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Tokubetsuna purinsesu no heibon'na tabi


Laïna Tinuviel
Vampire • Sang-Pur
Laïna Tinuviel
Laïna Tinuviel
Race : Vampire - Sang-Pur
Fonction : Métier à renseigner dans la zone RPG
Richesse : 125
Puissance : 2/5
Pouvoirs : Ici une description de vos pouvoirs.
Exodial : Nom / Race
Image du personnage : Tokubetsuna purinsesu no heibon'na tabi Original
Race : Vampire - Sang-Pur
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Dim 13 Aoû - 13:48





Tokubetsuna purinsesu no heibon'na tabi


○ OS Laïna - Apres la guerre


Chapitre 1 : Déchirement




Comment faire pour survivre après tant de morts. Bien que les combats soient terminés depuis longtemps, mes narines sont envahis de cette odeur métallique, assaillies par des effluves de brûler. Je n’arrive même plus à me nourrir, trop dégoûtée pour approcher mes lèvres d’une goutte de ce liquide carmin pourtant salvateur.
Je m’écroule sur mon lit, bras en croix, visage enfouis dans le confort des draps de satin essayant d’étouffer vainement les résidus d’odeur qui noient mes poumons dans les souvenirs des conflits. Je soupire avant de passer sur le dos, laissant les bras tendus de chaque coté de mon corps gracile. Comment rester noble face à la tragédie, comment ne pas s’écrouler quand tout autour de nous prend le chemin des abysses. Je suis la seule qui reste, Mère a disparue, simplement comme si son existence même n’avais jamais foulée les terres d’Exodus, le grand dragon de jais était figé dans un sommeil de cristal, attendant le retour de sa moitié dans une immobilité parfaite. Père, bien entendu n’était que l’ombre de lui même, déchiré entre le besoin viscérale de LA retrouver et les obligations dus à son rang. Gabriel, certainement blessé, était pour le moment introuvable, mais je ne perdais pas espoir, les espions de ma mère le cherchait inlassablement et finirons par le retrouver. Moi au milieu de tous cela j’étais rentrée au palais quand la rumeur des disparitions c’était rependue, Abandonnant les recherches de mon frère pour vérifier moi même la véracité des faits relatés.
Stupeur immense quand, hurlant le nom de ma mère je n’eus aucune réponse, ni d’elle évidemment, ni même de son lié, le grand dragon qui d’habitude levé une paupière à mon appel. J’avais beau être une adulte responsable, j’avais courue dans les couloir de Babylon comme une enfant perdue. J’’avais fait toutes les pièces, connues et cachés, j’avais étendue mes sens de vampire jusqu’à leurs limites pour la trouver, j’avais même regretté que mon frère ne soit pas la pour pister la charge électrique de notre génitrice. Après de nombreuses minutes à courir, appeler, hurler, pleurer de désespoir, il a bien fallut que je me rende à l’évidence, ma mère n’était pas là. Sa gracieuse majesté, la reine Aiko avait disparue, vaincue par une force impossible à arrêter. J’avais alors tourner ma rage vers les dragons, ces êtres responsables de tant de tourment que le monde lui même les avaient enfermé dans ses entrailles. Après avoir vérifié que les espions de ma mère cherchait bien mon frère, j’avais mis mon énergie à trouver des réponses, m’enfermant des jours durant dans la bibliothèque royale, fouillant les ouvrages qui tracer aussi bien l’histoire de notre monde que l’évolution des espèces connues. Je ne trouvait que peu d’informations, mais à force de chercher, et de fouiner dans les méandres de l’esprit millénaire de mon lié je trouvais finalement un mot : Ancestraux. Je souris pour la première fois depuis si longtemps que mes muscles me firent souffrir. j’avais réussi, je rédigeais rapidement une note à l’adresse de mon père, et de toutes les personnes concernées ou j’expliquais ce que j’avais appris sur les dragons si spéciaux qui avaient eu l’audace d’interrompre nos réjouissances avec les Eliraan.

