer son pied contre ma cuisse, genou au sol, retirant avec sérieux et un brin de gêne sa chaussure. Elle souhaita protester mais je lui coupai directement la parole.



- Shh. Après une heure de trajet c’est le moins que je puisse faire. As-tu faim ? Veux-tu que je te coule un bain ou préfères-tu te reposer ?



Quémandais-je, soucieux, alors que je m’occupais de son deuxième pied. Je prenais soin de profiter de ce contact rare, chatouillant ses chevilles au passage d’une pression souple des doigts. J’étais presque triste de ne pas en voir plus mais la longue robe de ma dulcinée ne me permettait pas ce plaisir. Elle avait la peau douce et cette teinte laiteuse qui rougissait au moindre de mes contacts. C’était comme si son corps tout entier réagissait sous mon passage. C’était plaisant à observer. Ma belle humaine se pencha un peu en avant, posant son coude sur sa cuisse pour apposer sa tête dans le creux de sa main. Elle m’observait avec un petit sourire doux. La proximité de nos visages me donnait des bouffées de chaleur et j’usais de toute ma concentration pour exécuter ma tâche.



- Le revoilà.. mon Prince. Susurra-t-elle, charmeuse.
- Hm ? Répondis-je inquisiteur, relevant les yeux vers elle.
- Je t’ai déjà dit que tu étais l’homme le plus attendrissant que je connaisse ?



Je soufflais du nez en détournant le regard, un discret sourire en coin relevant la commissure de mes lèvres trahissait ma réelle pensée. Je ne répondis pas à cette remarque bien trop embarrassante à mes yeux mais j’étais très satisfait de l’entendre. Finalement, elle ne répondit même pas à ma demande. Mais je n’avais pas envie de répéter ma question et encore moins de croiser de nouveau ses pupilles fiévreuses. Je préférai m’éclipser pour ranger ses biens, une excuse fort facile qui ne duperait personne.



- Laisse-moi m’occuper de tes bagages, jette un œil à la maison si tu le souhaites.



Déclarais-je pour changer de sujet. Je l’entendis rire lèvres closes alors que je récupérais ses valises sur le porche d’entrée pour les déplacer dans la partie du dressing qui lui était réservé. La maison n’était pas grande, comparé à Babylon. Mais il est vrai que l’appeler maisonnette était peut-être un euphémisme. C’était une belle villa, ni trop grande, ni trop petite. Le nombre de pièce n’était pas excessif mais presque toutes possédaient un très bel espace de vie. Parfaite pour un jeune couple. Je refermais la porte massive derrière moi et après avoir tout rentré dans le salon, j’observais la dragonnière découvrir son palace miniature.


Le salon était très spacieux et lumineux en journée. La décoration et les meubles étaient faiblement éclairés par plusieurs bougeoirs çà et là avec un grand âtre, arboré de fonte et de moulures en pierre hautes jusqu’au plafond. Un meuble toisait à son côté droit, lequel contenait tout le nécessaire de cuisine, s’adaptant précisément avec l’âtre qui lui était lié. Une large double porte vitrée donnait sur l’extérieur avec la terrasse. On pouvait également y apprécier quatre bibliothèques remplies de livres de tous horizons. Un grand canapé avec une méridienne suffisamment vaste pour s’y allonger à deux, le tout surplombé d’un magnifique lustre en fer forgé avec un cristal central imposant. Une petite touche personnelle. Le sol était en bois de cerisier, arborant une teinte plus chaude et prononcé. Quelques grands tapis pour habiller, unis ou à motif. De beaux meubles et commodes taillées dans un bois noble. Tableaux, plantes et babioles. L’ensemble était très chic et chaleureux.


A droite, la chambre avec une vue imprenable bien qu’un peu vertigineuse. Elle donnait sur une large baie vitrée permettant d’observer les flancs de montagnes. Il y avait une salle d’eau mitoyenne avec une douche et une grande baignoire arborée de moulures et de pieds argentés. A son côté, le dressing. Pas très grand, mais suffisant pour nous deux et un mois d’affaires sans problème. Je traversai le salon pour y parvenir avec les bagages de ma belle qui découvrait à ce moment-là, l’étude. A gauche, ce bureau était plutôt spacieux, multiples bibliothèques avec ouvrages spécialisés, grands meubles d’appoint et un ilot central sur lequel se greffait un très beau bureau en bois massif avec des pieds arborant des moulures en argent. On pouvait y découvrir pas mal de papiers éparpillés un peu partout. Sur l’ilot, une large carte de Roncëlyon qui pointait une grande partie des ressources de la région ainsi que ses routes commerciales. Sur le bureau, quelques contrats, des autorisations, des études à analyser et autres rapports dont je me serais bien passé… Mes vacances n’en étaient jamais réellement.


Ma belle Étincelle se dirigea alors vers l’opposé du bureau, marquant un arrêt pour observer la nuit sauvage qui s’éveillait de l’autre côté de la baie vitrée du salon. Puis elle se détourna, un sourire léger sur le visage pour aller explorer la chambre et ses annexes. J’abandonnais alors ses deux valises au sol pour me rapprocher, réduisant l’espace qui nous séparais pour mieux l’observer dans cette pièce tamisée comme à mon habitude tapis dans l’ombre. Détaillant sa silhouette illuminée seulement par les rayons lunaires. Mon cœur rate un battement quand ceux-ci se reflètent dans ses iris céruléennes qui affichent un voile d’inquiétude. J’imagine un instant ce qui se trame dans son esprit alors que son regard se pose à nouveau sur le lit.


A chaque fois que je la dévorais ainsi du regard, je me rendais compte à quel point j’avais perdu la tête. Mon expression changeait du tout au tout. Mon regard se faisait plus doux, mes muscles se détendait, mes lèvres s’entrouvraient légèrement pour laisser passer un soupir discret. Je ne saurais pas dire si c’était toujours de l’amour. Parfois, je m’amusais à penser que c’était de la vénération. On aurait dit un papillon de nuit inlassablement attiré par la lumière. A peine la quittais-je, que je crevais d’envie de la revoir. J’aspirais à sa présence constamment, découvrir ses mimiques, apprendre toujours plus de son passé, démêler ce caractère aux antipodes de ceux de mon entourage, découvrir son futur à ses côtés. Cela faisait maintenant sept ans que nous nous connaissions et bientôt deux ans que nous nous fréquentions… Le temps passait si vite que c’en était terrifiant. Elle avait soufflé son trente-troisième anniversaire. Elle était plus belle que jamais. Et je la désirais avec de plus en plus de véhémence chaque jour qui passait.


Auparavant, je rêvais de gouter son sang. Puis ses lèvres. Maintenant, je rêvais de la faire mienne. Dans tous les sens du terme. Est-ce qu’elle aussi perdait le sommeil en pensant à moi ? Est-ce qu’elle imaginait mes mains parcourir son corps laiteux, déclenchant des frissons après mon passage ? Nos souffles se mêlant dans la chaleur ambiante de la pièce. Nos corps s’agrippant l’un à l’autre dans une tentative désespérée de se rapprocher toujours plus. Mes lèvres dévorant son corps insatiablement alors qu’elle perdait tous sens de la réalité… Je voulais l’entendre panteler sous ma torture, voir son dos s’arquer, m’appeler et me supplier de la satisfaire. Je voulais la faire mienne. Je la désirais avec tant de passion. Combien de temps allais-je encore tenir avant d’atteindre le non-retour ? Un an ? Ça me rendrait fou. Non.. ça me rendait déjà fou. J’étais déjà perdu.


Je la sentais nerveuse, son cœur s’emballait légèrement, elle avait la gorge sèche, peinant à déglutir et tout ceci me rendait fiévreux car j’étais dans le même état. Avait-elle les mêmes pensées en cet instant ? Je me tenais au pas de la porte, apposant une épaule contre l’encadrement de celle-ci, tentant de supprimer la myriade d’émotion qui me submergeait à petit feu. Il allait falloir prendre une décision. Je le savais. Elle le savait. Mais je n’étais toujours pas disposé à l’empoisonner. Peut-être était-il temps de tout arrêter avant qu’il ne soit trop tard. Elle pourrait trouver un nouveau compagnon. Se marier. Avoir des enfants. Être heureuse... Serait-elle heureuse sans moi ? D’une pensée mesquine et égoïste, j’espérais que ce fut impossible.


Baissant le regard au sol et posant une main contre ma mâchoire je réalisais soudainement ce que je venais de penser. Je la voulais pour moi seul. Je ne voulais partager ni la splendeur de son âme, ni la majesté de son corps. Je refusais d’imaginer quelconque homme, aussi noble et chevaleresque soit-il, me voler nos moments et la regarder comme je le faisais. La simple hypothèse que ce jour vienne me rendait nauséeux. Je pense que si je venais à la quitter pour son bien, je n’aurais pas d’autre choix que de me supprimer. En toute sincérité, personne n’était capable de m’empêcher de la traquer et si par miracle je réussissais à la voir s’épanouir avec un autre, je sais d’avance que si je la voyais devenir charnelle avec lui… Je le tuerais. Sans remords.


Combien de temps alors, allais-je encore me voiler la face ? Je n’avais pas de solution miracle. Mourir en la faisant souffrir ou lui offrir cette foutue éternité empoisonnée. Je serrai les dents et laissant ma main retomber contre mes flancs. Puis, je détaillais un peu plus sa divine silhouette, me faisant clairement du mal avant de reprendre mon sang-froid. Pour le moment, nous devions profiter du présent. Je savais que la question viendrait bien assez tôt dans cette bâtisse. Aiko ne me laissait plus de répit depuis plusieurs mois. Le temps passait. Inlassablement. Et son impatience grandissait avec lui. Bientôt deux ans ensemble, évidemment qu’elle y pensait… Passant une main dans mes cheveux en bataille, reprenant une expression qui ne trahissais pas mon chaos intérieur, je pris enfin la parole depuis l’encadrement sombre de la porte.



- Tu es inquiète ?



Demandais-je, essayant de la rassurer malgré une voix tinté de déception. Peut-être qu’elle ne me faisait pas tant confiance que ça, finalement. Peut-être avait-elle raison. Elle pivota vers moi instantanément pour analyser mon expression, comme à son habitude. Ses cheveux voletèrent autour d’elle, reflétant malgré leur noirceur la lueur de l’aste nocturne. J’oubliais de respirer un instant et mon pauvre cœur sauta quelques battements. Grand dieu qu’on me vienne en aide… Lirait-elle dans mes iris, ce feu envahissant que je tentais de soumettre avec un effort incommensurable ? J’observais ses fines lèvres trembloter très discrètement alors qu’elle se détournait rapidement pour esquiver mes iris. Un détail que beaucoup aurait pu rater mais pas un Vampire. Un détail qui pourtant avait toute son importance.



- Il n’y a qu’un lit ? Questionna-t-elle, visiblement embarrassée par la situation.
- Si tu le souhaites, je dormirais sur le canapé. Tu n’as pas confiance en moi ?
- Mh. Se contenta-t-elle de répondre, élusive.
- Ne t’inquiètes pas, ce n’est pas comme si nous pouvions.



Ajoutais-je d’une voix plus grave, réduisant en cendre mon brasier intérieur. Je me voulais rassurant mais au fond bien sûr que ça me blessait de l’avouer. Je savais pertinemment que nous le voulions tout deux. Mais ce n’était pas raisonnable. Rien de tout ceci ne l’était, depuis le début. Mon regard s’était déporté sur le sol, voilé, ne fixant rien de particulier. Je ne voulais pas voir sa réaction à ces propos détestables. Mais c’était vrai, nous n’avions pas le choix. Si nous nous donnions l’un à l’autre… Je risquais de perdre le contrôle. Dans l’euphorie j’aurais pu la mordre, la blesser voir pire encore. L’appel de son sang avec de telles vagues d’endorphine rendrait ma conscience trop brumeuse et j’aurais bien du mal à me contenir. Je ne m’en pensais pas capable. Je n’étais pas prêt à prendre ce risque quand bien même ce que nous partagions ne me suffisait plus depuis des mois et des mois… La tentation de son corps était une nouvelle faim que je me devais de dompter. Je devais prendre sur moi. Encore.


Nous prîmes le temps d’installer ses affaires pour qu’elle puisse enfin se reposer. Je la sentais plus distante et pour tout avouer je ne savais pas trop comment gérer cette situation. Le silence était lourd. A la fois j’avais vraiment envie de dormir à ses côtés pour la première fois et en même temps je ne voulais pas la brusquer. Ce soir-là, après avoir pris le temps de prendre un bain et d’enfiler sa tenue nocturne qui consistait en une légère chemise de nuit longue brodée, Aiko alla s’installer dans l’étude. J’en profitais pour à mon tour faire une toilette et enfiler une chemise en coton avec un col finement ouvert, un pantalon du même acabit et un déshabillé sans manches, en coton bleu marine brodé de fil d’or fin. Les minutes filaient. J’avais décemment l’impression qu’elle m’évitait et j’imaginais déjà notre séjour tourner au naufrage pour une simple histoire de chambre unique quand bien même je m’étais résolu à dormir dans le salon…


Préparant mon futur lit de fortune, je ne pus m’empêcher de remarquer à quel point la lune était haute dans le ciel, tant elle éclairait la pièce. J’étais presque tenté d’aller prendre l’air sur le grand balcon mais me ravisa. J’inspirais un grand coup puis fermais les rideaux épais, occultant toute lumière naturelle dans la pièce. Puis je m’attelai à éteindre le lustre et chaque bougeoir sauf un. Attrapant le petit candélabre à trois branches en argent, je me rapprochai de l’étude en silence, observant ma belle en pleine lecture. Elle semblait perdue dans les pages, le regard sérieux. Elle se mordillait la lèvre inférieure comme si elle était agacée ou anxieuse. Je fronça légèrement le regard sous l’incompréhension avant de m’avancer vers elle avec une expression qui se voulait apaisante.



- Il est tard mon Amour.
- Je sais… Je voulais juste terminer d’étudier cet ouvrage.



Une pittoresque excuse si vous voulez mon avis. Avait-elle si peur de moi, après tout ce temps ? Je me rapprochai toujours plus, remarquant une épaule dénudée et les pointes de ses cheveux toujours mouillées. Été ou non, nous étions tout de même dans une bâtisse en pierre brute et la température avait suffisamment chutée pour que sa chevelure humide devienne un problème à mes yeux. Je me défis de ma veste pour la déposer sur ses épaules. Je pris également soin de récupérer ses cheveux en glissant mes doigts contre son cou gracile, pour les déposer par-dessus le tissu qui devint plus sombre à leur contact humide. Je ne vis pas son expression mais je me plut à l’imaginer.



