Je déambulais dans la rue, sans but particulier. Le temps était clément et le soleil de presque midi luisait au-dessus de la capitale. Les rayons chauffé ma peau toujours blanche et leur douce chaleur rayonné en moi, me mettant d’une certaine bonne humeur. Je portais comme à mon habitude une robe, légèrement moulante sur le haut du corps mais bouffante en bas. Elle laissait malgré tout à découvert les cicatrices sur mes épaules, chose que je déteste habituellement. Mais cette fois, je voulais profiter de ce beau temps plus que me cacher.
C’est ainsi que se remplissait la plupart de mes journées, cherchant occupation et pourquoi pas une nouvelle personne capable de me voir ? C’était arrivé qu’une fois jusque-là, mais cela m’avait marqué plus que tout au monde. Enfin se sentir apprécié, et vivante… C’est sur ces pensée que je me retrouve sur le marché, celui le long de la grande avenue montant au château. Je l’aime bien ce marché, on peut y trouver de tout : bijoux, tissu, nourriture, épice ou encore armement bon marché… Je laisse mon regard se promener d’étal en étal le long de la rue, ceux-ci étant aligné de chaque côté le long des maisons, cherchant ce qui pourrait satisfaire ma curiosité. Je vole au passage une brioche fourrée à la viande gratinée de fromage, un régal. J’aurai aimé avoir quelques pièces à laisser au marchand, mais même si je le faisais le temps qu’il les trouve un autre voleur sera passé par là avant… J’ai appris à passer par-dessus ces remords au fil de mes années dans la rue.
Je continue ma déambulation le long du marché, m’attardant toujours devant les étals vendant des petits animaux, qui eux semblent me voir quelques instants avant de se détourner de moi comme de n’importe qui. J’arrive soudain auprès d’un nouvel étal, première fois que je le vois, empli d’instrument étrange. L’homme qui le tient, plutôt petit et rondouillet ne me tient pas plus d’attention que n’importe qui. Par contre, je vois un de ses instrument posé sur le comptoir commencer à bouger, et une aiguille se tourne et commence à pointer sur moi. Je me sens tout de suite mal à l’aise et part le plus vite possible loin de ce marchand, l’aiguille me suivant toujours.
Je m’éloigne vers l’autre bout du marché, stressé par ce qui vient de se passer. Je n’ai pas l’habitude des événements magique, et cela y ressemblait fort. J’ai une certaine peur de la magie, elle ne ma jamais apporté rien de bon…. Sans y prêter attention, je trace le long de la grande allée en remontant jusqu’au château, devant lequel je m’arrête. Je n’ai prêté aucune attention aux étals depuis que j’ai croisé celui d’artefact magique, étant extrêmement perturbé d’avoir été ainsi « vu » non pas par quelqu’un mais par quelque chose… Cela dit, le marchand des artefacts n’a même pas remarqué que sa boussole s’était excitée. Je n’avais pas vraiment pris le temps de regarder comment elle était, et je me dis que j’aurais surement du plus m’y pencher. En effet si cette boussole était capable de me voir, pourquoi ne pas essayer de s’en servir ? Je m’assois au milieu de la place, devant les marches menant au château et commence a réfléchir, repu de mon repas, profitant du soleil et de la vue du château majestueux.
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