Je m’étais ensuite enfermée dans mes appartements, rattraper par l’horreur de la situation. Le poids de la vérité était venue s’écraser sur mes épaules comme autant d’enclumes plus pesante les unes que les autres. Lâchant enfin les larmes que mes yeux avaient refusés de laisser couler, hurlant à en faire exploser les tympans de mes serviteurs, refusant tout autre contact que celui de ShanKo. Le sommeil me rattrapa bientôt, laissant les larmes sécher en sillons salé sur mes joues.
Mes rêves n’étaient pas reposant, me replongeant inlassablement dans le tumulte des combats que j’avais observé de loin. A l’abri dans le post de commandement, j’avais échappé au carnage perpétrait, mais les songes que mon esprit m’imposait me plaçait toujours au centre d’affrontements d’une violence incomparable. Tantôt sur le dos d’un géant rouge et noir, tantôt me roulant dans la boue les membres meurtris de bien trop de blessures pour être dénombrées. Seulement apaisée par le contact de Shan, ce dernier passait ses nuits à veiller sur les miennes. Continuellement, il faisait en sorte que j’aille le mieux possible, comme un ami de toujours, comme un père prenant soin de son enfant, comme un homme éperdument amoureux. Les matins étaient complexes, rendus de plus en plus long par la nécessite de camoufler les conséquences de nuit très peu reposante. Je tachais de donner le change, revettant toujours un masque de bonne figure avant de quitter mes appartements. Restant digne de mon rang et de mon statut dans ce palais désertés de ma famille. Je me rendait chaque jour au pieds du dragon, espérant vainement une amélioration, un signe à relater à mon père partis la chercher par delà les limites du raisonnable. J’étais seule pour diriger la barque chancelante d’un pays meurtris. Et le poids du devoir était en train d’étouffer mon cœur à petit feu, autant que la charge de la tristesse que je ne pouvais laisser paraître. J’avais besoin de pleurer, de laisser libre court à mon chagrin. Évacuer la frustration d’avoir était parfaitement inutile, me faire dire que rien de ceci n’était la faute de personne. Retrouver les miens, me faire bercer dans les bras de mon père qui me promettais que tout serais bientôt fini… Je soupire, chassant ses pensées trop optimistes de mon esprit alors que je me dirige vers mon étude, j’avais encore bien du travail à abattre avant de pouvoir ne serrais-ce que songer à ces idées.

Les semaines passèrent, fatigantes, éprouvantes. Je me posais régulièrement des questions sur mes capacités à poursuivre, sur la possibilité si infime de ne jamais retrouver mon frère. Mais je n’abandonnais pas ma tache, essayant de garder à flot le navire de mon père.

Le roi rentra plus rapidement que je ne l’avais pensé. Mais il était vide, l’étreinte que j’avais tends attendue ne vint jamais. La réalité du présent me gifla une nouvelle fois, bien que nourris et physiquement en bonne forme, père n’était que l’ombre de lui même. J’ordonnais rapidement qu’il fut pris en charge, et qu’on lui laisse le temps du repos. Le connaissant, il avait certainement passer le continent, les océans, que dis-je notre monde dans son ensemble au crible afin de trouver une trace de sa reine, et si il revenait ainsi affaiblis c’est que les recherches n’avaient pas abouties. Je m’occupais quand à moi de sa monture, caressant l’animal avec la douceur qui me caractérisais. Prenant le temps de féliciter cet brave manticore pour son travail. Je le conduisis moi même dans ses écuries, demanda à ce qu’il soit nourrit de la meilleur des façons, pansé et soigné et enfin qu’on le laisse se reposer autant que nécessaire. La garde Lùin, normalement au service de Sa Majesté la reine, vint me trouver alors que je sortais de la demeure des animaux. D’abord effrayée des nouvelles qu’ils avaient a me partager, je fus en fait, soulagée. Enfin une bonne nouvelle, mon frère avait été retrouvé, bien vivant et à peu prés en forme. Les informations étaient mitigées, le rapport faisait mention de blessures sévères, d’une guérison en cours mais nullement totale, décidément pas un pour rattrapé l’autre. Pourquoi donc mes deux aînées avaient-ils décidé de mourir dans les souffrances de l’affrontement draconique ?! Je serrais les dents, au moins il était vivant… Lui. Je levais les yeux vers l’immensité bleu qui surplombé notre monde, mes pensées s’envolèrent vers Nyx, disparue bien trop tôt de mon univers, perdue par son impulsivité, une leçon que mon cœur gardait précieusement.