- Les livres ici présent ne s’envoleront pas dans la nuit.. Viens.



Susurrais-je à son oreille en m’y penchant. La pointe de celles-ci avait d’ores et déjà rosie. J’approchais une main ouverte à sa gauche, l’invitant à me suivre. Sa main droite agrippa le kimono alors qu’elle se relevait pour se couvrir davantage et sa main gauche vint rencontrer la mienne. Je lui souris avec sincérité et tendresse, satisfait qu’elle accepte ma requête et attendri par sa pudeur. Je la guidais rapidement dans sa chambre, posant le candélabre à son chevet alors qu’elle se glissait sous le drap de soie. Je pris soin de fermer les rideaux semblables à ceux du salon alors que je sentais son regard sur moi. J’approchais une couverture fine au niveau de ses jambes au cas où elle eut froid dans la nuit et je soufflais les bougies de sa table de chevet. Il ne restait comme lueur que la fenêtre de l’étude qui laissait passer à peine de quoi discerner les alentours.


La fumée des bougies fraichement éteintes donnaient à la pièce une ambiance particulière. Je m’accroupi devant ce lit qui paraissait immense avec seulement son corps fin sous le drap. Dans la pénombre, je savais que mes iris pouvaient parfois ressortir tel le regard perçant d’un animal. Me voyait-elle encore comme ce prédateur tapit dans l’ombre ? Je soupirais et apposais une main avec une lenteur démesurée contre la sienne. Elle semblait déjà anxieuse, le but n’était pas non plus de la surprendre et de l’apeurer... J’affichais une moue attristée bien que je ne fus pas sûr qu’elle le discerne bien et je caressais avec lenteur et tendresse le dessus de sa main.



- Pourquoi as-tu soudainement peur de moi ? Demandais-je avec une curiosité non dissimulée.
- Je n’ai pas peur de toi, Noctis. Cela fait plus d’un an que je n’ai plus peur de toi, tu te souviens ? Répondit-elle directement, sans réfléchir. Une franchise et une réponse qui me surprirent.
- Dans ce cas pourquoi m’as-tu esquivé toute la soirée ? Questionnais-je avec un sourcil arqué.
- Parce que j’ai peur de moi.



Avoua-t-elle avec un sourire désolé. J’étais encore une fois surpris par sa réponse. Je me redressa et vint m’assoir sur le bord du lit, sans quitter ma prise. Je me perdis un instant à observer l’obscurité, penaud. Comment ça, elle avait peur d’elle ? Quel pouvait bien être le risque qu’elle représentait pour moi ? Aiko se redressa, s’approchant légèrement et agrippa ma main comme si sa vie en dépendait. Instantanément, je soutins son regard qui semblait des plus tempétueux. Mais ce n’était pas l’ouragan habituel lié à la colère ou à la déception. C’était autre chose, une force plus profonde qui ravageait son univers Atlantien. Je pouvais lire avec aisance un regard que je ne connaissais que trop bien chez moi. Notamment, les rares fois où je croisais celui-ci dans un miroir peu de temps après avoir été trop proche d’elle. L’audacieuse Aiko n’était pas un risque pour moi. Elle était un risque pour elle-même. Ce sont ses propres actions qui risquaient d’être un danger. Moi qui pensait pouvoir souffler quelques jours avant d’être confronté à cette situation. Me voilà au pied du mur et le moindre faux-pas imprudent pouvait avoir des répercutions dramatiques.



- Reste avec moi cette nuit.



Ordonna-t-elle d’un souffle court, tirant ma main du lit avec douceur pour la déposer contre sa clavicule découverte. Et soudainement, je compris que nous étions tous deux le tourment de l’autre ce soir. Je la comprenais mieux que quiconque tant ce même supplice me harcelait inlassablement. Je fermais les yeux un moment, inspirant profondément son parfum délicat, la laissant jouer de ses doigts fins contre les miens, laissant sa chaleur brûlante envahir ma peau. Je sentais ma tête partir sur le côté tant je me laissais bercer par les sensations. Finalement, je laissais échapper un soupir lourd en ouvrant de nouveau les yeux sur ma belle. Je l’observais avec attention. Ces yeux luisant d’un amour charnel, ses lèvres pulpeuses entrouvertes. Je retirais ma main avec douceur. J’avais l’impression de fondre sous son regard de braise. J’avais chaud et l’armée de papillons qui envahissait mes entrailles m’empêchait presque de réfléchir correctement. Une chose était sure, dans cet état-là, ma dulcinée ne comptait pas me laisser dormir si je partageais sa nuit. Et c’était bien là, le danger qu’elle représentait.



— Noctis Tinuviel —
#F6C63E


© fiche créée par ell





Noctis Tinuviel
Vampire • Sang-Pur
Noctis Tinuviel
Noctis Tinuviel
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 76
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Ici une description de vos pouvoirs.
Exodial : Nom / Race
Image du personnage : These memories will fade to nothing, as was always their fate. Original
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
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Race : Vampire - Sang-Pur
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Sam 26 Aoû - 1:25




A night on

mountainside.
— PARTIE II —





WHEN I TELL YOU I WANT YOU, IT'S ALL OF IT.
EVERY SMILES, MOMENTS, SIGHS, EVEN THE SAD PARTS.



RP MATURE These memories will fade to nothing, as was always their fate. 911031902



Je secouais la tête négativement, les lèvres pincées. Elle ne se rendait pas compte de ce qu'elle me demandait. Ni à quel point c'était dur pour moi de le lui refuser.



- Je ne peux pas si tu..
- Reste…



Me coupa-t-elle, suppliante. Ce timbre de voix aurait pu briser mon esprit tant il était un appel à l’aide. Aiko posa une main sur mon bras, ajustant une pression qui transmettait un message clair. Sa demande et ses aveux résonnaient en moi. Elle ne s’était pas cloitrée dans l’étude pour réellement esquiver ma présence. Elle essayait simplement de se changer les idées en noyant sa tête de mots, sans y parvenir. Son sang bouillonnait-il autant que le mien malgré leur différence ? Le fait qu’elle avouait avoir peur de sa propre perte de contrôle était à la fois irrémédiablement excitant et vraiment terrifiant. Si elle-même ne pouvait pas garder son sang-froid, comment pourrait-elle me stopper si j’allais trop loin ? Comment le pourrait-elle dans tous les cas avec sa force si frêle comparée à celle que je pouvais déployer ? Elle se pencha un peu plus vers moi en posant ses mains jointes sur le lit, faisant tomber le déshabillé de ses épaules et j’eu l’impression de brûler vif en la dévorant du regard. Mes iris incandescentes capturaient le tissu de sa chemise de nuit qui glissa, laissant apparaitre à nouveau son épaule vierge dans la pénombre. J’esquivais le regard de son décolleté qui en devient plus plongeant en me mordant l’intérieur de la lèvre douloureusement. Elle releva le regard vers moi et irrémédiablement attiré par ses iris, j’observais la mer houleuse à travers ses longs cils d’ébène.



- Aiko...
- Nous n’avons même pas essayé. Me coupa-t-elle.
- Et si je perds le contrôle ? Ajoutais-je sérieux, plein de jugement.
- Tu sais très bien comment remédier à ça. Répondit-elle avec défiance. Mon regard se durcit.
- Non.



Assenais-je avec froideur. Elle détourna les yeux un instant, son regard soudainement distant à la vue de ma mine renfrognée et sa main quitta ma peau. Ce moment ensemble allait pile dans la direction que je redoutais. Je savais combien elle souhaitait cette morsure, ce venin… Pour de belles raisons, certes, mais il était hors de question de mettre le sujet sur le tapis une nouvelle fois. J’aurais souhaité que cette semaine ensemble ne soit pas un risque, que nous puissions profiter de la présence de l’autre sans qu’elle me mette cette pression sur les épaules. Je ne voulais pas non plus que cette première nuit ensemble se termine sur une dispute. Je savais pertinemment que si je n’allais pas vers elle, Aiko finirait par le faire. Mais elle pouvait se montrer têtue. Nous n’avions que quelques jours et il n’était pas question de ruiner cette chance. Inconsciemment, j’espérais que nos pensées sur ce point au moins pouvait converger. D’autant plus que cela faisait des semaines que nous ne nous étions pas retrouvés. Et la totalité de ce qui faisait d’elle, Elle, était là, en face de moi à me tenter. Comment pouvais-je lui en vouloir alors qu’elle ressentait la même chose que moi ? Je passa une main contre mon visage en soupirant profondément. Je plaçais une main contre sa joue pour déplacer son visage vers moi. Son minois pivota lentement, cédant sous la fine pression de mes doigts pour me faire face, je caressais sa peau avec tendresse un instant avant de laisser ma main retomber sur le lit. Le long du trajet, j’effleurais son bras par pure avidité.



- Ne m’en veux pas, s’il te plaît. Je vais dormir sur le canapé.
- Pourquoi ? Tu en meurs d’envie aussi... J’eu un hoquet de rire, à la fois parce qu’elle n’en démordait pas mais aussi parce qu’elle avait raison.
- Là n’est pas la question et de toute façon ton fichu lézard me tuerait.
- Tescanda n’en saura rien, il dort profondément. J’affichais une moue peu convaincu. Regarde-toi..



Ajouta-t-elle à la fois sérieuse et terriblement charmeuse. Elle me regardait comme si elle n’avait jamais rien vu d’aussi beau, comme si elle n’avait jamais connu ce genre de sensations, comme si nous bravions tous les interdits. Et elle avait raison. J’espérais qu’elle pourrait lire dans mes yeux les mêmes émotions que les siennes transmettaient. Se rendait-elle compte que cette voix-là allait finir par me tuer ? Je pouvais voir ses iris explorer tout mon être, s’attarder sur les parcelles de peau à nue et sur des endroits qu’elle n’avait jamais vu à nu. Je n’avais pas besoin d’observer mon corps pour savoir dans quel état j’étais. Et encore moins quand elle le faisait ainsi pour moi. Bordel... Respire, Noctis. J’inspirais profondément, détourna le regard et ferma les paupières un instant. J’avais besoin d’obscurité, complète, de ne plus l’avoir sous les yeux. Elle et son corps divin que j’avais essayé d’imaginer maintes fois quand elle revenait de l’arène dans sa tenue bien plus près du corps que ses robes d’apparat. Elle et ses iris avec tant de nuances de bleus que de saisons et d’émotions pouvaient les changer. Elle et sa voix charmante qui pouvait pourtant devenir si cinglante tant ses froides paroles pouvaient tuer un homme. Elle et son âme si lumineuse, si brûlante qu’elle nous consumait tous deux en un brasier implacable et délectable. J’ouvrais à nouveau les yeux sur le mur et j’osais enfin me tourner vers elle en posant un genou sur le lit. Comme souvent, sa beauté me frappa de plein fouet et j’oubliais instantanément tout ce que j’avais prévu de lui dire pour la dissuader et la raisonner sur le long terme. Cette fois-ci ce sont mes yeux qui se baladait sur son corps encore très largement caché par le textile. Un détail auquel il faudrait remédier. Non. Non, non.. non.


Dans mon silence, ma belle étincelle sembla s’assombrir malgré mon regard sur elle des plus affamé. Elle agrippa le drap froissé et sa tête s’abaissa en faisant tomber ses cheveux de soie en cascade depuis ses épaules. Mon cœur s’écrasa sous la douleur que cette vision me procurait. Je passais mon temps à la repousser dès qu’elle dépassait les limites que je lui avais fixé. Peut-être qu’à force, elle devait croire que je ne la désirais pas réellement. Je déglutissais, le regard soudainement bien plus grave et indécis. Peut-être que nous pouvions essayer… Je ne savais pas si j’avais la force de résister à son appel plus longtemps. Nous avions prévu ces vacances ensemble depuis si longtemps, il était hors de question de tout gâcher en une soirée. J’avais une idée. Je n’étais pas sûr qu’elle soit bonne. Mais c’était mieux que rien. Mieux que… ça. Alors je rapprochais ma main droite de sa gauche qui m’avait quitté il y a peu. Frôlant d’abord ses doigts. Parcourant sa main en effleurant sa peau d’albâtre. Remontant son bras qui frissonna lors de mon ascension. Je le quittais pour soulever son menton vers moi et relâcha son visage. Elle leva d’abord le regard vers le vide, indécise, avant de rejoindre mes yeux qui la dévorait avec envie. Je pouvais voir la flamme qui s’était éteinte se raviver lentement au sein de ses abysses, illuminant de nouveau ses pupilles d’espérance et de désir. J’avais envie d’être honnête pour une fois, dans les actes comme dans les paroles.



- Si tu savais à quel point... Tout ce que je te fais dans mes rêves..



Avouais-je d’une voix rauque en serrant le drap dans mon poing. Je soupirais profondément, fermant les yeux pour reprendre mes esprits, pour me donner du courage pour reprendre la parole. Aiko ne me laissa pas ce plaisir… Elle se libéra de sa prison de soie qui enserrait encore ses genoux et je l’observa se rapprocher rapidement des quelques centimètres qui nous séparait, glissant une main dans mes cheveux pour me rapprocher d’elle. Ses lèvres s’écrasèrent sur les miennes avec une violence que je ne lui connaissais pas encore. Surpris, je relevais une main par réflexe pour l’accueillir mais me reteint, encore conscient des enjeux et incertain de mes forces. Je me faisais violence pour ne pas trop lui répondre alors qu’elle quittait mes lèvres pour dévorer la ligne de ma mâchoire et la naissance de mon cou. Elle savait à quel point j’étais sensible à ses lèvres et elle en profitait pour me faire craquer. C’était sa manière de me dire que la réalité valait bien plus que les rêves et que je devais lâcher prise. Je laissais échapper un soupir évocateur, laissant ma tête partir en arrière alors que mes mains tremblantes se rapprochait d’elle instinctivement. Mon sang-froid se mit à craqueler alors que les flammes venaient lécher mon âme. Je fixais le plafond sans focus précis, perdu dans le ressac de sensation qui ravageait mon corps et mon esprit. Je sentis une main se faufiler sous ma chemise et je laissais un grondement plaintif s’échapper de mes lèvres, serrant les dents et les paupières avec férocité. Non pas que je détestais la sensation, bien au contraire, je me plaignais de ma propre faiblesse. La sensation de ses mains sur ma peau nue laissait des trainées de lave alors qu’elle glissait toujours plus haut sous le textile. Cette femme causerait notre mort… Plus le temps passait et plus j’en étais persuadé.


Tapis dans la pénombre, je sentais le monstre se délecter de la situation. Oh je savais à quel point je risquais tout ce soir. Je devais la repousser. Si jamais elle me touchait plus que de raison… C’était le même cheminement qu’il y a deux ans alors que nous découvrions ce qu’il était acceptable ou non de faire lors de nos baisers. La passion était prohibée, jusqu’au moment où je me sentais prêt à garder le contrôle. Ce soir… Je n’étais pas sûr de vouloir garder le contrôle. J’avais envie de me laisser aller et de succomber à toutes mes envies. De lui offrir exactement tout ce qu’elle voulait, de la satisfaire avec tendresse et sauvagerie. Séduit par ma belle qui effritait toujours plus le mur qui entourait le maintien de cette frêle contenance, je tentais de me focaliser sur la raison. Je devais apprendre à me restreindre. Le sexe dans sa totalité était complètement en dehors des limites. J’allais devoir ruser pour apaiser notre désir. Un jeu auquel j’étais bien plus habitué qu’elle, même si cette faim écrasante était toute autre. Avait-elle seulement idée depuis combien de temps je prenais sur moi ?


Aiko déboutonnait ma chemise les mains tremblantes et je l’observais avec avidité en silence. Je n’arrivais juste pas à savoir si c’était parce qu’elle était impatiente ou terrifiée... J’avais imaginé cette scène de nombreuses fois. Le fantasme faisait pâle figure face à la réalité. Le tissu glissa le long de mes épaules puis de mes bras, se stoppant aux poignets apposé sur le lit. Ce dernier obstacle écarté de son chemin, ses doigts graciles se mirent à explorer ma peau, découvrant les irrégularités de mes muscles et les quelques cicatrices balafrant mon corps. Elle ajusta la pression de ses mains, évaluant la fermeté de son compagnon. Un détail qui me fit sourire intérieurement. Pour le reste, j’étais à deux doigts de vriller. Je me sentais brûlant, mon esprit s’embrumait et je perdais peu à peu notion de l’équilibre. Je pouvais sentir mon cœur cogner comme jamais, ma respiration devenir plus chaude et je me sentais toujours plus à l’étroit en bas. Ma douce sembla lire dans mes pensées et glissa vers mon bas-ventre, m’arrachant des tremblements de plaisir. Je pouvais sentir tout mon être savourer son toucher, crever de désir pour qu’elle aille toujours plus loin. Pour que je baisse les armes et suive mes pulsions charnelles. Quelles qu’elles soient. Merde.



- Attends ! La suppliais-je en retenant ses mains, le souffle court.
- J’en ai assez d’attendre.
- Laisse-moi faire.



À cette annonce, son regard chercha le mien et s’illumina d’interrogation. Elle relâcha la tension dans ses muscles qui combattait inutilement ma prise. Je ne la relâchai pas pour autant, apposant une nouvelle pression pour la pousser contre le lit. J’observais avec délice ses longs cheveux de satin se déployer autour d’elle comme les pétales d’une fleur alors qu’elle se laissait tomber en toute confiance sur le matelas. J’avais dit tout cela mais la vérité c’est que j’étais complètement dépassé par la situation. Elle était la première femme dont j’avais envie de découvrir la moindre parcelle de chair. La première que je chérissais à en être malade de peur. J’avais la gorge sèche et je peinais à trouver mes mots. Alors je laissais les braises me guider avec appréhension.


Je me penchais sur elle en usant de mes muscles abdominaux pour ne pas m’appuyer trop fort sur ses poignets que je gardais enfermés. Je vins respirer le parfum de sa peau pour vérifier ma stabilité et fut satisfait de découvrir que mon instinct ne frappait pas encore à la porte. Mes crocs restèrent à une petite taille, me laissant le champ libre pour dévorer tout ce que je souhaitais. A commencer par ses lèvres rougies par notre précédent échange que je lui avais quasiment refusé. Je me devais de rattraper cette offense. Je grimpais totalement sur le lit puis glissait mes genoux en dessous de ses cuisses, relevant ses jambes au passage. Je me jetais presque sur elle pour un baiser désespéré. Je léchais sa lèvre supérieure pour qu’elle me laisse la boire toute entière. Elle gémit en entrouvrant les commissures de ses lèvres et je capturais sans attendre mon dû.


Humides, douces et brûlantes, nos langues dansaient un ballet qu’elles connaissaient par cœur. Je relâchais enfin les poignets de ma belle, glissant avec douceur le longs de ses bras pour rejoindre ses flancs. Nos respirations devinrent de plus en plus irrégulières et mon toucher de plus en plus avare. Je quittais ses lèvres, nous permettant de reprendre plus ou moins notre souffle. Sans pour autant lui laisser le plaisir de reprendre ses esprits. Je voulais qu’elle reste dans cette mer houleuse, qu’elle s’y enfonce toujours plus profondément jusqu’à s’y immerger complètement. Elle glissa une main contre mon visage, relevant mon regard luisant vers le sien, confiant et pétillant. En un clignement des yeux, je me reportais à nouveau sur son corps céleste en me redressant, glissant mes mains sur son vêtement puis sur ses jambes dénudées ; pour revenir contre ses hanches et la naissance de ses fesses. Aiko se crispa et les mains de ma dulciné agrippèrent mes bras comme pour me retenir.



- Oh.



Amusé. Surprit. Quelque peu excité par cette découverte. Il semblerait que Madame Deb avait délibérément omis de porter des sous-vêtements. Décidemment, depuis le début j’étais tombé dans son piège, tout ceci était calculé. Rougissante, elle porta une main contre mes lèvres pour me clouer le bec avant même que je ne m’amuse de la situation, ce qui évidemment m’arracha un rire étouffé. Alors pour calmer les rougeurs envahissant les joues de ma compagne, je déposais un baiser sur sa main qu’elle retira à la vitesse de la lumière. C’était comme si soudainement, elle prenait conscience de sa posture et de la situation. La gêne faisait concurrence à la tension ce soir. Mais je ne comptais la laisser prendre le dessus, j’aimais beaucoup plus voir ma dulcinée ravagée par le désir... En peau à peau, pour la première fois sur des zones de son corps qui m’étaient alors inaccessibles, je m’amusais à découvrir, comme elle auparavant, les moindres détails de celles-ci. Aiko réagissait sous mes caresses et ses soupirs me rassurait quant à la nature de ses crispements. Effleurant l’arrière de ses cuisses, je relevais une de ses jambes à mon épaule pour y déposer de multiples baisers.


Elle avait la peau si chaude, douce et blanche que ma première envie était de la marquer de mes crocs. Partout. Comme l’animal que j’étais. Je fermai les yeux un instant en détournant la tête et repoussant sa jambe immaculée, laissant échapper un grondement sourd et tremblant. La vision d’un fin filet de sang parcourant sa peau et naissant à mes lèvres ne quittait pas mon esprit. Elle se releva en prenant mon visage dans ses mains, ses pouces caressant mes tempes avec tendresse. Sous son toucher délicat, l’envie primitive s’apaisa quelque peu. Pour autant, mes crocs d’origine à peine plus longs qu’une canine normale s’étaient avancés de plusieurs millimètres. Trop fiévreux pour réussir à les rétracter, j’arrivais cependant à reprendre contenance. Je rouvrais les yeux sur ma belle qui me faisait face, un regard doux et compréhensif sur le visage. Pas une once de peur. Juste de la confiance et de l’amour à outrance. Elle apposa son front contre le mien et caressa lentement mon cou autour duquel elle finit par s’agripper du bout des doigts sans quitter mes yeux. Ce lâché prise sincère qu’elle m’offrait me coupait le souffle. Pouvais-je avoir plus réelle preuve de son amour ? A moins que ça ne soit de l’inconscience et de la naïveté. Dans tous les cas, c’était communicatif. Je me détendis un peu, desserrant les dents et inspirant profondément. J’étais désolé. Désolé d’être né Vampire. Désolé d’être autant attiré par elle que par le parfum de son sang. Désolé d’être un éternel danger à ses côtés… et je me promis de faire mieux. Elle m’offrit un sourire pour balayer ces émotions négatives qu’elle perçu dans mon regard. Aiko aurait pu trouver un autre homme, un qui ne risquait pas de la blesser. Mais elle m’aimait. Moi. Pas un autre. Il m’était impossible de ne pas l’aimer éperdument en retour, de ne pas devenir un homme digne du courage dont elle avait fait preuve pour outrepasser sa peur des Vampires. Je me devais de faire mieux. Aujourd’hui. Maintenant. Pour nous deux.


Elle vint m’embrasser avec tendresse après quelques secondes, se glissant au-dessus de moi alors que je rabattais mes jambes, me mettant à genoux pour qu’elle soit plus à l’aise. J’agrippais ses lunes rebondies pour la sécuriser – quelle excuse – sans quitter ses lèvres divines. Doux puis langoureux, je la laissais prendre le dessus dans notre échange tout en restant excessivement concentré. Aiko aimait jouer avec le diable et ce soir n’y couperait pas. Cela faisait des mois qu’elle n’avait pas approché mes crocs de la sorte. Elle frôla mes canines qui me picotèrent instantanément au contact chaud de sa langue. C’était une torture délectable dont il ne fallait pas abuser. Elle vint s’y perdre une fois. Puis deux et je grondais tant pour la prévenir que par plaisir. La sensation aussi divine soit-elle ne laissait pas le lion indifférent. Se détachant de moi en riant, elle m’observa lécher mes crocs la tête basse alors que je tentais d’apaiser l’irritation nerveuse. Levant seulement les yeux vers les siens, je la jugeais quelque peu.



- Tu joues avec le feu.



Déclarais-je d’une voix rauque et presque sévère. Elle ne répondit pas, trop occupée à me dévorer des yeux. L’esprit embrumé par le désir, ses iris tempétueuses semblaient presque figées, comme happée par une incrédulité soudaine. Son expression me déstabilisa légèrement. Son cœur battant lourdement dans ses veines et son souffle irrégulier trahissait son état émotionnel réel. Son regard sérieux et brumeux, ses lèvres entrouvertes, ses cheveux satinés, le tableau était… à couper le souffle. Elle me désirait réellement, aussi puissamment que je la désirais. Et cette information me rendait faible au possible.



- Si je perds le contrôle, ça sera ta faute.



Soufflais-je d’une voix affamée qui lui fit relever le regard. Elle sourit légèrement avec un regard pétillant de malice, visiblement satisfaite de cette possibilité. La situation lui plaisait. Evidemment… Peut-être était-ce là son plan depuis le début pour que je la transforme. Je ne comptais pas lui faire ce plaisir pour autant, j’avais d’autres idées en tête pour cette nuit d’été... Je glissais mes mains sous sa robe à nouveau pour y agripper la taille de son corps brûlant. L’amenant contre moi, je la soulevais et la déposait contre mon corps en détresse qui l’appelait sans cesse. Après l’étonnement de l’avoir ainsi ramené à moi, elle laissa échapper un gémissement de plaisir alors que je glissais mes crocs et mes lèvres contre sa peau d’albâtre pour me tester de nouveau. Le picotement ne se fit pas plus violent, avoir bu la vieille plus que de raison serait peut-être ma bénédiction ce soir. Et même si je devais rester prudent, j’allais pouvoir me permettre plus de choses que je n’espérais en toute logique.


Je la soulevais alors avec aisance, glissant mes jambes en dehors du lit. Elle en profita pour enrouler ses jambes et ses bras autour de moi pour se tenir. La sentir ainsi contre moi me rendis fébrile alors que son bas-ventre se collait au mien. Le contact était à la fois insoutenable et insuffisant. Nous n’étions séparés que par un fin tissu de coton… Je pouvais sentir sa chaleur envelopper la mienne et je devais user de tous les stratagèmes possible pour rester concentré. Je me sentis soudainement de plus en plus à l’étroit dans ce vêtement mais il était hors de question de l’ôter. Je devais d’abord m’acclimater plusieurs jours, je ne pouvais pas craquer. Même si j’en crevais à l’intérieur, même si j’en tremblais, même si je la désirais du plus profond de mon être, toute entière, et que je voulais la faire mienne plus que jamais. Pas ce soir. Impossible. Je posais un instant mon front contre sa clavicule, mordant avec insistance mes lèvres tant rien que cette proximité me tuait. La douleur me remit les idées en place et apposant un baiser à la naissance de son cou, je me redressais en la portant sans peine. Je la déposai en douceur sur une large commode du plus bel ouvrage de marqueterie, apposé contre le mur à droite du rideau. Un beau meuble qui risquait peut-être de finir dans un sale état mais le remplacer ne serait pas un problème. Une fois ma main gauche libre, ayant assurée que le divin fessier de ma belle était arrivé à destination, j’agrippais le rideau et le tirais vers moi d’un coup sec et mesuré. Libérant les rayons lunaires qui illuminèrent d’une lueur bleutée la pièce entière. Je relâcha alors le tissu épais et observais la frêle humaine. Elle avait posé ses mains contre le bois verni, arquant légèrement son dos en m’observant de haut. Ses jambes graciles ne m’avaient pas quitté, c’était comme-ci Aiko voulait m’emprisonner dans ses griffes alors que la proie ici... c’était elle. Je laissais glisser ma chemise ouverte au sol qui ne tenait que grâce à un miracle à mes poignets depuis tout à l’heure.