(c) miss pie





Laïna Tinuviel
Vampire • Sang-Pur
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Dim 13 Aoû - 13:55

Tinuviel Gabriel


Mon cher frère,

Je sais combien ton retour parmi nous est dur. Autant physiquement que mentalement, je ne fais que me douter de tes difficultés à te remettre et ce qui suit ne t’aidera pas, j’espère que tu me pardonneras.
J’ai passé des semaines à prier pour vous, autant pour papa que pour toi, que pour maman. Jamais je n’abandonnerais Sa recherche mais pour le moment je dois penser à moi. J’ai user mon endurance pour faire tenir le royaume durant vos absences mais je n’en peux plus. Les derniers moments de libertés que je m’octroie ne sont que douleur et détresse j’ai besoin d’espace.
Je pense que tu comprends le sens de mes mots mais je vais être claire, je m’en vais. De mon propre chef, aidée simplement de mon fidèle ShanKo. Je te remercie de ne pas lancer les troupes, déjà fatiguées à ma poursuite, elles n’arriveraient qu’a rentrer bredouille.
Ne songe pas une seconde que je te fuis, c’est de ce palais dont je veux m’éloigner. J’ai besoin de penser à Laïna et non à la princesse royale de sang pur.
Avec tout mon amour, mon âme et tellement plus,
avec la promesse de nouvelles régulières

Laïna.
©linus pour Epicode
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Laïna Tinuviel
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Dim 13 Aoû - 14:06

Tinuviel Noctis



Papa,
Je m’excuse de ne pas avoir le courage nécessaire pour t’affronter directement, mais ne connaissant pas ta réaction je passe par cette lettre. J’ai de la peine de te l’annoncer ainsi, mais je m’en vais. Les plaies de mon âme ont besoin de cicatriser, et nuls ne pourra m’aider.
Je prends mes distances avec toi, avec vous. Cela n’enlève rien à l’amour que je vous porte.
Je l’a chercherais, à ma façon lorsque je serais remise.
Je t’aime, n’en doute jamais.

Ton papillon.
©linus pour Epicode
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Laïna Tinuviel
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Jeu 25 Avr - 22:32



   

Tokubetsuna purinsesu no heibon'na tabi


○ OS Laïna - Apres la guerre


Chapitre 2 : Reconstruction




Les premières semaines de voyage furent difficiles. Je ne cherchais pas du tout le contact, je voulais passer inaperçue le plus possible, restant dans l’ombre des arbres pendant que Shan aller quérir des informations ou des provisions. Il essayait tant bien que mal de ne pas trop puiser dans mon énergie pour apparaître. Je l’en remerciait mais je n’en demeurais pas moins faible. Je refusais toujours de me nourrir de sang, pas vraiment consciemment, mais la simple vue de ce liquide carmin me donnait la nausée, me replongeant dans l’enfer. Les nutriments humains classiques suffisaient à me tenir en vie, pour combien de temps je l’ignorais. J’avais bien conscience que je ne pourrais tolérer les douleurs dues à la soif indéfiniment. Surtout que le venin des Sang-Pur était bien plus puissant que celui d’un vampire normal, ne pas le diluer était une promesse de brûlures internes particulièrement douloureuses. Mais pour l’heure, je n’avais qu’une envie, continuer mon chemin, m’éloigner encore, laisser le royaume derrière moi pour avancer vers un avenir inconnu.
Notre arrivée sur le territoire de Renyar fut le début de mon salut. La frontière était passée, je me sentais plus légère, plus libre. J’arrivais à respirer sans que le poids de la culpabilité n’écrase mes poumons. Je m’en voulais, abandonner ainsi les miens, notre mission, notre devoir envers le peuple, envers la nation. Shan m’entoure de ses bras et je me laisse aller à cette étreinte bienvenue, laissant couler mes larmes en accrochant sa tunique. Je mets un moment à me calmer, heureuse de ne pas être seule. Il sait comment faire, je le laisse me guider au travers des forêts et des bois. Esquivant les zones trop peuplées pour éviter la douleur due aux effluves appétissantes. Je n’ai jamais eu de préférences réelles quant au sang que j’avalais, les prisonniers ne m'intéressaient pas et je ne buvais que pour me maintenir en état, la c’était différent, je ressentais un besoin. Pour la première fois de ma courte existence je touchais du doigt la douleur immense que certains membres de notre espèce ressentaient, j’avais soif. J’entrevoyais la compréhension des frénésies sanguinaires. Ce soir là, nous avions posé nos petites affaires dans une clairière isolée, abritant une rivière ruisselant doucement entre mousses et brindilles, tout été paisible Je me rendis à peine compte que mon lié avait disparue, vacant de son côté à une occupation inconnue, faiblesse, fatigue, ou volonté de sa part, impossible de déterminer exactement la raison de ce manque de sensations. Mes souvenirs sont encore flous. Ce dont je me souviens, c’est son retour.
Alors que je somnole, confortablement installée dans l’herbe, je l’entends arriver. Il me réveille volontairement et je feule d’impatience et de mécontentement. Pourquoi donc m'empêche-t-il de dormir alors que je suis si fatiguée. Je me redresse péniblement, mes membres courbaturés me font souffrir et je grimace sans aucune grâce. J’ouvre les yeux, me réveillant pleinement à la lueur de la lune maintenant haute dans le ciel. Je me trouve face à une jeune fille, une quinzaine d’années tout au plus. D’un coup, je prends conscience qu’elle est bien trop proche de moi, les veines me lancent, mes gencives pulses et je ressens mes crocs s’allonger tandis que mes yeux deviennent prédation et cherchent les veines de son cou avec la force de l’habitude. Je m’éloigne précipitamment de l’humaine qui me regarde sans comprendre le danger.