La Panthère d’ébène me détaillait avec curiosité, assurance et envie sous les lueurs de la nuit. Et je savourais observer son expression changer à mesure qu’elle explorait mon torse nu. Elle semblait si frêle et fragile mais au fond elle était une femme si violente et puissante. Quiconque la voyait chaton finissait gisant au sol, la jugulaire atteinte. Elle était féline, oui. Mais dangereuse, chasseresse et malicieuse ; elle était.. Ma Panthère. Je n’avais aucun droit de la revendiquer de la sorte mais le choix n’avait jamais été mien. Ses humeurs, ses peurs, ses rires, ses joies et ses peines. Il ne restait que son corps et le battement de son cœur à prendre. Tout le reste était à moi. Entièrement à moi. Mon esprit vacillait de plus en plus et je perdis soudainement patience. Je m’avançais vers elle plus prédateur qu’amant. D’une main et d’un coup de croc bien placé au col de son vêtement de nuit, j’arrachais un bout de tissu, formant un trou telle une griffure. Ma déesse hoqueta, le souffle soudainement coupé par mes agissements bien moins tendres. Une réaction qui ne me stoppa pas le moins du monde tant j’étais dans un autre état d’esprit. Agrippant les pans avec mes mains, je déchirais le textile d’un coup sec verticalement, dévoilant son corps à mes yeux d’un or ardent. Je ronronnais de satisfaction, un son sourd vibrant dans ma gorge. J’aurais pu délicatement retirer le tout mais n’avais-je pas fait suffisamment preuve de patience ? La voix d’Aiko tinta de surprise et ses yeux arborèrent un voile de crainte. Je recula légèrement pour mieux l’observer. D’abord pudique, elle tenta de rapprocher ses bras contre elle pour se cacher. Alors je pris ses poignets en otage en grondant pour les rediriger vers moi sans quitter son regard des yeux. J’avais bien conscience de mon comportement mais il fallait aussi qu’elle réalise que je n’étais pas un Humain. Et cela valait aussi dans ce genre de situation. J’avais des instincts et des pulsions qu’il était difficile de contrôler. Cependant, bien qu’elle fut à ma merci, je ne comptais pas la forcer à quoi que ce soit qu’elle ne désirait pas. Pour autant, il était hors de question que j’attende une seconde de plus pour la découvrir toute entière et je refusais qu’elle se cache, surtout avec un corps pareil. J’avais déjà remarqué à quel point elle était sublime. Mais la voir ainsi malgré la robe de nuit ravagée qui peinait à cacher son corps.. changeait toute la donne. Elle était divine... Divine. L’équilibre dans mon esprit était certes instable mais je tenais bon. Ses iris océaniques tanguèrent encore un instant dans la crainte alors que j’ouvrais ma poigne pour libérer ses poignets. Apposant mes mains contre le bord du meuble, je stoppais tout mouvement pour la laisser revenir vers moi. Tenir le lion en laisse était plus compliqué que prévu et je savais que je dépassais les bornes. La patience n’était pas mon fort ce soir mais je fournissais déjà un effort incommensurable pour ne pas la dévorer sur place. Dans tous les sens du terme. Elle le savait. Restait à savoir si elle saurait l’accepter et l’embrasser. Je grondais à nouveau, plus longuement, d’un timbre plus doux avant de reprendre une respiration rapide. Avait-elle seulement idée d’à quel point la scène qui se déroulait sous mes yeux était une torture ? Je n’étais pas sûr de pouvoir me retenir plus longtemps. Je voulais la toucher, trouver le moindre de ses points sensibles, l’entendre prononcer mon prénom d’une voix chancelante, découvrir l’entièreté de son corps de ma langue et mes lèvres brûlantes.



- Si tu veux m’arrêter, c’est maintenant Aiko. Si je te touche vraiment, je ne m’arrêterais pas.. même si tu me supplies.



L’avertissais-je d’une voix sombre et tremblante. Son regard changea du tout au tout à la suite de ce commentaire intimidant. Elle aurait pu me repousser et je serais parti pour me refroidir l’esprit. Mais à son contraire, il me sembla qu’elle basculait à nouveau dans la brume corrosive qui nous empoisonnait tout deux. Ses doigts délicats s’enroulèrent autour du tissu déchiré qu’elle dégagea sur le côté pour l’ôter. Elle était nue pour de bon. Bordel ce qu’elle était belle. Non, aucun mot n’aurait pu décrire à quel point elle était parfaite à mes yeux. C’était comme si Aiko avait été faite pour moi. De sa personnalité à ses courbes. Je pouvais sentir une chaleur toujours plus violente pulser dans mon bas-ventre, des frissons chatouiller mon corps tout entier, mon cœur fondre à une température insupportable ; un paroxysme de désir que je n’avais jamais atteint. Je devais rester concentré, il n’était pas question de la blesser avec des mouvements trop brusques et encore moins de céder à la morsure. Mes iris incandescentes, telle de la lave, accrochèrent l’idylle céruléenne puis coulèrent le long de ses formes. Dévorant la moindre parcelle de peau que je découvrais pour la première fois, avec plaisir. Je léchais le coin de ma lèvre inférieure avant de serrer les dents. Mes mains posées contre le meuble se crispèrent avec violence alors que mon souffle chaud s’accélérait. Le bois craqua discrètement dans le silence de la nuit. Je devais être plus doux si je voulais la toucher. J’essayais de reprendre mon calme alors que tout en moi me hurlait de n’en faire qu’à ma tête. Ma bien-aimée avait bien remarqué le changement dans mon comportement, malgré cela elle rapprocha son visage. Son nez fin frôla le mien avec tendresse et elle m’embrassa, faisant voler en éclat toutes chaînes de retenue.


Nos souffles ravagés et chauds se mélangèrent à nouveau dans un baiser passionnel alors que nos mains glissèrent à la découverte de nos corps. Je savourais ses doigts graciles parcourant mes muscles fermes, y découvrant certains dont elle ne connaissait pas encore l’existence. La douce s’attarda un instant, dessinant la ligne centrale de mes abdominaux se contractant sous son toucher. Elle avait les mains brûlantes et je me désintégrais sous son toucher. Mes mains, elles, s’étaient envolées à la rencontre de sa poitrine et de ses flancs. D’abord avec appréhension, en frôlant son contour, je fini par céder rapidement et je la découvris avec satisfaction. Attrapant sa taille et l’un de ses monts, j’explorais son corps et ses réactions. J’avais les mains tremblantes, tant par peur que par excitation mais je n’en tins pas compte, hypnotisé par ma Déesse. Je descendis plus bas, glissant de sa taille à l’intérieur de ses cuisses. Elle haleta un peu plus fort en me libérant le passage, jetant sa tête en arrière alors que mes doigts frôlaient sa féminité. Mes lèvres ainsi libérées, je déposais mille baisers contre sa peau laiteuse alors que ses ongles s’accrochait à ma peau. La belle avait des griffes et elle savait s’en servir, mais ce n’était pas ce faible assaut qui risquait de me perturber. Relâchant sa poitrine après de longues caresses, ma deuxième main vint se poser comme un étau au creux de son bassin. Elle tenta de suivre le mouvement en frôlant d’une main le tissu de mon pantalon de coton et je stoppais net mes caresses. D’un mouvement brusque qui lui arracha un nouveau hoquet de surprise, j’enfermais son poignet dans une nouvelle prison de fer. Elle me dévisagea un moment, le regard inquisiteur. Le mien, planté sur sa main, était plus ambigu qu’auparavant, tantôt apaisé, tantôt farouche… imprévisible. Elle ne se rendait pas compte que rien que ça suffirait à me faire vriller du côté dangereux de ce désir sauvage qui parcourait mes veines. Je la sentis tirer pour libérer sa main de sa geôle et un sifflement désapprobateur y répondit d’entre mes dents serrées. Relevant mes iris sous mes cils, je dardais sur elle un regard froid de chasseur. C’était un avertissement. Je ne comptais pas lui laisser le plaisir de me toucher, je ne pouvais pas. Sa voix s’éleva dans un souffle, le timbre grisé de frustration.



- Relâche-moi..
- Non. Assénais-je d’une voix grave et autoritaire.
- Noct…



Hoqueta-t-elle, laissant échapper un soupir lourd de sens sur l’émotion qui ravageait son esprit alors que je glissais mes lèvres le long de sa mâchoire.. Son cou. Sa clavicule... Je plaçais sa main derrière son dos, ramenant sa deuxième dans l’étau de ma poigne avec mon autre main. Elle grommela un semblant de protestation et je l’ignorais royalement. Je voulais explorer tout son corps sans qu’elle ne se perdre en territoire prohibé comme elle se plaisait à s’y risquer. Découvrir chaque particularité. Chaque grain de beauté. Chaque courbe. Avec comme seul outil mes lèvres affamées. Gouter chaque cellule de sa peau si fine, si pâle et si sucrée… Aiko fut rapidement trop occupée à supporter mes attaques pour continuer à protester. Je me perdis de longues minutes autour de sa poitrine sans jamais gouter le fruit défendu, dévorant avec douceur puis avec avidité sa peau laiteuse. Les lèvres entrouvertes, je me stoppa un instant, le souffle chaud et lourd à proximité de son cœur tambourinant à mes oreilles, un grondement grave résonna dans ma gorge. Elle retint sa respiration un moment malgré son manque d’oxygène, comme pour mieux se concentrer sur moi et analyser la situation. Avais-je perdu le contrôle ? Presque.



— Noctis Tinuviel —
#F6C63E


© fiche créée par ell





Noctis Tinuviel
Vampire • Sang-Pur
Noctis Tinuviel
Noctis Tinuviel
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 76
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Ici une description de vos pouvoirs.
Exodial : Nom / Race
Image du personnage : These memories will fade to nothing, as was always their fate. Original
Race : Vampire - Sang-Pur
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Sam 26 Aoû - 1:53




A night on

mountainside.
— PARTIE III —





ANYTHING YOU GIVE ME I'LL TAKE
'CAUSE I WANT YOU... THE WHOLE OF YOU.



RP MATURE These memories will fade to nothing, as was always their fate. 911031902



Je quittai son corps pour reprendre contenance, reculant mon torse suffisamment pour capter à nouveau son regard à travers mes cils. L’or irradiait toujours d’amour et de désir, de quoi rassurer la belle qui recommença à respirer. Bien que le monstre grondait dans les abysses, il semblait comme ensevelit sous le reste et les pulsions associées étaient bien plus faciles à balayer de mon esprit. Comme si ma passion était plus violente que ma bestialité... Je libérais ses poignets et avant même qu’elle n’eut le temps de réagir, je frôlais à nouveau les flancs de ses cuisses pour rejoindre les bords de son intimité. Cette fois-ci, je ne me contenta pas de si peu. Et l’observant avec attention pour ne pas manquer un potentiel refus que je n’étais pas sûr de respecter dans tous les cas, je laissais mon index explorer sa fleur. Ma Panthère ferma les yeux et j’espérais que c’était pour mieux ressentir ma présence contre elle. La région était déjà humide et chaude, et je pouvais comprendre à quel point elle disait vrai tout à l’heure.


Ma belle humaine était autant à bout que moi-même et je ne pouvais décemment pas la faire attendre plus longtemps. Alors je glissais en elle une phalange, puis deux. Elle jeta sa tête sur le côté en soupirant, arquant les sourcils et le dos sous les sensations que je lui procurais. Et enfin trois. Sa main libre vint s’apposer avec maladresse sur mon épaule et je sentais ses doigts se crisper contre ma peau à mesure que je lui donnais du plaisir. J’embrassais par moment son avant-bras à portée de mes lèvres alors que je bougeais en elle avec des mouvements d’abords lents pour l’habituer à cette nouvelle sensation. Me permettant aussi de déterminer où elle était plus sensible. Puis petit à petit de plus en plus rapides alors que je devenais plus précis. J’observais la moindre de ses réactions pour déterminer les endroits qui la faisait vriller complètement puisque c’était là mon but ultime. Elle décroisa ses jambes autour de ma taille pour les laisser tomber contre mes flancs, assaillie par le plaisir qui contractait ses muscles. J’ajoutais alors un deuxième doigt en la dévorant du regard, mes entrailles envahit d’un essaim gigantesque de papillons.



- Aaah..



Gémit-elle, gigotant sous mes doigts en soupirant de plaisir. Le moindre de ses bruits me rendait fou, je léchais instinctivement l’un de mes crocs en l’observant se cambrer davantage. Bordel. La toucher était une mauvaise idée. La pire idée. Un acte que je craignais de regretter. Je perdais de plus en plus de vue la ligne à ne pas franchir. La voir ainsi me rendait complètement fébrile. Elle était si belle, si désirable, si.. vulnérable... Et la voir se courber sous mes assauts me donnait une satisfaction presque malsaine. Chaque baiser langoureux, chaque centimètre de sa peau que ma bouche goutait, chaque gémissement de sa part me rendait plus primitif. Je ne pouvais pas m’empêcher de me dire que si deux doigts suffisaient à la faire réagir ainsi, qu’en serait-il de mes coups de bassin ? Je mordis ma lèvre inférieure et de ma main libre, je vins apposer une pression contre son épaule droite pour la plaquer contre le mur. Ainsi penchée, je me courba contre elle, agrippant sa poitrine alors que mes lèvres frôlait enfin son dôme. Surprise, elle planta ses griffes dans ma peau en soupirant plaintivement alors que je la dévorais avec application, m’arrachant un grognement au passage. Elle réagissait plus vivement que lorsque mes mains avaient découvert sa poitrine quelques minutes auparavant ; une préférence que je nota dans un coin de ma tête. Sa deuxième main empoigna mes cheveux comme si elle cherchait désespérément une prise pour ne pas tomber. Elle semblait encore plus sensible et je renforçais la pression de mes doigts pour tester mon hypothèse. Aiko se cambra instantanément, cherchant à ramener son corps plus fort contre mes lèvres et ses jambes se crispèrent contre le meuble dans une position en toute somme inconfortable… Intéressant.



- Mm.. Stop... Souffla-t-elle pantelante. Assez !



Supplia-t-elle d’une voix essoufflée mais autoritaire. Elle savait cependant que je n’étais pas disposé à m’arrêter, plus elle me le demandait et plus j’avais envie de continuer. J’accélérais le rythme, allant plus loin et plus fort contre ses points les plus sensibles. Mon pouce vint caresser l’organe gonflée de sa fleur dans des mouvements lents et circulaires pour ajouter toujours plus de vagues de plaisir en son sein. Je m’amusais aussi à aspirer et mordiller sa poitrine en plus de jouer avec de ma langue brûlante. Ses jambes gigotaient toujours plus sous l’émoi et je craignis qu’elle ne se blesse contre le bois dans un mouvement trop vif. Alors j’agrippais ses douces jambes pour les ramener contre mes coudes, enserrant la gauche de ma poigne. Je pouvais sentir ses muscles se crisper à chaque va-et-vient, son corps tout entier trembler contre le mien. Elle était proche. Je relâchais sa jambe en la caressant tout du long pour revenir attraper l’un de ses monts alors que je dévorais désormais le second. Ainsi sensibilisé, j’harcelais Aiko sur presque tout les fronts. Si bien qu’en quelques secondes, la belle se cambra plus violemment avant de se figer en tremblant. Sa voix chanta un plaisir qui atteignit son paroxysme et elle se laissa couler contre le meuble, drainée.


Satisfait, je laissais ma langue glisser une dernière fois contre son pic avant de relever le visage vers le sien. Elle avait les joues rougies entre la gêne et le rythme effrénée de son cœur mais elle me regardait enfin à nouveau. Son corps tremblait toujours et je pouvais sentir son bas-ventre continuer de se contracter à intervalle régulières autour de mes doigts. Après quelques secondes pour lui permettre de reprendre son souffle, je repris mes caresses internes. Aiko étouffa un juron en fermant de nouveau les yeux et elle pinça les lèvres pour ne pas faire plus de bruit que sa respiration rapide. Bien que j’avais ralenti pour qu’elle savoure son premier orgasme, je n’étais pas suffisamment satisfait pour la laisser filer. Je commençais à connaître son jardin secret, littéralement, sur le bout des doigts alors forcément j’avais encore envie de m’amuser à la torturer. Je l’invitais de ma main libre à de nouveau enlacer ma taille de ses jambes en l’aidant au besoin. Elle obéit sagement bien que maladroitement alors que je m’amusais à moduler la pression de mes doigts pour la troubler. Une fois en place, je la soulevais contre moi d’un bras que je glissa sous ses fesses, empêchant une proximité avec mon entre-jambe qui m’aurait fait vriller instantanément.



- Je t’avais prévenue.



Soufflais-je à son oreille avant d’en mordiller le lobe. Aiko soupira de manière évocative, ses mains plantées dans mes épaules, incapable de rétorquer comme elle l’aurait normalement fait. J’aimais beaucoup cet effet que j’avais sur elle. Je la rendais faible et c’était terriblement délectable. Je savais que ça ne durerais pas. Elle n’osait pas encore se laisser aller complètement mais je comptais bien la faire lâcher prise un jour. Sous ses airs de chaton effarouché, il y avait la plus redoutable des félines. L’arène n’était pas le seul lieu où elle saurait maîtriser un homme à mains nues, j’en étais persuadé. Il me suffirait juste de lui apprendre à se servir de ses nouvelles armes quand elle le souhaiterait. Je nous déplaçais à nouveau vers le grand lit. Je n’avais pas stoppé mes mouvements de tout le trajet malgré ses plaintes pantelantes. Si elle pensait s’en sortir avec ces quelques caresses… Elle se trompait lourdement sur mes capacités à la torturer. J’étais de toute façon bien trop excité pour m’arrêter en si bon chemin et j’allais quoi qu'il arrive finir ma soirée frustré. Un peu plus, un peu moins.. quelle différence. Autant faire profiter Aiko tant que je le supportais.


Je grimpais sur le lit et la déposais au fond du coin supérieur, me laissant toute la diagonale pour manœuvrer. En retirant délicatement mes doigts de son intimité, ma douce expira profondément. Elle semblait soulagée de pouvoir reprendre ses esprits. Une réaction qui me fit doucement rire, sa pause ne serait pas de longue durée. Elle releva son regard brillant d’émotion sur mes iris prédatrices. Son cœur tambourinait à mes oreilles avec une puissance qui me ravissait. Aiko se redressa pour m’observer et releva ses jambes vers elle. A genoux sur le lit, je la dévisageais de toute ma hauteur amenant à mes lèvres mes doigts trempés de son nectar. Je glissa ma langue le long de ceux-ci, goutant ma belle humaine avec une expression des plus évocatrices. Aiko ramena ses mains contre son visage, pour ne plus m’avoir sous les yeux et je ris de plus belle. Elle était si facile à troubler !



- Tu as aussi bon gout que tu en l’air, si ça peut te rassurer.
- Sssshhhh ! C’est déjà bien assez embarrassant, n’en rajoutes pas !



Je ris à nouveau avec légèreté. Malheureusement pour elle, j’étais loin d’avoir fini de la choquer. Je comptais bien faire de cette première fois, un souvenir mémorable. Après avoir nettoyé mes doigts de la moindre goutte, j’attrapais ses chevilles et la tirait vers moi en douceur. Je me laissa tomber au-dessus d’elle, posant mes mains autour de ses jambes en support. Puis, je m’avançais lentement pour la chevaucher totalement. Elle écarta ses doigts pour m’observer et je nota ses sourcils et ses paupières légèrement froncés signe qu’elle allait protester. Était-elle d’ores et déjà à bout de cette nouvelle expérience ? Non pas si tôt, pas avec un seul petit orgasme. Alors je lui intima le silence de plusieurs claquements de langue. Elle fit glisser ses mains contre ses lèvres et cette fois-ci, son regard ne me quitta pas, elle observait dans les moindres détails mes mouvements. Et derrière sa gêne, brillait une envie grandissante. C’était presque un mélange de voyeurisme et d’appréhension de la suite à venir. Elle n’était pas à bout, elle craignait juste de lâcher prise. En brave égoïste que j’étais, j’aimais savoir que j’étais le seul au monde à avoir vu ce regard sur moi. Je soutins ses iris dévorantes de longues secondes. Il fallait qu’elle se rendre compte autant dans mon regard, dans mes expressions que dans mes actes, à quel point j’avais moi-aussi envie d’elle.



- Je n’en ai pas fini avec toi.



Déclarais-je finalement d’une voix devenue très sérieuse. Mes pupilles dilatées par le désir se posèrent à nouveau sur son corps marmoréen digne des plus belles divinités de ce monde. Je me laissais aller contre elle en tombant sur mes coudes lentement, mon torse brûlant rencontrant le sien, glissa le long de son corps intentionnellement. Ma descente était lente et contrôlée. Mon buste tout entier caressa sa poitrine et mes lèvres fermaient la marche. Sa peau était devenue salée. Mon voyage cependant ne se stoppa pas ici et je continua ma descente reculant mes genoux si nécessaire, rencontrant son ventre qui réagissait sous mes baisers. Ma langue et mon souffle chaud se posèrent en duo sur sa peau brillante et je l’embrassais toujours plus bas. La merveilleuse mélodie de ses gémissements parvint à nouveau à mes oreilles et je dû à nouveau prendre quelques secondes pour ne pas perdre patience. J’inspirais profondément son parfum délicat et soufflais lentement, le front contre sa peau. Pas ce soir. Me répétais-je sans cesse pour me persuader de ne pas craquer.


À défaut de ne faire qu’un, je pouvais cependant me contenter d’un autre plaisir. Je continuais ma descente lentement, embrassant la naissance de ses cuisses relevées et j’observais ses réactions. Aiko avait de nouveau clos ses paupières et ça m’arracha un sourire contre sa peau pâle. Elle était mignonne quand elle était gênée. Mes mains s’affairèrent à revenir contre ses flancs, caressant le creux de son bassin alors qu’elles enserraient ses cuisses. Ma belle humaine releva ses hanches par plaisir sous mon toucher et je la récompensais en embrassant avec envie sa peau laiteuse. Ramenant mes pouces sous ses cuisses, j’appliquais une légère pression contre ses jambes, l’invitant à ouvrir celles-ci davantage pour me donner le champ libre. Elle jeta sa tête sur le côté, un bras couvrant ses paupières et j’essayais d’imaginer à quel point je la rendais folle.


Aussi amusé qu’excité, je fis glisser mes dents et ma langue contre sa cuisse pour la faire craquer. Elle soupira audiblement, finissant par une plainte les lèvres closes. La chaleur de sa peau contre mes canines était une torture que je maîtrisais bien maintenant. Mais la situation étant ce qu’elle était, je fus surpris de voir à quel point mon corps réagissait. Frissons et vagues de plaisir ravageaient mon corps comme jamais, pulsant jusque dans mon entre-jambe. Inconsciemment, je frôla sa peau de mes crocs grandissant avec plus d’insistance. Et je réalisais soudainement que la pulsion d’une morsure s’éveillait en moi. Je laissa mon front et le bout de mon nez se balader contre elle dans une tendre caresse qui était plus pour moi que pour elle. Même si j’avais à peine relâché les reines, j’avais besoin de reprendre le contrôle. Ma frêle humaine avec son esprit brumeux n’avait surement aucune idée de ce qui se passait dans ma tête actuellement.


C’était un moment que j’avais attendu toute la nuit. Je savais qu’il arriverait tôt ou tard et j’étais même très agréablement surpris d’à quel point mon désir charnel prenait le pas sur mes instincts de Vampire. J’avais clos mes paupières pour me concentrer. Apaiser la brûlure des crocs était devenu quelque chose d’aisé, je n’avais qu’à faire le vide dans mon esprit et arrêter tout stimuli. Mais dans une situation comme celle-ci c’était un peu plus délicat. Je n’osais pas imaginer le jour où son corps dévorerais le mien, où la chaleur de son sexe enserrerait le mien, nos corps s’entrechoquant sous nos souffles ravagés et sa voix se brisant en m’appelant encore et encore. Envahit par cette image, je grondais sombrement en raffermissant vivement ma poigne contre sa peau avant de m’immobiliser. Faire le vide on avait dit.. pas fantasmer. Je ne m’aidais pas du tout… et j’avais surement à nouveau saisi ma dulcinée de crainte.


Aiko m’entendit et sentit mon corps se figer. Comme à son habitude, elle se releva pour venir me soutenir. Elle glissa une main contre la mienne et je rouvris le regard sur celle-ci, me rendant compte que je maintenais une pression trop forte contre sa peau rougeoyante tant je l’agressais. Une réalisation qui me dérangea suffisamment pour calmer mon feu intérieur. Je caressais du pouce sa peau marquée, désolé de l’avoir fait souffrir et elle vint enfouir son autre main dans mes cheveux pour une douce caresse. Je me laissais bercer contre elle et mes crocs rentrèrent sagement dans ma gencive. Parfois, je me demandais si elle n’avait pas un espèce de pouvoir mystique sur moi. Elle avait ce don de m’apaiser sans même prononcer un mot. Je me redressais en prenant appui sur un coude et relevais le visage vers elle. Elle me sourit tendrement, pas de crainte à l’horizon de l’océan et elle attira mon visage contre son corps bouillonnant. L’oreille posée contre sa poitrine, je pouvais entendre son cœur avec plus de clarté. Le rythme avait ralenti, forcément mais il battait avec force, assourdissant mes pensées. Elle glissa une caresse du pouce contre ma mâchoire et déposa un baiser sur mes cheveux. Tous ses actes hurlaient je t’aime. Définitivement apaisé, je souriais contre elle. Bordel ce que cette femme me rendait heureux.


Je ne pouvais décemment pas la décevoir de nouveau. Alors je repris là où je m’étais arrêté. Caressant le bas de son dos pour m’arrêter contre ses fesses. Embrassant son corps avec tendresse puis petit à petit avec désir. Aiko rit légèrement en relâchant mes cheveux et se laissa tomber en arrière, faisant voler sa chevelure d’ébène tout autour de son visage. Je dardais sur elle un regard aimant qu’elle réussit à soutenir quelques secondes avant de jeter à nouveau sa tête sur le côté alors que mes mains glissaient contre ses cuisses. Elle ne protesta pas cette fois-ci, mieux encore je pouvais l’apercevoir mordiller sa lèvre d’impatience. D’une double caresse identique sur ses jambes, elle suivit le mouvement et laissa tomber ses genoux contre le lit, me laissant enfin la voie libre. Je pris quelques secondes pour graver ce moment de confiance aveugle dans mon esprit avant de reprendre mon travail dévoué. Mes lèvres se rapprochèrent petit à petit de son intimité et tant sa respiration que le battement de son cœur s’emballa de nouveau. Le mien s’y calqua lentement à mesure que je me laissais envahir par le plaisir et le désir.


Impatient, je posais sans attendre mes lèvres contre les siennes. Ma langue dansant contre sa chair, je dévorais sans retenue ce qui m’appartenait. Glissant le long de sa fleur, je torturais un long moment son organe du plaisir qui s’était gorgé sous mes caresses. Aiko ne tarda pas à panteler de nouveau. Elle agrippa les draps et releva instinctivement son bassin pour aller davantage contre mes lèvres. La tentation de son corps était pire que n’importe quelle autre faim. Ces plaisirs charnels avec elle étaient bien plus puissants. Je restais cependant extrêmement vigilant, surtout avec mon passé qui avait bien souvent allié soif de sang et faim du corps. Mais avec elle, même si l’attraction était présente, elle n’était pas aussi dévorante que ce que j’avais prévu. Contrairement à mon envie de la ravager sans sommation, de la voir atteindre un paradis sous mes assauts répétés, de l’entendre crier mon nom jusqu’à ce qu’elle tombe épuisée dans mes bras. Patience... Un mot que je ne connaissais que trop bien. Je glissais une main dans le creux de son dos, suffisamment bas pour déclencher un frisson de plaisir chez elle. Un son grave vibra au fond de ma gorge, à mi-chemin entre le grondement et le ronronnement. Je déposais un baiser brulant contre son intimité, relevant mon regard affamé pour chercher le sien et soufflait contre elle un ordre.



- Regarde-moi.



Hésitante, elle releva timidement sa tête et ouvrit les yeux vers moi. Tapis au-dessus d’elle, mes iris iridescentes perçantes ne quittèrent pas les siennes alors que je plongeais lentement vers ses lèvres, un sourire fin mais prédateur sur le visage. J’entrouvris ma bouche et vint lécher son intimité de tout son long, aspirant le bouton de sa fleur et glissant deux doigts en son sein, sans retenue. Elle jura et m’insulta en ramenant ses mains contre son visage et je ne pus retenir un rire moqueur. J’aimais beaucoup trop la taquiner mais j’en profitais tant que je le pouvais. Un jour, je paierais cher ce genre d’affront. Alors je reprenais mon adoration de son corps divin pour me faire pardonner. Je pouvais observer son bas-ventre se contracter sous les vagues de plaisir qui se répercutaient jusqu’à mes doigts qu’elle serrait avec avidité. Elle pinçait toujours les lèvres de temps à autre, refusant d’être vocale alors qu’elle en crevait entre ses tentatives désespérées pour reprendre son souffle.


Aiko chercha du bout des doigts un oreiller pour se cacher et le plaqua contre son visage pour permettre à sa voix étouffée de s’exprimer. Je gronda de désapprobation. Je préférais largement pouvoir profiter de ses réactions sans quelles soient cachées et étouffées sous cette saloperie. J’aurais pu m’arrêter et lui retirer mais je décidais d’être plus créatif. J’accélérais le rythme et courbait davantage mes doigts pour atteindre son point le plus sensible, elle gémit à plusieurs reprises dans le coussin et finit l’envoyer valser par manque de souffle. J’ajoutais plus de pression, légèrement mais suffisamment pour faire la différence dans son comportement. Haletante, Aiko prononça mon nom pour la première fois d’une voix suppliante. Ma gorge laissa échapper un grognement de plaisir et j’appuyais davantage ma langue qui dansait contre elle. Je la sentais de plus en plus fébrile. Elle avait à nouveau agrippé le drap je ne sais quand entre ses doigts et elle le serrait comme si sa vie en dépendait. Ma main libre remonta le long de sa hanche, chatouillant son ventre davantage et finit sa course contre l’un de ses seins que je caressa avec application. Ravagée par le plaisir, Aiko finit par faire fi de sa honte et j’eus le plaisir d’entendre sa voix dévastée. Elle n’était surement à rien de voir son esprit éclater en morceaux. Je quittais sa fleur sans pour autant l’abandonner puisque mon pouce prit le relai. Et je m’avançais en prenant appui sur mes coudes.