«  C’est toi la vampire mal en point ? Trop belle !!! »

S’exclame-t-elle avec des étoiles dans les yeux. Elle continue de me fixer avec un air extatique. Moi je cherche Shan. Il se contente d’un haussement d’épaule quand enfin mes prunelles rencontrent les siennes et me ferment l'entrée de ses pensées. Cherche-t-il la mort de cette jeune ingénue qui sent si divinement bon ? Mon regard passe de l’un à l’autre sans comprendre. Elle a dit que j’étais mal en point, c’est donc qu’elle connait mon état de faiblesse, elle devrait s’éloigner,  je… je me perds encore une fois dans les pensées rendues floues par la fatigue et le tiraillement de mes veines qui demandent grâce face au supplices que je leurs infligent depuis trop longtemps. Mes souvenirs s'arrêtent là, remplacés par les limbes et la noirceur de l'inconscience. Ce qui devait être le calme était tempetueux, le repos de mon esprit était perturbé par des stimulis douloureux, prenant la forme d'éclair lumineux jaunes orangés dans la noirceur mon inconscience.
J'ouvre les yeux sur un plafond de bois, mes oreilles entendent de petits pas, multiples, une bonne quinzaine d'âmes s'activent dans les pièces voisines de la bâtisse qui m'accueille. Je ne sais pas où je suis, depuis combien de temps j'y suis ni par quel miracle j'y suis arrivée… Pire encore, j'ai la certitude d’avoir le ventre rempli, et pas de simple nourriture. Mes dents se serrent, les tiraillements dans mon corps, mes veines qui me hurlent leurs besoins de sang,... plus rien. Par les dieux de notre univers qu’avais-je fait durant ce moment d’absence ? Je me redresse, m’examine rapidement, mais rien, ni dans mon apparence ni dans mon environnement direct ne me donne d’informations. Quelques part, cela apaise mon coeur qui avais commencé une course folle sous l’effet de l’inquietude. Je n’étais pas couverte de sang et je n’avais jamais entendu parler de folie sanguinaire propre. Je ferme les yeux à nouveau, respire doucement en étendant ma conscience, je ne ressentais plus Shan, il n’était pas avec moi, et avait fermé notre lien télépathique, pour ne pas me réveiller ? pour ne pas assister à mon carnage,... je lâche un soupir, inutile d’imaginer les possibilités, se contenter des faits! Enfin je trouve sa présence, dans la pièce à côté, son aura est calme, apaisée. J'essaie de l’éteindre mentalement, doucement, comme un enfant viendrait quérir des caresses dans les jupes de sa mère, il accepte ma requête, puisqu’il m’ouvre les portes de sa conscience et me fait comprendre qu’il vient me voir. Je m’installe sur mon lit de fortune, essayant de me donner une contenance, d'effacer l’inquiétude de mes traits et de gommer l’angoisse de mes yeux.
Quand il entre, mon lié à le sourire aux lèvres. Je sais instinctivement qu’il ne me sourirait pas ainsi si j’avais transgressé mes principes durant cette période d’ inconscience. Je n’avais donc pas percé le cou de cette jeune ingénue inconsciente, comment alors expliquer que mon ventre ne criait plus famine, que le venin de mes veines avait cessé de torturer mon système nerveux. Je redresse mon visage pour de nouveau poser le regard sur ShanKo, il est accompagné d’un jeune femme que je n’identifiais pas, illustre inconnue de son état et d’apres sa tenue, elle était medecin. Enfin c’est ce que me dicté la blouse presque blanche qu’elle portait ainsi que l’odeur suave de médicaments et de sang qui se dégagé d’elle. je la détaille rapidement, je remarque ses cheveux châtains attachés, pour la visite, mais ce qui attire mon attention ce sont principalement ses yeux vairons, si particulier. L’un était d’un bleu azur presque de la couleur du plus pur des lagons, le second lui reflétait les étendues herbeuses des plaines baignées au soleil. un mélange étonnant de bleu et de vert qui donnait à son regard une dimension envoutante. La jeune femme entre sans réellement y etre invitée, peut etre étais-je dans son dispensaire finalement. Je retiens une grimace, je n’aime pas ne pas savoir, cela cause du stress à mon corps et  je n’ai pas besoin de ça. Je préfère de loin arrêter de chercher des réponses à mes questions qui viendront bien assez tôt. Shan vient s'asseoir derrière moi, plein de tendresse à mon égard, comme si mon état l'avait particulièrement inquiété. Il m'envoie des vagues d’apaisements, et de promesses d’explications, je me détends sous son influence et laisse l’inconnue approcher sans même montrer les crocs. Trop occupée à profiter de la proximité de mon lié, je remarque à peine le sourire qui étire les lèvres de la doctoresse. Je fais justice à mon cerveau afin qu’il ne cherche pas d’explication à ce mouvement musculaire, et essais de me concentrer sur elle, sur sa personne sans pour autant casser le contact avec Shan, j’ai besoin de lui comme un humain a besoin de respirer. Elle parle et sa voix est calme, posée, pleine d’expérience et dénuée de peur ce qui est rare pour les médecins humains, peut être est-elle spéciale après tout.

“ Je m’appelle Ariane, Une orphelines vous a trouvés dans la forêt et guidés jusqu’ici. On vous a nourris avant que votre soif ne devienne trop forte et ne vous conduise à un état plus sanguinaire.”

J’esquisse un pâle sourire devant sa note d’humour, je n’avais jamais poussé la faim aussi loin. Je savais que c’était une mauvaise idée, mais  comment faire quand la vue d’une simple goutte de sang vous retourne l’estomac. Je ferme les yeux, cherchant à effacer les images marquantes qui viennent à mon esprit. Je me concentre sur les battements du coeur de la femme afin de me calmer. Ma voix, plus faible qu'à l'accoutumé résonne enfin

“ Je vous remercie de votre sollicitude, me voila rassurée de savoir qu’aucune vie n’a été abîmée par mes crocs.”

Pas aujourd’hui du moins, mais ce jour viendrait, j’en avais la certitude, pour survivre les vampires avaient besoin de ce fluide et le liquide carmin n’avait qu’une seule source, les veines des êtres vivants.
Je repris contact avec le présent après un moment d’égarement, je ne me sentais pas encore remise, comme si la faim avait tiré sur mon corps autant que le ferait un combat acharné. Je ressentais une vive envie de boire bien que je n’ai plus faim. Décidément je n'échapperez pas à ma nature. J’eue les réponses à mes questions durant l’entretiens avec la jeune femme, elle s’appelait Ariane, elle était bien médecin. Si ses obligations personnelles l’avait menée jusqu'à la frontière du territoire humain, elle était spécialiste des vampires et cela tenait d’un coup de chance énorme qu’elle fut présente en même temps que nous en ces lieux. Durant l’échange, ou elle m’ausculta afin de vérifier que rien d’autre la faim ne m’avait poussée au malaise, je sentis vaguement une odeur connue. Cette odeur, et la connaissance de son prénom résonnait en moi comme quelque chose d’habituel, de rassurant. Je mis cependant un long moment avant de mettre des mots sur ces sensations, Gabriel ! Les légères effluves masculines qu’elle dégageait avait une odeur similaire à celles de mon frère que j’aurais pu me méprendre, ajoutant à cela que le prénom de la jeune femme, identique à celle qu’on nous avait présentée lors d’un anniversaire. Je gardais ces détails pour moi, ne souhaitant pas devenir la risée d’un quelconque groupement vivant. Les informations commençaient à se mettre en ordre dans ma tête, j’avais fais un malaise sous l’effet de la faim et le manque d'adrénaline dans mon corps, Shan m’avait transporté jusqu'à cette maison en suivant une jeune fille. Jeune fille qui se trouvait être l’une des résidentes de cet endroit. A savoir l’orphelinat et dispensaire d’un village humain non loin de la frontière avec nos terres. Beaucoup de choses à emmagasiner, d’autant que je n’étais pas certaines du duché dans lequel je me trouvais, si encore j’avais la certitude d'être à Boiselune ou du moins non loin des terres de mon oncle, cela m'enlevait un nouveau poids des épaules. J’étais parti sans réelle préparation, pressée par un ShanKo voulant à tout prix m’éloigner du palais devenu oppressant pour moi. Si au moins, je pouvais retrouver les miens, autant pour moi que pour leur apprendre la supposée, triste nouvelle. Personnellement je gardais espoir, pas de corps, pas de morts! Hors nous n’avions retrouvé le corps de Mère nulle part, et les espions n'avaient pas trouvé la moindre piste. Alors je me permettais un espoir, fou, certainement, mais vitale autant qu’ indispensable au peu de stabilité qu’il me restait.