- Aiko..



L’appelais-je d’une voix tout aussi ravagée. Elle soupira visiblement affectée par le timbre de ma voix et fit l’effort de se relever sur ses coudes et d’ouvrir ses paupières pour soutenir mon regard. Toujours harcelée de caresses, ses iris se baladèrent entre les miennes et mes lèvres entrouvertes. Je voulais désespérément l’embrasser mais je lui laissais le choix, n’étant pas sûr qu’elle s’y risque alors que je l’avais dévoré toute entière. Impatient cependant, j’avançais légèrement mon visage vers elle pour lui faire comprendre ma demande. Elle recula subtilement le menton et j’observais le bleu de ses yeux brillant sous la lueur lunaire, alors qu’elle les baladaient sur mon visage. Hésitante mais aventurière, elle se redressa davantage en prenant appui sur ses mains et se risqua à essayer. Dieu merci. Haletante, ses lèvres rencontrèrent les miennes et je prenais tous ce qu’elle m’offrait en grondant de plaisir. Son souffle erratique, ses doux baisers, ses morsures contre ma lèvre inférieure. Je me rendis compte que j’avais ralenti mes caresses dans l’attente de sa décision et reprit le rythme qui l’avait amenée au bord du supplice plus tôt.



- Noct-



Gémit-t-elle, suppliant contre mes lèvres une délivrance. Je l’empêchais de parler davantage en l’embrassant plus férocement. Si elle continuait à me supplier et m’appeler de cette voix-là, je n’étais pas sûr de tenir mes résolutions… Je me permis de lécher du bout de la langue ses lèvres charnues, laissant échapper une plainte au passage. J’en voulais plus. A mon étonnement, Aiko répondit favorablement à ma demande en ouvrant sa bouche et je ne me fis pas prier davantage. Nos langues dansèrent à nouveau ensemble, la mienne cherchant la sienne dans des caresses langoureuses, m’arrachant un grondement faible au plus profond de ma gorge. Auquel elle répondit par un nouveau gémissement alors que mes caresses la faisait doucement fondre contre moi. Sentant qu’elle était proche de la fin, je ramenais un genou en avant pour switcher mon appui et ainsi ramener mon bras contre son dos pour qu’elle puisse s’y apposer au besoin. La sensation de ma main rampant le long de son dos déclencha un nouveau frisson le long de sa colonne vertébrale. Il n’en fallut pas beaucoup plus avant que ma belle n’atteigne à nouveau le pic de son plaisir. Et je sentis encore une fois son corps trembler de plaisir de longues minutes.



- Assez pour aujourd’hui. Annonçais-je en me retirant d’elle.
- Non... Souffla-t-elle d’une voix à bout de souffle.
- Si. Crois-moi mon Amour, tu ne survivrais pas à davantage.



Ricanais-je, tout à fait conscient de son état et du mien. Son esprit était encore noyé dans une mer de bonheur et la réalité de sa fatigue physique frapperait bien assez tôt pour me donner raison. Et je risquais vraiment de vriller si je m’amusais encore à la ravager de la sorte. Je la ramenais contre moi et elle se laissa fondre dans mes bras alors que je la déposais de son côté du lit. Je fis glisser mes jambes en dehors du matelas pour rejoindre le sol et me redressa. J’inspira et expira profondément, essayant de calmer mon esprit, subissant la souffrance de ma virilité qui ne trouverait pas délivrance ce soir. Comme si elle lisait dans mes pensées ou observatrice, Aiko émergea de son paradis.



- Tu n’arriveras jamais à dormir dans cet état. Tu es sûr de toi ? Je soupirais profondément en me tournant vers elle. Quelle question, comme si j’avais le choix…
- Je te veux tellement. Si seulement tu savais comme je te désire mais-
- Alors prends moi. Me coupa-t-elle sans une once de réflexion.
- Bordel, Aiko… Grognais-je avec envie. Où était donc passé sa gêne ? Pas ce soir, laisse-moi le temps de m’habituer. Tu es toujours si impatiente..
- La faute à qui… Dit-elle en haussant les sourcils.
- Certes. Répondis-je en riant avant de reprendre un timbre plus sérieux. Ce n’est pas facile pour moi non plus. Si je m’étais écouté ce soir, je t’aurais fait l’amour sans retenue Aiko. Sans retenue.. Tu comprends ?
- Espèce d’animal.



M’insulta-t-elle pour désamorcer la tension. Je ris avec elle un instant, bien conscient malgré elle de cette lueur dans son regard qu’elle ne pouvait pas me cacher. J’avais besoin d’une douche froide et elle avait besoin de redescendre du trop plein d’émotion de cette nuit. Je sortis de la chambre non sans oublier de prévenir ma douce de ma destination avant de passer le pas de la porte, ne lui laissant ainsi pas le temps de s’inviter. Je pris même l’initiative de fermer la porte à clé. Honnêtement je ne me sentais pas du tout capable de résister plus longtemps dans cet état. Je me débarrassais rapidement de mon pantalon en coton complètement souillé par nos deux corps et fila sous l’eau froide sans y réfléchir à deux fois. L’eau provenant de la source souterraine du val fit frissonner ma peau et le changement de température brutal me fit serrer les dents. Je contractais instinctivement la totalité de mon dos sous la morsure du froid, posant mes mains contre le mur je baissais la tête sous le jet d’eau continu, laissant mes pensées malsaines filer avec l’eau glacée. Ce n’est qu’après de longues minutes quand mon corps tout entier s’était relaxé et habitué au froid que je me permis de me laver.


Une fois ma douche terminée, j’enfilais un ensemble en lin avec un long col lacé et releva les manches au-dessus des coudes. Je filais prendre un bol d’air frais sur le grand balcon sur pilotis, laissant la température douce de cette nuit d’été réchauffer lentement mon corps. J’entendis au loin la douche se relancer, Aiko semblait avoir retrouvé suffisamment de force et l’usage de ses jambes pour un brin de toilette. J’observais patiemment la lune et le silence du val des montages d’Eziarah penché sur la rambarde, mains jointes. J’espérais ne pas avoir été trop brusque avec elle. C’était sa première fois, je le savais, nous en avions déjà parlé. J’avais été si sûr de pouvoir être plus tendre mais j’avais encore une fois surestimée mes capacités. Il faut dire qu’à la base je n’avais pas du tout prévu ça ce soir. Je ne m’étais pas du tout préparé mentalement. Une excuse de plus pour justifier ma médiocrité. Je me décidais à rentrer à l’intérieur, la douche ne coulait plus. Je jetais un œil au canapé prêt pour une nuit en solitaire. J’hésitais un instant et la voix d’Aiko m’appela depuis la chambre. Je m’y rendis en me stoppant au pas de la porte et elle releva un regard vers moi très clair : Même pas en rêve. Haussant légèrement les sourcils, les lèvres pincées, elle pointa l’autre côté du lit affreusement vide. Mon regard s’esquiva sur le sol et un sourire en coin étira mes lèvres. Obéissant, je pris place dans le lit en gardant bonne distance. Une précaution inutile qui fit lever les yeux au ciel de ma chère et tendre. Ma Panthère se rapprocha et vint se lover contre mon torse. Elle sentait bon, une odeur florale qui venait des huiles de la douche. Je me détendis alors que sa main vint se poser contre mon ventre, son pouce opérant un doux va-et-vient contre ma peau à travers le textile.



- Je ne t’ai pas trop fait peur ? Demandais-je enfin en caressant ses cheveux.
- Un peu. Mais tu t’es bien rattrapé. Avoua-t-elle en essayant de dédramatiser mes actes.
- Désolé, je finirais par être plus doux. J’ai fait de mon mieux.
- Je sais. Je t’aime quoi qu’il arrive. Sa voix avait un timbre si tendre que mon cœur se serra.
- Je sais. Répétais-je après elle. C’est bien ça qui me fait peur.
- Tu penses que je te fais trop confiance ?
- Clairement. Elle se redressa et planta ses iris dans les miennes.
- Moi je pense que tu ne te fais pas assez confiance.
- Hm..
- Si tu devais me croquer tu l’aurais déjà fait. Je souriais comme un con, relevant les sourcils. Je ne parle pas de ça, triple idiot !



Elle lança son poing contre mes côtes avec une force anecdotique et nous rîmes à nouveau alors que je la ramenais contre moi. Nous restâmes ainsi un moment, et je ne pus m’empêcher de réaliser à quel point j’étais chanceux qu’elle réagisse si bien à ce qui c’était passé cette nuit. En y réfléchissant davantage je pouvais être un peu moins dur avec moi-même, ça faisait des années que je n’avais pas touché une femme alors forcément… Compte tenu du manque en prime, on s’en sortait vraiment bien. Avec cette nuit, sa façon de gérer mes crises, d’accepter mes faiblesses et mes pulsions, j’en étais désormais sûr. Aiko était plus que jamais, la femme de mon éternelle vie. A chaque fois que je la regardais, c’était comme observer l’immensité de l’univers. Même après des centaines de vie, personne d’autre ne serait jamais à sa hauteur. Elle devait devenir éternelle ou j’en crèverais avec elle. Son corps frêle se détendit de plus en plus contre moi, signe que la fatigue la prenait. Je ramenais le drap de soie contre elle au cas où, bien que ma chaleur corporelle pouvait lui suffire. Elle bailla discrètement et je glissa une caresse unique contre sa chevelure de satin. Aiko avait raison, il était temps de dormir. Je déposais un baiser contre ses cheveux, lui rendant la pareille et murmura à ses oreilles.



- Je t’aime Aiko. Je ne te mérites pas tu sais ?
- Tu aurais pu t’arrêter à la première phrase, ça t’aurais évité de dire des âneries. Répondit-elle d’une voix endormie. Je ris doucement.
- Bonne nuit, ma Reine. Soufflais-je en la serrant un peu plus fort contre moi.
- Bonne nuit.. mon Roi…



Me répondit-elle d’une voix qui laissait transparaître son sourire et son émotion. Elle entrelaça nos doigts avant de se détendre contre moi. Je souriais aussi dans ses cheveux. C’était la première fois que je l’appelais ainsi. De Princesse, elle était devenue Reine. C’était déjà le cas depuis très longtemps dans mon cœur mais l’énoncer à voix haute était une marche de plus dans l’officialisation de notre relation. Je l’avais toujours prise au sérieux. Mais je venais aussi de lui dire que si un jour je reprenais les reines de Roncëlyon, elle y aurait sa place à mes côtés. J’avais enfin prit la décision de la présenter à la Reine Dragonne. Je comptais annoncer notre relation à Alexstrasza et je savais pertinemment qu’elle n’allait pas approuver.  Mais je savais aussi qu’en apprenant à la connaitre, elle finirait par l’apprécier à sa juste valeur.


Je me laissais lentement glisser vers le sommeil à mon tour. Avant de sombrer, je pris la décision de m’éclipser au réveil pour surprendre mon aimée avec un bouquet de fleurs sauvages du val. J’avais hâte de voir sa réaction demain matin en découvrant les flancs multicolores des monts fleuris. J’espérais qu’elle se sentirait aussi bien ici que moi-même. Je voulais que cet endroit soit notre Eden. Personne de qui se cacher. Pas de royauté. Juste nous, perdus à flanc de montagne.



— Noctis Tinuviel —
#F6C63E


© fiche créée par ell





Noctis Tinuviel
Vampire • Sang-Pur
Noctis Tinuviel
Noctis Tinuviel
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 76
Puissance : 4/5
Pouvoirs : Ici une description de vos pouvoirs.
Exodial : Nom / Race
Image du personnage : These memories will fade to nothing, as was always their fate. Original
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Lun 29 Avr - 19:06




Sin and sinners.






Love, pleasure and pain.


RP MATURE These memories will fade to nothing, as was always their fate. 911031902




Est-ce que ce furent les clapotements de l’eau, le doux murmure de sa voix mielleuse qui échangeait avec ses domestiques, les rires chantant lui répondant ou bien l’odeur délicieuse qui s’engouffrait petit à petit dans nos appartements qui m’attirèrent à la salle de bain royale ? Probablement le tout. Lys, rose, vanille et santal sortaient du lot aromatique des diverses pétales et huiles utilisées pour ce matin. Je me posais contre l’encadrement de la porte, bras croisés, observant avec dévotion ma reine au bord de l’eau, installée sur une des nombreuses assises du bassin. La suivante de droite avait l’un de ses bras en main, frottant délicatement sa peau laiteuse avec attention. L’autre s’occupait de ses cheveux, rinçant les longueurs se déversant en cascade sur le marbre blanc. Je laissais mon regard descendre, atteignant la surface de l’eau, recouverte de pétales de roses, rouges et blanches. Certaines s’étaient accrochées à sa peau et entre ça et la masse florale flottante, impossible de discerner davantage du corps divin de mon épouse. Dommage.



Je ne t’ai pas encore invité.



Assena-t-elle à mon égard en plantant son regard sur le mien, que je releva rapidement vers ses iris pleines de jugement et.. d’amusement. Ah... J’étais pris la main dans le sac. Je détourna les yeux en souriant et posa mes pupilles sur ses suivantes dans la seconde. Je relevais une main, signalant d’un geste évocateur à celles-ci de nous laisser. Ma femme rit délicieusement alors que la porte se refermait et que je m’avançais vers elle. Faisant le tour du bain gigantesque, je détaillais l’inspiration visible des sources chaudes de Paraëlisia dans les mosaïques et les piliers habillant cette pièce immense. Avec une touche plus… Roncëlyienne.



Je me suis invité tout seul. Répondis-je enfin en m’arrêtant à côté d’elle.
Votre Majesté ne se refuse rien. Elle n’avait pas bougé, ne me regardait pas.
Rien et surtout pas ma reine. Le petit sourire relevant le coin de ses lèvres ne me disait rien qui vaille.
Et si votre reine usait de son droit de véto ?
Elle serait peut-être déçue de ne pas pouvoir poser ses yeux sur le corps nu de son conjoint qui serait ravi de reprendre le travail de ses dames de compagnie.
Aussi déçue que toi face à cette barrière de pétales ? Dit-elle en perturbant légèrement la surface de l’eau.
À toi de me le dire.