Après avoir été remise sur pied, je décidais de céder aux supplications des enfants du refuge. Je m’étais étonnamment bien entendu avec ces petits êtres fragiles, malgré leurs situations très particulières et une grande pauvreté, ils ne montraient jamais une once de tristesse. Toujours joyeux, doux et en parfaite harmonie les uns avec les autres. Cet environnement m’aida à retrouver peu à peu un semblant de goût à la vie. J’aidais autant que je pouvais, apprenant d’abord avant de réellement être d’une quelconque utilité. La lessive, le ménage, la vaisselle, autant de choses que je n’avais jamais touchées. Tâches réservées d’ordinaire aux domestiques à notre service, je n’avais même jamais songé à en apprendre les rudiments. Deux semaines passèrent ainsi, lorsque le sourire pointa de nouveau sur mon visage de façon naturelle, j’osais demander où nous nous trouvions, et si Boiselune était loin. D’abord étonnés, les résidents me répondirent avec plaisir et un peu d’inquiétude à l’idée que je les quitte.
Apprendre que la distance qui me séparait de mon oncle n’était plus si grande fini de me reconstruire. Je restais encore plusieurs jours avec les enfants, cherchant comment me rendre utile même après mon départ. Mes forces étaient partiellement revenues à l’aide de sang animal glané dans les proies que j’avais chassées à l’aide de mon lié et de mon don. La chair, les peaux et tous ceux qui pouvaient être utiles ou vendus je le laissais aux enfants afin qu’ils puissent en profiter durant quelque temps. Une fois le cellier de l’orphelinat suffisamment rempli à mon goût, je laissais les petits avec la promesse de revenir les voir et de toute façon de prendre soin d’eux même éloignés des yeux. Avec l’aide des responsables de l’orphelinat, nous avions trouvé une carriole pour nous transporter jusqu'à Boiselune. Un confort bienvenue compte tenu de notre situation.
La charrette qui nous transportait nous laissa dans le village au sud le plus proche du manoir de mon oncle. Je connaissais le chemin restant, pour l’avoir fait un certain nombre de fois, autant à pied qu'à cheval ou encore à dos de griffon. J’étais même arrivée une fois sur le dos de Tescanda avec Maman, un pur moment de joie et un souvenir incroyable dans mon esprit. Je mis de l’ordre à ma jupe de voyage avant de rabattre ma capuche sur mes cheveux et mes yeux tandis que ShanKo remerciait notre transporteur. Je me mis en route rapidement, laissant ShanKo s’évaporer dans le néant des pages de son grimoire.
C’est seule que je me présentais aux grilles de la résidence familiale. Les gardes, effectuant leurs devoirs, m'arrêteraient naturellement. Je souris, portai mes mains à ma capuche pour la rabattre sur mes épaules. Je levais alors les yeux sur les deux hommes en armures légères qui m'empêchait de poursuivre mon chemin, et annonça d’une voix ferme

“Je souhaite voir Keigo Deb !”

Spoiler:


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