Elle ne me répondit pas par la parole. Aiko pivota dans l’immense bain, s’appuyant d’un coude contre le rebord, elle releva enfin son visage vers moi pour m’observer. De bas en haut. Dans une expression fort sérieuse qui me fit rire intérieurement. Quelle vile joueuse. Lorsque ses prunelles rattrapent les miennes, je hausse les sourcils dans une question silencieuse. Une question à laquelle mon aimée me réponds par un sourire taquin. Sa malice relève mes propres lèvres subtilement. Et du bout de l’index, elle me fait signe de la rejoindre. Alors je m’éloigne quelque peu, me rapprochant d’un portant à cinq pas de là. Dos à elle, je fais tomber lentement ma longue veste en soie, seul vêtement protégeant ma peau à son regard. Je dormais majoritairement nu. Un détail qu’elle savait. Et c’est bien pour cela que je faisais durer l’instant. J’aurais pu bazarder le vêtement au sol au bord du bain, c’était même plutôt dans mes vilaines habitudes. Mais si Madame se plaisait à me faire languir, je savais en faire de même.


Nu. Je posa délicatement le kimono sur le portant avant de m’en éloigner. Sans un regard pour ma femme, je me rapprocha de l’entrée principale du bain, accompagné par le clapotement qui insinuait que mon épouse avait de nouveau bougé. Je fini par planter mes pieds devant les larges marches profondes qui s’enfonçaient dans l’eau parfumée, toujours en silence. Tournant la tête avec un petit sourire équivoque, je découvrais ma reine de nouveau adossée, à sa place, sa lèvre inférieure rougie par à n’en pas douter une petite morsure qu’elle avait souhaité discrète. C’était raté et il est possible que j’en jubilais intérieurement alors que je croisais les bras, faisant ainsi ressortir ma musculature, dans l’attente d’une réaction assumée.



Tu t’amuses beaucoup trop. Répliqua-t-elle face à mon expression moqueuse.
Nous savons tous deux que ça te plaît.
Rentre dans le bain. Dit-elle en se redressant. Me laissant le plaisir de découvrir une partie de son corps divin, mais je ne cédais pas encore. Ici. Insista-t-elle en pointant l’eau.
Quelle femme autoritaire tu peux être. Accusais-je dans un souffle.
Rejoins-moi, mon amour. Tenta la malicieuse créature d’une voix suave.
Mieux, bien mieux..
Ne t’y habitue pas trop.



Cingla-t-elle pleine d’impatience se muant en aigreur. Un petit rire m’échappa et je descendis les marches lentement. Savourant la douce volupté de la chaleur qui léchait ma peau ainsi que l’impatience grandissante de ma tendre femme qui, au vu de son regard, aurait pu craquer d’un instant à l’autre. Ce regard mi-froid, mi-brûlant, de la panthère noire avant l’attaque, se pourléchant d’avance du goût d’une chair désirée, vitale. Ce regard qui faisait naître en moi bien des envies terribles. Mais il était plaisant de nous torturer ainsi. Bien trop plaisant.


Une fois la dernière marche passée et mon corps immergé jusqu’au ventre, je plongeais sous l’eau. Je la rejoignis en quelques mouvements, insensible à la perte d’oxygène de si courte durée. Sortant des flots presque parfaitement devant elle malgré mes yeux clos ; Aiko, en riant doucement, prit le temps de repousser mes cheveux en arrière et de passer ses pouces sur mes yeux. Ses mains glissèrent contre ma peau, se calant contre ma mâchoire, m’attirant à elle sans plus attendre. Impatiente et terriblement désirable, je laissais les lèvres charnues de mon épouse rencontrer les miennes. Et si d’habitude je commençais presque toujours nos échanges sagement, j’instiguais une dance langoureuse directement.


Je calais mes mains contre sa taille et elle se rapprocha pour coller son corps au mien, un bras autour de mon cou, l’autre agrippant ma tignasse trempée. Il était clair que mon petit manège de ce matin avait fait son effet et ce n’était ni un cauchemar stupide, ni nos devoirs de souverain qui se mettrait en travers de notre désir cette fois-ci. Cependant, rien ne m’empêchait de faire craquer mon aimée la première. Elle qui m’avait si brusquement repoussée ce matin sous prétexte que nous dirigions Roncëlyon. Alors, je me détacha de ses lèvres et glissa mes mains contre ses fesses pour la porter et la ramener contre moi. Docile, Aiko replia ses jambes pour que je puisse caler mes bras sous ses cuisses. Mais si ma reine, de par son teint réchauffé, s’imaginait bien des choses, elle déchanta rapidement lorsque je nous déplaça et la souleva hors de l’eau, la déposant au bord du bain. Je laissa mes mains courir sur sa peau huilée et parfumée de ses fesses à l’intérieur de ses cuisses, prenant plaisir à suivre la courbe de ses mollets avant de la quitter pour de bon en chatouillant ses pieds.


Trempée, recouverte d’eau, d’huile et de pétales. J’observais avec trop de satisfaction les détails qui ne faisaient que la trahir. Son bas ventre crispé, sa respiration accélérée, sa poitrine m’appelant à la dévorer, le tambourinement de son cœur, ses jambes entrouvertes, son menton se relevant et son expression de défiance… Mais je voulais jouer. Alors je me recula dans le bain sans quitter ses yeux des miens. Et l’agacement mêlé à la frustration, lui délia la langue.



Je croyais que tu devais reprendre là où mes suivantes s’étaient arrêtées ?
Je devais, oui.
Et donc tu me laisses ainsi ?
Un juste retour de bâton, hm ? Même si en vrai, elle avait fait bien pire.
Noctis –
Lave-toi, nous avons du travail.



La coupais-je dans sa réprimande. Je me posais à quelques mètres de là, sur le rebord à mon tour. Attrapant savon et éponge de toilette, j’entrepris de me laver également. Aiko d’abord dubitative puis agacée, sembla cependant finir par comprendre mon petit jeu en m’observant. Moi et mon regard insistant. Moi et mes gestes trop lents. Moi et mon attitude beaucoup trop provocatrice… Alors mon épouse rejoignit la bataille. Appliquant lascivement le savon sur son corps, parcourant celui-ci de ses mains graciles suggestivement, glissant petit à petit sur le terrain dangereux des caresses. Une stratégie diablement efficace que j’hésita un instant à copier éhontément. Mais je tiens bon, enfin presque. Il était impossible de lui cacher mon excitation face à ses attouchements et j’aurais pu me prendre en main tant pour la faire vriller que pour calmer ma frustration. Mais ma fourberie valait bien autant que la sienne.


Si elle pouvait s’exhiber indécemment – même si c’était là de mon fait –, je le pouvais aussi. Et bien que j’étais beaucoup trop sensible à ses charmes, ma retenue avait le don de froisser la patience de Madame Deb-Tinuviel. Aiko craqua la première. Et j’affichais un petit sourire satisfait quand son corps se fondit dans la brume pour me rejoindre. Elle réapparu dans l’eau entre mes jambes, posant ses mains sur mes genoux, pressant son corps brûlant contre le bord du bassin… Une position bien trop ensorcelante, qui failli me faire perdre contenance. Mais je ne baissa pas les armes, pas encore, seul mon regard courba l’échine pour observer vilainement mon aimée. Mes iris étaient défiantes et terriblement brûlantes. Celles d’Aiko.. bien plus tumultueuses encore. Elle me prit délicatement le pain de savon des mains et reprit simplement où je m’étais arrêté. Alors je posa l’éponge et profita sagement de l’attention, toute sauf innocente, de mon épouse. Elle fit glisser sa main et le savon contre mon torse, une fois, puis deux, intensifiant la présence de mousse et les sensations qui montaient en moi. Jouant entre mes muscles saillant, dessinant les cicatrices bardant ma peau. Et sans surprise, lâchant le pain parfumé pour poser ses deux mains sur mon corps, elle finit par descendre lentement contre mon bassin, pour enrouler ses doigts autour de mon sexe qui n'attendait que son irrésistible toucher. Elle commença par des mouvements lents et planta ses griffes de l’autre main dans ma cuisse.



Aiko.. Mon ton était joueur et perceptiblement fébrile.
Hm..? Répondit-elle en toute fausse innocence, stoppant ses caresses. Je te lave c’est tout.
Quelle piètre menteuse tu fais.
Je ne vois pas pourquoi tu m’accuses ainsi.
Tu sais très bien pourquoi j– Mh..



Pour les reprendre avec plus de talent, resserrant sa prise en passant sur l’extrémité sensibilisée. Bordel. Elle savait si bien me satisfaire ça en devenait aussi risible qu’indécent. Et si j’avais su à quel point elle était douée de ses mains, je l’aurais laissé me toucher bien plus tôt. J’avais tellement crains de perdre le contrôle à l’époque que je ne lui avais pas donné cette autorisation avant des années. Deux ans sans la laisser faire. Presque une demi-année de plus à nous frustrer et me contenir pour ne pas la blesser. Avant de finalement craquer sous son vil stratagème pour la transformer. Et même si la laisser s’adapter à son nouveau corps et ces contraintes avaient été les priorités à son réveil, j’étais plus que ravi de pouvoir également canaliser son énergie par les plaisirs de la chair lorsqu’elle le souhaitait. Pouvait-on seulement nous blâmer après tant d’années de frustration ? Les caresses aussi immorales fussent-elles, avaient leur limite. Et joindre nos corps pour la première fois avait eu de quoi me rendre fou. Je l’avais mordu. Deux fois. Incapable de me tenir en laisse face à l’appel de son sang si brûlant et si malmené par son rythme cardiaque effréné. Me souvenir de cet instant, ne fit que me rendre plus instable, plus demandeur, plus avide alors j’agrippa son bras pour qu’elle me relâche.



Tu ne vas pas me faire croire que tu tiens réellement à ce rendez-vous. S’offusqua-t-elle brusquement.
Non, j’emmerde notre planning.
Alors pourquoi tu –
Je te prends ici et maintenant.



Déclarais-je d’une voix rauque et brûlante. Ce à quoi ma tendre femme rit. Et merde. Elle claqua la langue deux fois en secouant la tête. Évidemment. Un léger grondement grave fit écho en moi, je n’approuvais pas du tout ce refus. Encore un ! Décidemment ma femme voulait ma mort. Avais-je fais quelque chose de réprimandable ces derniers jours ? Bordel, ce que j’étais frustré. Pour me calmer, Aiko ne trouva pas de meilleure alternative que de m’arroser grassement de sa main libre en riant, me rinçant au passage de toute la mousse qui glissait auparavant lentement de mon corps.



Shh, quel enfant tu es ! Railla-t-elle.
Tu me refuses deux fois en une matinée, évidemment que je vais râler. Dis-je en m’essuyant la face.
C’est moi qui décide.. et je comptais m’amuser encore un peu…
Comment ça ?



Elle planta son regard vers ma main qui la retenait avant de replonger dans mes iris incandescentes en haussant les sourcils, un sourire narquois sur le visage. Dubitatif mais optimiste, je la relâcha, répondant favorablement à son ordre silencieux. Reprenant là où elle s’était arrêtée, Aiko reprit ses caresses sensuelles et j’inspira profondément. À la fois ravi mais néanmoins frustré, je me laissais toutefois emmener rapidement dans son petit jeu plaisant. Je pouvais me contenter de ça bien sûr mais j’aurais préféré partager bien plus de plaisir que ce que nos caresses ne pouvaient nous donner. Plus rapide, plus ferme, plus taquine, Aiko jouait de ses doigts avec beaucoup trop de maîtrise pour que je puisse garder mon sang froid et aligner deux pensées. Et encore moins me permettre de conserver ce pseudo agacement… Surtout lorsque ce ne fut plus juste ses mains qui réchauffait ma peau. Alors je bascula la tête en arrière en soupirant, crispant mes doigts contre les carreaux de marbre.


Sa langue était brûlante. Diablement, divinement, brûlante. Haa.. putain, pourquoi était-elle si… Nouvelle inspiration profonde suivi d’un soupir équivoque. Aiko rit et déposa un baiser volage sur ma peau bien trop sensible à ses conneries. Je réagis et elle profite de ce moment pour passer son pouce sur mon gland avec une pression qui n’était définitivement pas innocente. Elle me cherchait. Alors je me redressais pour relever son minois et forcer le contact visuel. Et quel visuel…



Ça suffit.. Contestais-je. Aiko, s’il te plaît, laisse-moi –
Non… Je n’ai pas fini. Chanta-t-elle d’une voix bien trop amusée.
Et je n’ai pas envie de finir dans tes mains, pour rappel.
Moi non plus. Essaye de me résister.
Bordel..



Qu’elle était vile avec moi. Vile et foutrement tentatrice. Si les toniques et la magie n’existaient pas, je me demande combien d’enfants nous aurions désormais. Surement beaucoup trop. Alexstrasza m’aurait castré pour sûr. La langue de ma femme se fit plus présente et bien que la Grande Rouge essayant de ruiner ma virilité m’aidait à ne pas flancher, je n’étais clairement pas assez fort pour résister à mon épouse. Ni à la sensation de sa bouche se refermant sur moi. Bordel de Dieux.



Merde.. Aiko, tu triches !



Nouveau rire, étouffé, qui ne m’aida pas du tout vu la situation. Elle entama des va-et-vient, glissant sa langue contre mon corps gonflé, là où elle savait ma peau plus sensible… Je mordis ma lèvre inférieure avec hargne pour m’empêcher de craquer alors qu’elle me prenait plus profondément en bouche. Il était hors de question de perdre alors que si je résistais, j’aurais potentiellement le droit de faire ce que bon me semblait. Et je voulais désespérément la prendre avec sauvagerie et lui faire perdre la tête. Je voulais que la totalité des domestiques de notre étage sache à quel point elle me désirait. Je voulais qu’elle s’écroule sous mes assauts, qu’elle perde son souffle, qu’elle s’agrippe à ma peau, qu’elle me marque de ses griffes… Brusquement, je senti mes crocs s’allonger et tenter de percer ma lèvre, m’obligeant à la libérer. Cette douleur en moins ne m’aidait cependant pas du tout. J’avais beaucoup trop envie d’elle. Instinctivement, je jurais dans un souffle chaud et Aiko resserra ses doigts en réponse. Était-elle satisfaite d’ainsi me réduire à un objet de plaisir soumis à sa volonté ? Ou était-ce là un contentement en réponse à mes réactions équivoques ? Si elle doutait encore de ses capacités après tant d’années…



Aah, mon ange doucement..! Tes crocs !



L’avertissais-je en prenant conscience que, définitivement, elle était en train de savourer son effet sur moi. Je l’observais me libérer en prenant soin de faire glisser sa langue tout le long de mon érection, visible entre ses crocs vilement agrandis par sa soif charnelle. Haa bordel.. ce qu’elle était exquise ravagée par le désir. Je glissais une caresse contre son visage rosie. Ravi d’avoir un moment de répit.



Tu joues très vilainement. Haletais-je.
Mais tu aimes ça.
C’est ma réplique.



Aiko tira la langue et je souris grandement. Quelle question. J’aimais tout ce qu’elle me donnait de toute façon. Elle pouvait tout aussi bien me marcher dessus que je l’aurais laissé faire. Il fallait qu'elle se rende compte que si elle me demandait Exodus à ses pieds, je partirais en croisade sur le champ. Me relâchant enfin, elle se mit sur la pointe des pieds et me tendit ses bras. Je me pencha vers elle, agrippant ses lunes parfaites pour la soulever et l’installer sur moi. Elle posa ses chevilles sur mes cuisses et je ne la laissa pas s’assoir de suite. Bien trop tenté par sa poitrine enfin à ma portée.


Fort sensibilisée elle aussi par son petit jeu, je m’amusais de ses réactions. Lèvres, dents et langue jouant habilement entre sa peau, son aréole gonflée et son mamelon durcit par le désir. Ma douce était aussi sensible à ma bouche que je l’étais de la sienne. Elle gigotait sous ma poigne ferme, essayant de me pousser pour se libérer de ma prise, tirant mes cheveux sans scrupules sous mes attaques débauchées. Râlant innocemment alors qu’elle appréciait définitivement l’attention.



Arrête d’être si méchant ou je me fâche..



Sa maudite voix pleine de tentation et de malice ne fit que me faire renforcer mon envie de la pousser à bout. Je changea alors de cible, englobant ma première proie d’une main avide et possessive. Je grogna un refus net et sans appel à sa demande et je crois que mon épouse perdit patience entre les sensations subies et mon blocage de son corps, en cruel manque du mien. Elle me repoussa soudainement et se vengea en me mordant l’épaule. Un râle grave s’échappa de mes lèvres et j’hésitais un instant à lui faire subir le même sort. Mais j’avais une bien meilleure idée en tête. Aiko retira ses crocs et lécha ma peau peut-être par désir sauvageon ou par scrupule, bien que je doutais fortement du moindre remord dans son esprit. Le picotement de la douleur laissa lentement place à la chaleur diffuse et plaisante de son venin bataillant le mien, anesthésiant au passage ma peau violentée. Une sensation que j’avais découverte avec elle. Une sensation que bien des couples de notre espèce partageaient.


Comme Aiko n’en pouvait plus d’attendre et qu’il en était bien largement de même pour moi, je me décida à abdiquer à notre besoin commun. Alors, je calais mes mains sur ses hanches et ramenais son bassin contre mes cuisses, puis vers mon bas-ventre. Je glissais vilainement entre ses lèvres, grondant de plaisir et d’impatience alors que mon gland passait de son clitoris à son entrance. Et sans attendre, je la pénétrais voracement presque avec brutalité. J’étais bien incapable de la préparer davantage. Elle était toutefois tellement prête que je n’eus aucun mal à accomplir mon méfait. Plantant ses griffes dans mes épaules, réveillant subtilement la douleur de sa morsure, Aiko soupira de contentement.



Combien de temps avons-nous ? Souffla-t-elle avec férocité soudainement consciente de sa couronne mais pas du tout apte à l’idée de me quitter.
Autant qu’il en faudra pour te satisfaire. Dis-je en la soulevant et la plaquant de nouveau contre moi.
Mmh.. Gémit-elle suavement à mes oreilles. Je croyais qu’on devait se dépêcher ? Ironisa-t-elle. Alors je lui coupais l’envie de penser à autre chose qu’à nous par un nouveau mouvement, cette fois-ci accompagné d’un coup de bassin qui lui fit basculer la tête en arrière.
Si tu penses – que je vais te laisser – partir d’ici – avant de t’avoir entendu – crier mon nom – tu te trompes – lourdement.



Je fonds en elle avec vigueur lors de ma tirade, sans stopper mes va-et-vient pour lui laisser le temps de réagir. Ma femme s’empresse d’accompagner mes mouvements en prenant appui sur ses jambes repliées. Sa respiration devient petit à petit incontrôlable. Son rythme cardiaque s’envole plus follement encore. Intensifiant sa chevauchée, me faisant crisper davantage mes mains sur son corps brûlant, Aiko commence à me laisser entendre sa voix. Un timbre particulier délicieusement ravagé par son manque d’oxygène soudain, malgré ses inspirations erratiques. Une voix dont je suis le seul et unique maître. Personne ne pouvait la rendre si fébrile, si faible, si sensible, si affamée. Cette voix-là était mienne.


Elle subit les vagues de plaisir s’engouffrant inlassablement en elle, crispant son périnée volontairement pour me faire vriller. Le début de mon prénom sort de sa bouche et soudainement elle m’embrasse sauvagement, mordant avec convoitise ma lèvre. Nos souffles se mêlent, elle glisse sa langue sur l’un de mes crocs et je craque. Je nous téléporte du bord du bain jusqu’à mon étude ; la vilaine rit de son méfait un instant en croisant ses jambes autour de ma taille, avant que je ne lui coupe le souffle par un nouvel assaut sévère.


Je pousse à la hâte tout ce que mon bras peut atteindre sur mon bureau et la dépose dessus avec une retenue discutable. Ma propre respiration se fait de plus en plus irrégulière, plus lourde, plus chaude. Mais je ralentissais mes mouvements ça et là pour me contenir et frustrer mon épouse. Si la demoiselle pouvait se montrer joueuse et sournoise, je pouvais aussi m’abaisser à la torturer avec des décisions douteuses. Si j’empêchais ses orgasmes de venir à chaque fois, je savais qu’elle finirait par réagir et je n’attendais que ça. Alors je ralentissais ou me stoppais sans état d’âme lorsqu’elle se crispait et se perdait dans l’osmose de nos corps fusionnés.


Malgré mon petit jeu perfide, malgré mes pensées insupportables de la Reine-Mère, j’arrivais à mes limites. Tous deux au bord de l’extase, je me retire brusquement après un dernier coup de bassin plus puissant. Je suis à bout de souffle, j’ai envie de la bouffer dans tous les sens du terme et pourtant je me retiens. Aiko gémit, râle, se redresse et m’agrippe avec ses jambes. Son expression se froisse alors qu’elle lit dans mon regard un désir sauvageon et une vile malice. Un rire grave et suave résonne dans ma gorge et je lui souris, joueur au possible, en me penchant vers elle.



Un problème ma chérie ?
Oui, toi. Arrête de jouer, je n’en peux plus.
Je n’ai pas le droit d’être vilain alors que tu as été bien pire ?
Non, je refuse d’endurer ce que tu aimes beaucoup trop subir. Touché.
Tss.. Viens-là.



J’attrape ses cuisses et la tire un peu plus au bord du meuble. Remontant l’une de ses jambes contre mon torse, elle laissa retomber la seconde et fit glisser sa main le long de mon torse, visiblement satisfaite de ce qu’elle touchait. Je me replaça entre ses cuisses et elle me guida en me prenant en main. Une attention à la fois démonstrative de son affection et de son impatience. Me nichant à l’orée de son entrance, je caressais avec tendresse sa jambe, déposant mes lèvres sur sa peau encore parfumée malgré nos efforts. Je glissais l’un de mes crocs contre elle, chatouillant son mollet, inspirant l’odeur sucrée de son sang chamboulé par mes actes.


Mon impatiente de femme gronda subtilement. Un son que je n’entendais que rarement et qui me fit retomber le regard vers elle. Elle me tira vers elle avec sa jambe libre et je céda en riant légèrement. Alors je repris lentement mes va-et-vient, faisant monter stratégiquement son plaisir et le mien. Puis, je releva son bassin, soulevant sa jambe pour qu’elle passe son genou sur mon épaule. Appuyant plus vivement sur l’un de ses points les plus sensibles, je profitais à nouveau de sa voix cherchant autant de l’air qu’à vocaliser un trop plein de sensations. Son premier orgasme ne tarda pas et je pris plaisir à la voir se cambrer et fermer les yeux pour savourer la sensation. Alors j’accélérais le rythme et la prenait plus violemment. Elle se crispa un peu plus, appela mon prénom, une fois puis deux. Comme un avertissement qui n’en était pas vraiment un. Elle me demandait plus, approchait d’une seconde jouissance. Pour aider, je posa ma main droite sur son bas-ventre, appuyant stratégiquement pour amplifier nos ressentis. Et cette fois-ci Aiko cria pour de bon, vraiment. Envoyant voler en éclat sa retenue alors que je faisais vriller son corps et son esprit dans un doux mélange de volupté mêlé à des spasmes de plaisir.


Satisfait et terriblement excité par le mélange explosif de son bien-être, mon désir, sa voix et la mélodie de son sang dans mon oreille gauche, j’en viens à de nouveau poser mes crocs sur sa peau. Mon regard se perdit sur son corps ravagé par le mien et je me laissa bercer un instant dans l’instinct… Aiko releva alors une main vers moi et mes yeux perdu dans l’instant, se focalisèrent de nouveau sur elle. Je ralentis la cadence, devenant aussi doux qu’à nos premières fois. Je glissais ma main droite dans la sienne, entrelaçant nos doigts, soudainement inquiet d’être trop sauvage.



Trop ? Ma tendre épouse rit doucement.
Non c’est parfait.
Tu es sûre ? J’ai failli –
Prends ce que tu veux. Souffla-t-elle pleine de désir.
Je suis déjà en train de prendre ce que je veux. Raillais-je en me penchant légèrement sur elle.
Ne t’arrêtes plus alors.



Il ne fallait pas me le dire deux fois et surtout pas de cette voix et cette expression-là. Bordel ce qu’elle me rendait faible au possible cette femme… Et elle était bien trop bonne pour moi, dans tous les sens du terme. J’hésitais même un instant à la retourner pour profiter un peu plus de son divin fessier mais je voulais la voir autant que la sentir se briser dans mes mains… Je repris où nous nous étions arrêtés. Plus sauvagement, plus violemment et Aiko ne relâcha pas ma main. Trop impatient, trop passionné, trop vorace, je ne tarda pas à enfoncer mes crocs dans la cuisse de mon aimée en fermant les yeux. Injectant instinctivement une dose de venin, je sentis les doigts de ma douce se crisper contre les miens sous la douleur avant de se détendre lentement à l’effet du nectar ambré. Elle gémit, différemment comme à chaque fois, comme si la délicatesse de la sensation la surprenait. À petite dose, le venin était un doux supplice, brûlant voluptueusement les veines d’une manière fort plaisante. Et en échange, je pouvais gouter le sang si violemment puissant de mon épouse. Un liquide carmin qui m’avait toujours rendu fou par son parfum et encore plus par son goût. Je ne lui pris pas grand-chose, deux petites gorgées avant de venir lécher et embrasser sa peau meurtrie mais logiquement plus du tout douloureuse.


Je rouvris enfin le regard sur elle, la découvrant avec une expression à se damner sur le visage. Je crois que ça la rendait fiévreuse de savoir que je la désirais sous quasiment toutes ses formes. Je pouvais presque l’entendre soupirer mon prénom dans ses pensées quand elle me regardait comme ça. Alors j’accélérais la cadence une dernière fois, la laissant envahir la pièce de sa voix m’appelant encore et encore d’une voix suppliante. Plus fort. Plus loin. Jusqu’à atteindre une fois de plus l’orgasme. Suivant quelques secondes après. Je m’affalais alors sur elle, tout deux à bout de souffle et le corps tremblant. Aiko me caressa tendrement les cheveux.



La gourmandise est un vilain défaut, Monsieur Tinuviel.
Dit-elle alors qu’elle me supplie de ne plus m’arrêter.



Un rire commun secoua nos corps encore joints. Ma douce releva ses jambes et ses bras pour m’enlacer, comme pour me dire silencieusement de rester alors que j’étais définitivement bien trop lourd pour que ce soit confortable. Néanmoins, je profitais comme elle, de ce moment de félicité où nous étions seuls au monde. Sentant son souffle chaud dans mes cheveux, comme elle pouvait sentir le mien niché contre son cou. Écoutant le battement de son cœur s’apaiser, seconde après seconde. Le parfum de son corps aux portes de l’Eden revenant lentement sur Exodus. Observant sa respiration se rasséréner, influençant la mienne au passage. Soupirant d’aise mais bien conscient que j’étais trop lourd pour elle même si je me retenais à moitié, je déposa un baiser sur sa peau laiteuse avant de me relever avec douceur. Aiko me libéra docilement et je me sépara définitivement et délicatement de son corps. Faisant fi de l’apocalypse de documents à mes pieds, je tendais une main ouverte à ma femme.



Je crois que je vais pouvoir reprendre là où tes suivantes s’étaient arrêtés, finalement.
Ah, avec plaisir. Dit-elle en posant sa main dans la mienne.
Je ne vais décemment pas te laisser tenir un conseil dans cet état.
Et pourquoi pas ? Allons-y nus également soyons fous.
Non, je ne partage pas.
Moi non plus.



Ajouta-t-elle en souriant mais pleine de sincérité. Et l’entendre le dire me rendrait si fier et empli de bonheur. J’étais sien et à personne d’autre. Et elle était mienne et uniquement mienne. Le lézard et les enfants ne comptaient pas dans cette équation. Mon éternité et la sienne n’avaient de sens que l’un avec l’autre. Ma femme était si belle. Ma femme était parfaite. Si douce et aimante. Si violente et ferme. Je l’aimais autant que je la craignais. Et c’est surement pour ça qu’elle avait tant de pouvoir sur ma personne. Je ne craignais plus quiconque depuis tant d’année. Mais elle.. Oh, elle… Riant doucement à mes pensées, je nous téléportais de nouveau dans l’eau chaude de nos bains. Nous délassant et nous préparant à notre rythme, oubliant les responsabilités un instant. En retard pour en retard, nous profitions sans retenue. De tout mais surtout de nous.



— Noctis Tinuviel —
#F6C63E


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